Le suivi de la résolution du 10 février 2021 visant à renforcer la sécurité des motards par des aménagements adaptés lors des travaux de réalisation, d'aménagement ou de réfection de voiries
- Session : 2022-2023
- Année : 2023
- N° : 1294 (2022-2023) 1
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Question écrite du 11/07/2023
- de NIKOLIC Diana
- à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
À l'époque déjà, j'insistais sur le besoin d'aller plus loin dans les aménagements de voirie, car beaucoup étaient inadaptés. Ce sont par exemple les peintures au sol, glissantes, des bouches d'égout, des structures agressives de mobilier urbain : sur la route, comme les bacs en béton (bacs à fleurs) ralentisseurs, ou aux abords des chaussées. Ce sont des bordures trop hautes ou à l'inclinaison inadaptée, ou encore des ronds-points.
La situation ne semble pas s'être améliorée. En 2022, une étude de l'assureur Yogo sur les motards montrait que, pour 91% des sondés, le danger principal était l'état des routes.
Cela prouve que l'image de nos routes est particulièrement négative pour les utilisateurs des deux roues motorisées. Image qui n'a pas été redorée après la chute de Tadej Pogacar lors de la dernière édition de Liège-Bastogne-Liège à cause d'un nid-de-poule. Nid-de-poule qui pourrait avoir une influence importante sur le futur vainqueur du Tour de France vu que le coureur, lauréat de la grande boucle en 2021, est toujours en convalescence.
Si je reviens sur cet épisode, c'est parce que la résolution que j'ai portée prévoit notamment l'intervention la plus rapide en cas de nid-de-poule.
Par ailleurs, une étude de l'Agence wallonne pour la Sécurité routière montre que le nombre de motards grièvement blessés dans des accidents de la route en Wallonie a augmenté de 16% en 2022 par rapport à 2021.
Monsieur le Ministre peut-il faire le point sur le suivi qu'il a apporté à cette résolution ?
Qu'a-t-il entrepris pour augmenter la sécurité des motards, en particulier en ce qui concerne les aménagements de voirie ?
Réponse du 12/07/2023
- de HENRY Philippe
Je rappelle que la sécurisation et l’entretien des infrastructures de manière générale sont des priorités pour cette législature. C’est plus que l’extension du réseau routier qui engendre toujours, chaque année, des charges supplémentaires le cas échéant. C’est bien pour cela que nous avons pris cette priorité de l’entretien et de la sécurisation. Nous l’avons traduite dans le Plan Infrastructures et Mobilité Pour Tous en y consacrant une grande partie des moyens.
Le PIMPT, avec sa planification pluriannuelle des investissements et avec le budget alloué, permet une remise en état progressive des voiries les plus critiques. Plus spécifiquement, un budget de 1 500 000 euros a été alloué à un plan d’actions dédié aux motards.
Celui-ci ne vise pas à remplacer une certaine longueur de dispositifs de retenue, mais bien à sécuriser de manière pragmatique 53 sites.
La sélection de ces sites s'est faite sur base de l'accidentalité, en gardant à l'esprit d'avoir le maximum d'effets pour le maximum de sites, dans les limites du budget disponible. Les sites sont tous situés en courbe, hors agglomération et hors carrefour.
Par ailleurs, la réparation des dégradations localisées type « nids de poule » est prise en charge dans le cadre de baux d’intervention d’urgence passés par chaque District autoroutier.
Le prestataire dispose d’une heure pour être sur les lieux à partir du moment où lui est notifié la demande d’intervention avec le matériel et le balisage de 6e catégorie adéquats (ce délai peut monter à deux heures en cas de besoin de moyens complémentaires). Les Districts routiers disposent de baux d’entretien pour des interventions prioritaires.
Les interventions sur routes régionales et sur les autoroutes doivent en effet faire l’objet d’une signalisation conforme aux prescriptions du Qualiroutes pour assurer la sécurité des usagers ainsi que des ouvriers qui exécutent les réparations.
Je mentionnerai également l’outil de type GMAO, gestion de maintenance assistée par ordinateur, qui a été déployé progressivement depuis la deuxième moitié de 2022 au niveau de tous les Districts. Cela facilite le signalement de ce type de dégradation et leur prise en charge. Il permettra également d’améliorer le suivi des délais d’interventions.