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La situation des piscines situées dans l'arrondissement de Mons

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 350 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 29/08/2023
    • de GALANT Jacqueline
    • à DOLIMONT Adrien, Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives
    Monsieur le Ministre suit depuis son entrée en fonction le délicat chantier des rénovations des bassins de natation rendu possible grâce au Plan piscines de la Région wallonne. Des montants conséquents ont été dégagés et il a procédé à une réaffectation de moyens afin de pallier l'augmentation forte des coûts due à l'inflation.

    Dans l'arrondissement de Mons, la situation des piscines reste compliquée. En effet, les 250 000 habitantes et habitants de Mons-Borinage peuvent uniquement compter sur les 16 couloirs réunis des piscines du Grand-Large (gérée par le secteur privé), de Quaregnon et de Colfontaine et sur l'étang de baignade du Belvédère à Dour. Ce dernier est ouvert uniquement l'été.

    Bénéficiaires du Plan piscines, les piscines de Cuesmes et de Saint-Ghislain sont toujours en rénovation et ce, depuis plus d'un an.

    Cela rend difficile la pratique des sports tels que principalement le water-polo, la natation synchronisée et de compétition, le triathlon et la plongée. À cela s'ajoute le besoin impératif d'apprendre aux enfants à nager.

    Finalement, quels montants ont été attribués pour les piscines de Mons-Borinage depuis le début de la législature ?

    Nous le savons le coût de fonctionnement et d'entretien des piscines devient impossible à supporter pour les petites communes. Travaille-t-il à un dialogue structuré pluri-communal afin d'augmenter le nombre de bassins de natation sur le territoire ?

    Sur quelles politiques nouvelles travaille-t-il afin d'assurer l'accessibilité aux piscines à nos clubs sportifs, nos enfants et aux Wallonnes et Wallons ?
  • Réponse du 19/09/2023
    • de DOLIMONT Adrien
    Je suis bien conscient de la problématique liée au manque de bassins de natation en Wallonie et confirme que le Gouvernement s’emploie à dégager les moyens nécessaires à la mise en œuvre d’un parc d’infrastructures sportives performant.

    Outre le subventionnement des piscines via la base légale ainsi que le Plan piscines, le département a lancé depuis le début de la législature, plusieurs appels à projets. Les piscines étaient bien entendu éligibles dans ce cadre.

    Le Gouvernement wallon a décidé, en 2015, de la mise en œuvre d’un Plan piscines avec pour objectif de rénover le parc des piscines wallonnes en réduisant la consommation énergétique et en favorisant l'utilisation de sources d'énergies renouvelables.

    Le 24 mai 2018, le Gouvernement wallon approuvait la liste des 33 projets retenus et financés par un budget de 110 000 000 d’euros dont 55 000 000 d’euros en financement alternatif et 55 000 000 d’euros en prêt sans intérêt.

    8 projets, dont un pour qui la notification officielle doit encore être transmise à mon administration, ont été abandonnés depuis pour des raisons propres à chacun.

    Conformément à la décision du GW du 24 mai 2018, les projets maintenus ont fait l’objet durant cette législature de deux réaffectations des financements PPI non consommés, soit d’un montant total, prêt à taux zéro compris, de plus de 21M €.

    Une nouvelle réaffectation de 4,7 M €, correspondant aux 3M € obtenus pour le secteur lors de l’ajustement budgétaire 2023 et au montant d’un projet abandonné fera l’objet d’une proposition au gouvernement dans les prochaines semaines.

    Il faut savoir que le « Plan piscines » aura permis, à terme, de rénover 24 piscines et de construire 3 nouvelles piscines qui remplaceront 3 piscines existantes. Son objectif principal était la rénovation du parc existant afin d’éviter de nouvelles fermetures définitives.

    Pour la parfaite information de l’honorable membre, 13 des 27 infrastructures financées par le « Plan piscines » sont à nouveau en service et 6 le seront dans le courant de cette année 2023, dont la piscine de Cuesmes pour laquelle la réouverture est prévue courant septembre.

    La réouverture de la piscine de Saint-Ghislain est quant à elle prévue courant du 1er semestre 2024.

    Pour rappel avant la législature 2019-2024, le budget classique alloué aux infrastructures sportives était d’environ 52 M € / an, dont environ 30 M € pour le financement de nouveaux projets

    Depuis la législature 2019-2024, de nombreux financements complémentaires ont été obtenus par le Ministre des Infrastructures sportives.

    Plus de 260 M € auront ainsi complété les « crédits classiques » alloués au département.

    Les bassins de natation sont bien entendu éligibles aux procédures classiques de subsidiation des infrastructures sportives.

    Ils étaient également éligibles aux différents appels à projets initiés durant cette législature.

    La Wallonie offre ainsi des possibilités de financement importantes, pour les piscines comme pour les autres équipements, via les crédits du département des infrastructures sportives, pour autant que les porteurs de projets initient un dossier.

    À ce jour, l’administration régionale instruit 18 dossiers de piscines hors Plan piscines.

    Nous pouvons donc honnêtement considérer que le Plan et les autres mécanismes de subventionnement ont des effets positifs sur l’état des piscines en Wallonie même si la situation n’est certes pas encore parfaite, mais nous y travaillons et les efforts vont clairement dans le bon sens.

    Parmi les leviers qui sont les miens face aux difficultés des gestionnaires de piscines, la supracommunalité et l’efficience énergétique des infrastructures me paraissent essentielles.

    L’un doit ainsi permettre une répartition des coûts plus équitables de services publics essentiels à la population, tandis que l’autre doit évidemment pouvoir diminuer considérablement les coûts de fonctionnement des infrastructures concernées.

    Si nous pouvons tirer un enseignement des dernières crises et des difficultés financières des pouvoirs publics, c’est bien cela : il convient de raisonner et mutualiser nos investissements en les concevant de manière efficiente.

    Il nous reviendra pour cela d’amplifier les incitants existants et de sensibiliser les porteurs de projets à l’opportunité de tels modèles.

    Une potentielle modification du décret du 3 décembre 2020 en ce sens est actuellement à l’analyse afin de soutenir l’activité de nos bassins de natation, de renforcer leur maillage et d’assurer la pérennité des structures existantes.

    Comme elle le constatera, la Wallonie n’est pas inactive face aux difficultés du secteur.

    Pour sa parfaite information enfin, depuis le début de la législature, aucun nouveau dossier de demande de subvention n’a été déposé auprès de mon Administration pour l’arrondissement de Mons - Borinage.