La préservation des essaims d’abeilles

• Session : 2022-2023
• Année : 2023
• N° : 730 (2022-2023) 1

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• Question écrite du 26/07/2023

  • de LEPINE Jean-Pierre
  • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
  Je voulais m'entretenir avec Madame la Ministre d'une situation récemment constatée : les abeilles domestiques profitent de la météo actuelle pour essaimer, elles quittent leur ruche initiale pour créer une nouvelle colonie. Cela explique que de nombreux citoyens ont pu constater dans nos campagnes la présence de nombreuses abeilles dans leur jardin. Les hyménoptères colonisent donc les troncs ou les souches d'arbres.
  
  Les apiculteurs, dans le meilleur des cas, mais aussi les professionnels habitués des destructions de nuisibles sont alors sollicités par des citoyens effrayés.
  
  Pourtant, la situation n'est pas aussi dangereuse qu'il y paraît, car, selon les apiculteurs, les soldats qui protègent les reines ne seraient pas en mesure de piquer, leur abdomen étant trop gonflé. L'essaim sera provisoirement présent dans les propriétés et partira dans les deux jours. Au contraire, plusieurs stratégies peuvent être mises en œuvre pour accueillir ces abeilles migratrices de manière harmonieuse.
  
  Au vu de leur importance pour la biodiversité, afin de préserver le plus grand nombre de nids d'abeilles, n'est-il pas souhaitable que les citoyens puissent être informés adéquatement ?
  
  Aussi, des mécanismes d'information des citoyens wallons relativement à la situation décrite ont-ils été, ou seront-ils, mis en place afin de préserver les essaims en formation à l'heure où nos abeilles sont menacées ?

• Réponse du 09/08/2023

  • de TELLIER Céline
  Les abeilles sont extrêmement précieuses pour notre biodiversité. Ces insectes jouent un rôle primordial pour notre alimentation et méritent à ce titre une grande vigilance.
  
  Tout d’abord, il est important de souligner que les mesures concernant les abeilles domestiques relèvent de la compétence de mon collègue Willy Borsus, alors que mes attributions concernent les pollinisateurs sauvages. Ainsi, les mesures d’information des citoyens par rapport à la préservation des colonies d’abeilles domestiques sont de la compétence de mon collègue en charge de l’apiculture.
  
  Précisons également que la saison des essaims est terminée depuis la fin juin et que les prochains essaims n’apparaîtront qu’à partir de la mi-avril 2024.
  
  De manière générale, il est évident que tout doit être mis en œuvre pour préserver les essaims d’abeilles mellifères. Dans tous les cas, le premier réflexe à adopter lors de la découverte d’un essaim est de contacter un apiculteur, soit directement, soit via la commune sur le territoire duquel l’essaim s’est posé. Bon nombre d’apiculteurs sont identifiés auprès des communes qui possèdent bien souvent une liste de personnes disposées à recueillir les essaims. Le CARI (Centre apicole de recherche et d’informations) peut également être contacté, ainsi que les associations (sections) apicoles locales. Une liste de ces sections, qui peuvent être contactées directement ou via la fédération ou l’union à laquelle elles appartiennent, est disponible sur www.beewallonie.be/wp-content/uploads/2022/12/Catalogue-sections-2022.pdf.
  
  Un essaim, bien qu’impressionnant, est, comme l’honorable membre le mentionne, totalement inoffensif. Les abeilles, gorgées de miel en vue de reconstruire un nouveau nid, ne cherchent qu’à trouver un nouvel abri. Les citoyens doivent y être conscientisés.
  
  Pour le reste, je l’invite à adresser sa question à mon collègue le Ministre Borsus en charge de l’apiculture.