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Le suivi de la résolution du 7 juillet 2021 visant à développer une vision prospective de l'avenir des stations-services en Wallonie tenant compte de l'évolution de la mobilité

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 1295 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 11/07/2023
    • de NIKOLIC Diana
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Le 7 juillet 2021, le Parlement votait une résolution visant à développer une vision prospective de l'avenir des stations-service en Wallonie tenant compte de l'évolution de la mobilité.

    Des collègues ont interrogé à plusieurs reprises Monsieur le Ministre sur le suivi des demandes de ce texte. Pour chacune des demandes, il faisait le point début de l'année 2022 et il annonçait, en résumé, que le travail était en cours.

    Par ailleurs, il y a 2 mois, en réponse à une question écrite sur la 4e demande du texte, il annonçait qu'« une analyse des potentiels freins à l'installation de bornes dans les stations-service a été effectuée » et que, en ce qui concerne les aires d'autoroute, la SOFICO relançait un marché en favorisant l'installation de bornes, mais qu'il « fallait maintenant préciser comment nous allons lancer les marchés ».

    Monsieur le Ministre peut-il faire le point sur le suivi de cette résolution ?

    Où en est le marché de la SOFICO concernant l'implémentation de bornes dans les stations-service des aires d'autoroute ?

    Le point 5 de la résolution demandait « d'analyser, le cas échéant, en concertation avec l'autorité fédérale, le cadre réglementaire existant afin d'anticiper, encadrer et lever les éventuels freins à la mutation des stations-service vers des stations multiénergies et/ou multiservices ». Qu'a-t-il entrepris ?

    Enfin, la résolution demandait « d'établir une vision stratégique concertée et un cadre réglementaire pour le développement futur du réseau de stations-service en tenant compte des besoins et des dimensions territoriales, environnementales, économiques, régionales et locales ». Cette vision a-t-elle été définie ?
  • Réponse du 07/08/2023
    • de HENRY Philippe
    Pour rappel, il est attendu que le rechargement de véhicules par les utilisateurs se fasse à terme, à 60 % au domicile et sur le lieu de travail (bornes lentes – 3 KW ), à 25 % sur les lieux publics de destination (bornes semi-rapides sur des sites d’intérêt comme une piscine, un cinéma, un centre touristique …- 22 kW), et à seulement 15 % via des bornes rapides (> 50 kW), sur le réseau structurant SOFICO (autoroutes et nationales) et en-dehors (à l’initiative des développeurs de services de recharge).

    En ce qui concerne la SOFICO, il y a lieu de bien distinguer le déploiement de stations de rechargement sur le réseau structurant en 2 catégories :
    • le déploiement sur les aires d’autoroutes concédées ;
    • le déploiement sur des sites actuellement sans concession.

    Pour les aires d’autoroutes concédées, la SOFICO est en dialogue avec les concessionnaires pour installer des bornes de rechargement sur leurs sites. Lors des renouvellements de contrat de concession, la SOFICO y ajoute désormais l’installation de borne de rechargement. Actuellement, toutes les aires concédées, à l’exception de trois, sont équipées de bornes de rechargement. Au total, il existe actuellement 48 bornes rapides réparties sur 23 sites.

    Pour le déploiement de bornes de rechargement sur les aires non concédées, une étude confiée à STRATEC par la SOFICO a été terminée le 30 juin 2023.

    Cette étude a analysé 48 sites le long des grands axes afin de caractériser les paramètres essentiels pour le déploiement de bornes rapides sur chacun de ces sites, à savoir, la puissance disponible, les extensions possibles, taux d’occupation du site, borne de rechargement la plus proche, services déjà disponibles, aménagement à prévoir ...

    En parallèle un travail avec les GRD a été réalisé. Comme pour la cartographie réalisée avec les ADTs pour les bornes semi-rapides sur le territoire des communes, chacun des sites a été catégorisé en 3 niveaux par les GRD :
    • niveau 1 = facilement raccordable et a un coût de raccordement raisonnable (environ 200 000 euros) ;
    • niveau 2 = raccordement nécessitant des aménagements conséquents. Une étude détaillée doit être réalisée pour estimer les coûts de raccordement ;
    • niveau 3 = raccordement impossible ou moyennant des budgets colossaux (plusieurs millions d’euros).

    Les estimations de coût plus précises pour les niveaux 1 et 2 seront réalisées cet été, facilitant les offres à faire par les futurs concessionnaires. En effet, la SOFICO est en train d’établir les cahiers des charges et annonce être en mesure de lancer un appel à concession fin 2023.

    Parallèlement, j’ai eu plusieurs rencontres récemment avec le secteur de l’électromobilité. Ils estiment que la Région est dans la situation idéale pour tirer profit de l’expérience des zones avoisinantes, et qu’il est en mesure, de contribuer efficacement pour faciliter un déploiement rapide et nous mettre au niveau requis, comme cela a été fait en France tout récemment.

    À mon sens, la combinaison du déploiement de bornes rapides sur et en-dehors du réseau structurant, associé au déploiement de 1 800 bornes semi-rapides sur des territoires communaux, qui est en préparation avec les ADT, combiné aux initiatives privées soutenues par la déduction fiscale fédérale, et par celles des ménages individuels, répond adéquatement aux besoins liés à la phase actuelle d’augmentation de la mobilité électrique.