Le label "Wallonie en fleurs" et l’embellissement floral des villes et villages de Wallonie
- Session : 2022-2023
- Année : 2023
- N° : 740 (2022-2023) 1
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Question écrite du 29/08/2023
- de LEPINE Jean-Pierre
- à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
Ce projet est inspiré d'un modèle à succès en France où le Conseil national des villes et villages fleuris (CNVVF) octroie le label de « Ville fleurie » aux cités les plus verdoyantes depuis 1959.
En Wallonie, il existe des critères d'évaluation précis autour de cinq pôles : actions en faveur de la nature, la stratégie de gestion durable, la valorisation et l'harmonie des aménagements, la promotion et la démarche de sensibilisation.
Un jury visite les communes en présence de responsables politiques.
Actuellement, 62 communes sont labellisées « Wallonie en fleurs », la majeure partie dans les provinces de Hainaut et du Brabant wallon.
Les projets font l'objet d'un examen tous les deux ans. Le prochain résultat du concours aura lieu le 23 novembre à Namur.
Ce projet, que j'ai porté lorsque j'étais bourgmestre de Quaregnon, m'apparaît d'un intérêt certain, tant il contribue à embellir nos villes et villages en impactant positivement le cadre de vie de nos concitoyens en y instaurant une ambiance bucolique.
Madame la Ministre voudrait-elle nous informer de son souhait de procéder à une campagne d'information à l'intention des communes pour les sensibiliser davantage à une démarche plus respectueuse de l'environnement en phase avec une amélioration visible du cadre de vie ?
Comment les accompagner dans les opérations d'embellissement floral ?
Quel impact environnemental voudrait-elle mettre en avant pour les sensibiliser davantage ?
Quelle est la démarche entreprise pour les inciter à passer de plantes annuelles à des plantes vivaces ou arbustières ?
Enfin, concernant l'opération « Wallonie en fleurs », est-elle satisfaite de l'attrait de celle-ci ? Souhaiterait-elle en accroître l'ampleur ?
Réponse du 07/11/2023
- de TELLIER Céline
Je me permets de préciser que, depuis 2022, les communes font l’objet d’un examen tous les 3 ans.
Les campagnes d’information relatives à ce label sont menées par l’ASBL ADALIA 2.0, notre partenaire en charge de l’organisation et de la gestion de ce concours. Cela consiste en une newsletter, des communications dans la revue Info-O-Phyto, envoyée à toutes les communes, une page Facebook, et cetera.
Par ailleurs, le site internet dédié à ce concours (www.wallonieenfleurs.be) met également à disposition des informations techniques inspirantes concernant les bonnes pratiques de végétalisation durable, à destination des communes candidates.
En ce qui concerne l’accompagnement des communes, outre les outils cités précédemment, les visites du jury sont également l’occasion pour les professionnels et professionnelles, de prodiguer de nombreux conseils personnalisés, d’échanger sur les bonnes pratiques et sensibiliser à un fleurissement plus durable. Chaque commune recevra ensuite un rapport détaillé de la visite, reprenant les points forts, mais aussi les remarques et points à améliorer.
Ces visites sont également l’opportunité d’aller au-delà du fleurissement et de conseiller les communes de manière plus globale sur la manière d’aménager et de végétaliser pour des villes plus vertes, plus accueillantes et plus résilientes.
Outre l’impact sur le bien-être des citoyens et des citoyennes, et sur la biodiversité, l’impact sur les dérèglements climatiques n’est pas négligeable. Certaines parties prenantes ont bien compris la nécessité de végétaliser les villes pour permettre leur rafraîchissement et les conseils des professionnels et professionnelles vont en ce sens : végétaliser les façades, choisir des végétaux résistant aux sécheresses, favoriser la pleine terre, récupérer et infiltrer l’eau de pluie …
N’oublions pas non plus l’impact sur le regard des gens vis-à-vis du fleurissement. Petit à petit, nous voyons des changements dans la manière de fleurir les villes, par l’utilisation de plus de plantes pérennes et de plus de plantes mellifères, voire de plus de plantes indigènes.
Le meilleur moyen pour inciter les communes à utiliser plus de vivaces et d’arbustes est simplement de dialoguer, et d’en expliquer tous les avantages : gain de temps, car on ne plante qu’une fois, moins d’arrosage, économies. Par ailleurs, ces plantes pérennes nécessitent moins d’intrant, un impact positif sur la biodiversité et sur le maillage vert.
Cette année, la communication autour de l’opération « Wallonie en fleurs » a pris de l’ampleur. Les membres de l’ASBL ADALIA 2.0 ont eu l’occasion d’en parler sur les plateaux des télévisions locales et la presse locale a publié plusieurs articles au sujet de cette action.
Pour gagner de l’ampleur, l’opération « Wallonie en fleurs » pourrait bénéficier d’autres partenariats, notamment en lien avec la politique touristique. C’est en ce sens qu’en début d’année, j’ai sensibilisé ma collègue la Ministre Valérie De Bue à l’attrait que cette opération pourrait avoir du point de vue touristique, en mettant en valeur nos belles communes wallonnes.