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La concrétisation du Pôle sportif d’Excellence (PSE)

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 338 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 26/07/2023
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à DOLIMONT Adrien, Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives
    L'étape gouvernementale passée, le PSE peut dorénavant rentrer dans sa phase de concrétisation. Des questions ne manquent néanmoins pas d'être soulevées et la notification de la délibération gouvernementale ne permet pas de lever certaines zones d'ombre !

    Les délais de réalisation du dossier prévoient l'aboutissement des travaux en 2027, ce qui semble plus que serré au regard des réalités de la construction, des impératifs administratifs et des aléas liés à tout projet d'envergure !

    Comment Monsieur le Ministre a-t-il programmé ces délais et quelles sont les garanties avancées pour attester de leur crédibilité ?

    Le PSE étant intégré au Plan de relance est-il bénéficiaire de fonds européens ?

    Si tel est le cas, comment justifier le délai de 2027 ?
    Dans le cas contraire, où Monsieur le Ministre va-t-il chercher les 91,3 millions d'euros et quels sont les articles budgétaires qui seront mobilisés ? Comment justifier une liquidation de 45 millions d'euros en 2024, alors que le projet ne devrait être approuvé qu'en octobre 2025 et que les travaux, dans les meilleurs des cas, ne débuteront pas avant 2026 ?

    En matière de benchmarking, la délibération du gouvernement fait mention d'inspiration trouvée aux Pays-Bas et en Flandre ! Quels sont les sites auxquels fait référence Monsieur le Ministre et quelles sont les conditions qui lui permettent de penser que des situations identiques peuvent se retrouver sur le territoire wallon ?

    Comment échapper à la critique qui laisse penser que le dossier est monté sur mesure pour les villes de Mons, Charleroi et Louvain-la-Neuve ?
  • Réponse du 31/08/2023
    • de DOLIMONT Adrien
    Les lignes directrices de ce projet, inscrit dans le Plan de Relance de la Wallonie, ont été présentées au Gouvernement et adoptées par ce dernier en décembre 2021.

    Dans ce cadre, le Gouvernement, sur proposition du Ministre des Infrastructures sportives de l’époque, établissait :
    « Actuellement, faute de structure adaptée, les sportifs de haut niveau wallons et francophones sont éparpillés entre divers centres d’entraînement et de formation en Belgique, voire à l’étranger. La Wallonie ne dispose pas d’une structure multidisciplinaire permettant de créer les synergies que requiert la pratique du sport de haut niveau.
    Conscient de ce constat et des enjeux, le Gouvernement wallon a décidé d’inscrire dans le plan de relance wallon une fiche projet visant la construction d’un pôle sportif d’excellence multidisciplinaire en Wallonie, qui doit allier pratique de la discipline au plus haut niveau, la formation des espoirs sportifs et des professionnels du sport, la recherche médicale et scientifique et le développement économique. (…)
    Il s’agit de créer un écosystème propice au développement du sport de haut niveau, en favorisant le développement d’une identité sportive wallonne, la mutualisation de certains services et l’échange de bonnes pratiques entre sportifs, mais également entre entraîneurs. (…)
    Idéalement, il devrait compléter utilement des infrastructures existantes répondant déjà aux objectifs fixés. (…) »

    Aussi, le cahier des charges qui vient d’être adopté par le Gouvernement à la suite d’une mission déléguée confiée à la Sogepa en décembre 2022 (transférée à la Sowaccess, filiale de Wallonie Entreprendre) respecte strictement les objectifs fixés et résulte d’une méthodologie clairement définie qui prévoyait notamment la consultation des acteurs du sport de haut niveau afin de procéder à l’actualisation de leurs besoins.

    Le programme d’investissements prioritaires intégré au cahier des charges résulte donc de ladite consultation et il définit les infrastructures éligibles à l’appel à candidatures lancé le 24 juillet dernier.

    Il appartient maintenant aux candidats répondant aux objectifs fixés par la Wallonie d’y répondre conformément au cahier des charges.

    J’invite par ailleurs l’honorable membre à prendre connaissance du cahier des charges, disponible sur le site de l’administration. Il constatera qu’il définit un ensemble d’objectifs visant à améliorer les conditions d’entrainement de nos sportifs en leur offrant un écosystème propice aux performances.

    Il ne s’agit ainsi aucunement d’un document visant à favoriser l’un ou l’autre site wallon et je le laisse dès lors à ses propos en la matière.

    Quant au financement de ce projet, il relève bien depuis le départ de la Wallonie et non de fonds européens (PNRR ou autres).

    Les délais fixés dans ce cadre sont certes ambitieux et tiennent compte des impératifs du Plan de Relance de notre région.

    Aussi, la maîtrise du projet par les candidats sera un élément d’évaluation des candidatures.

    Le montant de 91,3 M euros dévolus à ce dossier est bien entendu logé dans la provision du Plan de Relance et il sera liquidé aux lauréats de l’appel à projets selon le rythme et modalités prévus dans le cahier des charges.

    Afin de compléter le benchmark, plusieurs visites de sites dédiés à la pratique du sport de haut niveau ont effectivement été organisées, à savoir :
    - Le Topsport Centrum de la KULeuven ;
    - Le Stedelijk Lyceum Topsport d’Anvers ;
    - Le Topsporthal Vlaanderen de Gand ;
    - Le Sportcentrum de Papendal, aux Pays-Bas.
    - L’INSEP, en France

    Les trois premiers constituent le « triangle » en termes d’infrastructures de haut niveau en Flandre et les deux derniers représentent les principaux centres d’entrainement des nations concernées.

    Le paysage institutionnel et sportif en Flandre, aux Pays-Bas et en France est certes différent, mais il est toujours judicieux de s’inspirer des bonnes pratiques ayant fait leurs preuves pour développer notre politique de soutien aux infrastructures sportives.