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La sécurisation de la traversée de Saint-Gérard à Mettet

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 448 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 19/07/2023
    • de HAZEE Stéphane
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    J'interrogeais Madame la Ministre il y a un an au sujet de la sécurisation de la traversée du village de Saint-Gérard, dans la Commune de Mettet. Un collectif de riverains avait en effet alerté les autorités, via une pétition signée par plus de 400 personnes, quant à la dangerosité et la vitesse excessive des véhicules qui empruntent les trois grands axes du village (RN951, RN933, RN988).

    En particulier, une partie de la traversée du village entre le cimetière et les terrains de tennis est située hors agglomération, en zone 70 km/h alors que le contexte du bâti, et le carrefour dangereux entre la rue de Maredsous (RN951) et la Rue de Namur (RN951) justifierait une vitesse limitée à 50 km/h.

    En outre, selon le collège communal, une analyse des vitesses a été réalisée en septembre 2022 et indique que la vitesse moyenne mesurée dans la zone 30 aux alentours de l'école, serait de 39 km/h dans un sens et de 36 km/h dans l'autre.

    En réponse à ma dernière question à ce sujet, Madame la Ministre m'indique avoir demandé à l'administration des routes de mettre ce dossier à l'ordre du jour d'une prochaine Commission provinciale de Sécurité routière (CPSR).

    Elle ajoutait que suite à cela, l'ensemble des acteurs procéderait à l'analyse de la situation dans toutes ses dimensions et proposera des solutions aux problèmes rencontrés.

    Je souhaite donc faire le point avec elle sur les actions réalisées en vue de sécuriser la traversée de Saint-Gérard, pour ce qui concerne ses compétences en matière de sécurité routière (fixation des vitesses, radar, suivi CPSR).

    Depuis ma question de juin 2022, la zone d'agglomération a été légèrement modifiée pour que le carrefour dangereux entre la rue de Maredsous (RN951) et la rue de Namur (RN951) soit effectivement à une vitesse limitée à 50 km/h. Mais cette modification ne concerne que ce seul et unique carrefour, le régime de vitesse à 70 km/h a été maintenu à l'entrée du village en venant de Denée et en venant de Lesves.

    Madame la Ministre peut-elle expliquer les indicateurs qui ont été pris en compte pour maintenir ce régime de vitesse à 70 km/h dans les entrées de village au vu du contexte bâti ?

    Par ailleurs, si la vitesse est effectivement réduite à 50 km/h au carrefour pour les véhicules moteurs, aucun autre dispositif de sécurité notamment pour les piétons (passage pour piétons, trottoirs…) n'a été mis en place. Le village reste donc « coupé en deux » pour les usagers faibles et la traversée dangereuse. Quels sont les motifs qui expliquent ce choix ?

    D'autre part, a-t-elle pris connaissance de l'analyse de vitesse qui a été réalisée pour la zone 30 ?
    Comment analyse-t-elle celle-ci ?

    Qu'est-il envisagé en vue de réduire la vitesse effective des véhicules et assurer le respect de la limitation ?

    De manière plus large, l'installation de radars est-elle envisagée ou a-t-elle été sollicitée par les autorités communales ou par la zone de police ?

    La sécurisation de ces voiries régionales traversant le village de Saint-Gérard a-t-elle été abordée lors des réunions de la Commission provinciale de sécurité routière (CPSR) depuis un an ?

    Quelles sont les orientations ou conclusions qui en résultent ?
  • Réponse du 30/08/2023
    • de DE BUE Valérie
    La direction territoriale des routes de Namur a rencontré le bourgmestre de Mettet le 6 septembre 2022.

    Les limites d’agglomération et de vitesse ont été repositionnées afin de correspondre aux différents avis en matière de vitesse.

    Le SPW MI a également rempli ses engagements pris lors de cette réunion, notamment en matière d’organisation du stationnement afin de dégager le cheminement piéton.

    Rappelons que le marquage d’un passage piéton est un type de traversées piétonnes parmi d’autres. D’ailleurs, les piétons traversent plus régulièrement une route selon les règles générales du Code de la route que sur le marquage d’un passage piéton.

