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Les sites de grand intérêt biologique et la réhabilitation des friches industrielles

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 923 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 09/08/2023
    • de LEPINE Jean-Pierre
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    À la suite du changement de législation, effectif au 1er février 2023, relative aux sites de grand intérêt biologique, de nombreuses friches industrielles ne peuvent plus être urbanisées.

    À Mons-Borinage, nombreux sont les terrains concernés. Ainsi, le zoning du terril 33 , à Tertre, qui était classé en zone 3 (habitat) se retrouve désormais en zone 1 (verte). Il en va de même pour le site des « anciennes tours de Ghlin » de Toit & Moi.

    Monsieur le Ministre en conviendra, la réhabilitation des friches industrielles est un enjeu prégnant de la relance économique de la Wallonie. En l'état, de nombreux sites ne peuvent se redéployer en raison des limites que leur impose la nouvelle législation.

    Aussi, en tant que Ministre de l'Économie et de l'Aménagement du territoire, comment entend-il concilier les enjeux relatifs à la préservation de la biodiversité et la nécessaire réhabilitation des friches industrielles eu égard aux sites de grand intérêt biologique ?
  • Réponse du 05/09/2023
    • de BORSUS Willy
    Comme l’honorable membre le relève, il est nécessaire de concilier les enjeux relatifs à la préservation de la biodiversité, l’assainissement et la réurbanisation des friches industrielles afin d’atteindre les objectifs d’optimalisation spatiale visés par le Schéma de développement du territoire.

    Concernant son évocation d’un changement législatif effectif au 1er février 2023, je ne dispose pas de suffisamment de références afin d’identifier le texte dont il s’agit. Je l’invite dès lors à préciser les références de ce texte.

    Par ailleurs, je ne pense pas que, parce qu’il y a certains sites désaffectés (ou certaines parties de site) qui présentent un grand intérêt biologique, cela puisse entraîner une remise en cause fondamentale de la politique wallonne en matière de réurbanisation des friches industrielles.

    À ce sujet, je l’informe qu’une étude appelée « FrichNat » a été entamée par l’Université de Liège. Financée par le Plan de relance de la Wallonie, cette étude a pour but de « renforcer l’acquisition et le partage des connaissances et des compétences en matière de biodiversité, et particulièrement en conservation et gestion de la nature, en soutenant des projets alliant universités et acteurs associatifs ». L’étude, suivie par ma Collègue en charge de l’Environnement, Mme Céline Tellier, se terminera en septembre 2024.

    Selon les premiers résultats, seulement 18 % des fiches analysées par l’équipe de recherche étaient concernées par un Site de grand intérêt biologique (SGIB).

    La recherche fait également apparaître que la compétition entre préservation de la nature et réaménagement des friches existe, mais doit représenter une part limitée de la problématique, compte tenu du fait qu’un nombre important de « friches » situées en SGIB sont des terrils inadaptés pour le développement d’activités économiques.

    Par ailleurs, le projet « FrichNat » a pour objectif de catégoriser les friches industrielles selon l’intérêt biologique, l’attente anthropique et la pression urbanistique. Cela permettra d’identifier les friches intéressantes à préserver, mais également les friches sous pression pour les réaménagements en habitat et en activités économiques.

    Le projet devrait avoir obtenu des résultats d’ici février 2024, à tout le moins pour la catégorisation des friches industrielles.