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L'étude de la Ligue des familles

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 1301 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 11/07/2023
    • de SCHONBRODT László
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Suite à l'étude commanditée par le SPF Mobilité auprès de la Ligue des familles, il ressort que de nombreux élèves consacrent plus d'une heure pour se rendre à leur établissement scolaire, totalisant ainsi deux heures de trajet par jour. De plus, il est évident que le niveau de revenus des familles influence fortement leur mobilité, avec une distance plus importante pour les ménages ayant des revenus inférieurs à 2.000 euros par mois. Par ailleurs, il est alarmant de constater une baisse de 40 % de l'utilisation des transports en commun depuis la crise sanitaire.

    Dans ce contexte, pourquoi Monsieur le Ministre n'a-t-il pas pris de mesure pour réduire le temps de trajet des élèves vers l'école, en particulier pour ceux qui passent plus d'une heure dans les transports ?

    Enfin, étant donné la diminution de 40 % de l'utilisation des transports en commun, notamment parmi les jeunes, pourquoi n'a-t-il pas prévu des mesures pour inverser cette tendance inquiétante ?

    Il est primordial de prendre en compte ces résultats d'enquête et d'agir en conséquence. J'attends avec intérêt ses réponses.
  • Réponse du 07/08/2023
    • de HENRY Philippe
    Sous mon mandat, l’offre du transport en commun aura augmenté de 10 %, et même de 17 % en Province du Brabant wallon et 18 % en Province de Luxembourg. Ce sont justement les 2 provinces wallonnes où la part des ménages privés sans voiture est la plus faible. Jamais le transport en commun n’aura connu un tel niveau de service en Wallonie.

    La mobilité a bien entendu son rôle à jouer dans la réduction, si pas des distances, en tout cas du temps de trajet entre le domicile et l’école. Toutefois, il s’agit d’une particularité belge, et encore plus wallonne, que d’habiter loin de son lieu de travail. Il y a là encore de grands efforts à faire au niveau de l’aménagement du territoire. L’IWEPS ne dit pas l’inverse : bien que l’offre en transport en commun s’améliore et que les territoires couverts sont plus nombreux, la dispersion des nouvelles constructions sur le territoire en dehors de lieux accessibles en transports en commun, limite les effets positifs de la nouvelle offre de par le fait de rendre toujours plus d’habitants dépendants de la voiture.

    Nos concitoyens n’ont cependant pas toujours les moyens financiers d’habiter au sein des nœuds urbains où l’accessibilité vers les écoles est plus aisée.

    C’est une vraie problématique, mais cela ne fait pas l’objet de mes compétences ministérielles. Je pense toutefois que l’honorable membre partagera avec moi le constat objectif que le transport en commun est plus quantitatif et plus qualitatif qu’il y a 5 ans.

    Toutefois la congestion de nos routes impacte autant les voitures que les bus, c’est également pour cette raison que de nombreuses bandes-bus et sites propres ont été réalisés ces dernières années ou sont en cours de réalisation.

    Concernant la fréquentation du transport en commun, notre ambition reste celle d’atteindre les parts modales de la Vision Fast 2030. La crise sanitaire, où la distanciation sociale était de rigueur et où les transports en commun étaient vus, pourtant à tort, comme des lieux de contamination, a effectivement eu un impact sur le niveau de fréquentation.

    Si le niveau de fréquentation était inférieur de 17 % en 2022 par rapport au niveau pré-Covid de 2019, il s’y approchait au 1er trimestre 2023 et le dépassait même en mars. L’évolution actuelle est donc encourageante.