    La priorité qu’apporte le marquage d’un passage piéton n’apporte pas nécessairement la sécurité des traversées piétonnes. Plusieurs conditions doivent être rencontrées pour envisager le marquage d’un passage piéton, dérogeant donc à la règle générale, afin qu’il soit utile et sécurisé : continuité du cheminement piéton, volume de trafic motorisé, vitesses pratiquées, distance de visibilité, fréquence des traversées piétonnes, et cetera.

    Trois passages piétons marqués sont présents dans le centre de St-Gérard. Lors de l’analyse, il n’est pas apparu d’autres endroits concentrant des traversées de piétons et propice à l’installation d’un quatrième marquage de passage piéton.

    Depuis cette réunion de septembre et la matérialisation des mesures d’infrastructures convenues, la direction territoriale des routes de Namur n’a plus reçu de demande ou doléance de la part de la commune ou des riverains. Pour ce genre de problématique, la direction territoriale rencontre en bilatérale les autorités communales, il n’y a pas lieu de programmer des réunions de type CPSR.

    La détermination de la limite de vitesse la plus adéquate à la configuration des lieux prend en considération les différents paramètres suivants : densité d’habitat, nombre d’accès, largeur de bande de circulation, dégagement visuel latéral, bâtiments en retrait ou pas, distance de visibilité, présence de vie locale et d’aménagements en faveur des piétons.

    La fiche n° 148 disponible sur la plateforme de la sécurothèque traite du sujet de la détermination de la limite de vitesse.

    De manière générale, avant d’envisager de réduire la limite de vitesse, il s’agit de veiller au respect des limites de vitesse actuelles, ce qui implique la réalisation de contrôles routiers.

    Les contrôles de vitesse et plus généralement les contrôles routiers relèvent exclusivement des services de police. C’est donc tout naturellement la zone de police qui objective les problèmes des vitesses pratiquées et qui définit la stratégie des contrôles routiers en concertation avec son collège composé des bourgmestres concernés et la justice : matière des contrôles, priorités, types de contrôles, contrôles mobiles/permanents, lieux, périodes, et cetera.

    Dans un rôle de support et de soutien aux zones de police, la Région offre des services et des équipements aux zones de police pour contrôler la vitesse des véhicules.

    D’une part, la Région a mis en place, à ses frais, un service gratuit de location de radars pédagogiques et de lidars qui permet à chaque zone de police de sensibiliser les usagers et de contrôler les vitesses durant plusieurs semaines par an. D’autre part, la Région offre aussi des possibilités de placement de radars permanents : radars fixes, radars tronçons, radars feux.

    La procédure en matière de placement de radars permanents est assez simple : seules les demandes objectivées émanant des zones de police sont prises en compte. Conformément à la réglementation, les emplacements retenus se font en concertation entre les services de la police, de la justice et de la Région. Plusieurs radars permanents ont déjà été placés dans les villages des environs. Il n’y a pas eu, à ce stade, de demande de placement de radar additionnel de la part de la zone de police. La procédure relative à la constitution du prochain lot de radars sera entamée dans les prochains mois. Une éventuelle demande pourra se concrétiser à cette occasion.

    Pour renforcer la visibilité des abords de l’école communale de St-Gérard, un marquage spécifique de carrés colorés espacés et disposés de manière aléatoire sera placé prochainement en plus des barrières jaunes et rouges déjà présentes et bien visibles. Ainsi, les usagers n’auront donc plus d’excuse à ne pas respecter la zone 30 aux alentours de l’école.

    En effet, le comportement de certains conducteurs comme la conduite à une vitesse inadaptée ou le stationnement sur les trottoirs peut fortement accentuer l’insécurité.

    Complémentairement aux multiples actions de sensibilisation et de prévention menées notamment par l’AWSR, les contrôles et le cas échéant, les sanctions sont malheureusement nécessaires. La sensibilisation et les contrôles routiers se renforcent mutuellement.