/

L'AWEx et les pays émergents.

  • Session : 2006-2007
  • Année : 2007
  • N° : 44 (2006-2007) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 18/01/2007
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Emploi et du Commerce extérieur


    Les pays limitrophes et même l'Union européenne ne peuvent plus être considérés comme des marchés à conquérir par nos entreprises technologiques. L'AWEx et l'OFI ne peuvent donc plus se concentrer sur ces seuls pays. C'est du moins ce que pense Agoria, leur fédération patronale.

    En effet, elle invite l'AWEx, notre « représentant de commerce », dont elle juge l'action satisfaisante, à se tourner vers les pays émergents d'Asie - on pense à l'Inde ou la Chine - et à ceux d'Amérique du Sud, voire la Russie.

    L'AWEx mettra-t-elle dorénavant l'accent sur les marchés émergents ? Réorientera-t-elle ses engagements en ce sens ? Quels pays ciblera-t-on ? Que mettra-t-elle en œuvre dans cette optique ? L'attention accordée à certaines zones géographiques en pâtira-t-elle ? Si oui, quelles zones seront concernées ? Au contraire, les moyens consacrés au soutien à l'exportation seront-ils accrus ? Si oui, dans quelles mesures ?

    En ce qui concerne l'Office for Foreign Investors (OFI), il serait, semble-t-il, opportun de renforcer son rôle de coordination de la communication externe pour éviter la concurrence stérile et coûteuse. Monsieur le Ministre partage-t-il ce constat ? Que va-t-il entreprendre pour répondre au souhait d'Agoria ?
  • Réponse du 13/02/2007
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Les déclarations du Directeur d'Agoria Wallonie confortent l'action menée jusqu'à présent dans le domaine du commerce extérieur.

    Si les dernières missions économiques ministérielles se sont déroulées successivement au Brésil, en Inde, en Russie, en Chine, au Canada et en Bulgarie, c'était, notamment, pour transmettre aux entreprises wallonnes le message de l'importance de ces différents marchés.

    Par le choix de ces destinations, a été clairement affichée la volonté de se concentrer sur les quatre grands pays émergents « BRIC » (Brésil, Russie, Inde et Russie) ainsi que sur les nouveaux marchés européens de l'Union que sont les pays d'Europe centrale et orientale.

    Quant à la question de savoir si une réorganisation du réseau des attachés économiques et commerciaux, notamment via la présence d'un nombre plus important d'attachés en Chine (où la Région wallonne compte déjà actuellement quatre personnes en poste pour le commerce extérieur et une pour l'attraction d'investissements étrangers) est envisagée, toutes les idées sont évidemment les bienvenues pour augmenter encore l'effectivité de l'AWEx ; l'initiative lancée par le conseil d'administration de l'Agence de mener une réflexion sur le sujet, réflexion qui doit être la plus large possible, rencontre notamment cet objectif.

    Mais il est vrai que des pays comme la Chine, l'Inde et le Brésil, et cette liste n'est bien évidemment pas limitative, méritent plus d'attachés que ceux qui y sont actuellement en poste, voire une réallocation de ceux-ci. Un pays comme la Russie mérite que la Wallonie y ait son propre attaché. S'il faut constamment réévaluer l'efficacité des dispositifs, oser se remettre en question, c'est aussi dans un souci d'une utilisation la plus rationnelle possible des moyens humains et budgétaires disponibles.

    Enfin, en ce qui concerne la communication vers l'étranger, rappelons tout d'abord que, en 2003, l'AWEx, en collaboration avec la DRi et le CGRI, a lancé une campagne de visibilité internationale, campagne diffusée notamment dans le Financial Times, The Economist et BBC World et dont les études de satisfaction ont démontré la pertinence puisque la Région wallonne arrive dans la plupart des zones en première position parmi les investisseurs institutionnels devant, par exemple, Invest in South Africa, Invest in Australia, Invest in Bulgaria ou encore Invest in Qatar.

    Parallèlement à cela, l'AWEx vient également, à l'initiative du Ministre du Commerce extérieur, et après concertation avec l'ensemble des administrations wallonnes concernées (DGTRE, DGEE, DGATLP, IWEPS, FOREm, SRIW, …), d'éditer une brochure sur les dix bonnes raisons d'investir en Wallonie, dix bonnes raisons qui sont la véritable carte de visite de notre Région. Cette brochure sera prochainement suivie d'un vade-mecum destiné aux investisseurs étrangers potentiels.

    En associant les acteurs concernés qui ont travaillé ensemble pour donner une image cohérente de la Wallonie, tous les moyens disponibles pour que la Wallonie maîtrise sa communication vers l'étranger ont été mis en œuvre dans un nécessaire souci de continuité par rapport à ce qui avait été développé.