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La nouvelle demande de permis introduite par Walibi

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 741 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 29/08/2023
    • de MAROY Olivier
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Le mois dernier, le parc wavrien Walibi a déposé une demande de permis pour construire une nouvelle attraction. Cette montagne russe n'était en effet pas prévue dans le vaste plan d'investissement présenté par Walibi en 2017. Jusqu'au 12 juillet dernier, ce projet faisait l'objet d'une enquête publique.

    Les riverains du parc, réunis au sein de l'ASBL « Les Versants de la Dyle », ont fait savoir leur opposition au projet. Ils craignent surtout les nuisances sonores que va engendrer la nouvelle attraction.

    Souvenons-nous, l'année dernière les riverains s'étaient déjà opposés au permis que Madame la Ministre avait accordé au parc d'attractions. Les conditions d'exploitation avait dès lors été partiellement adaptées pour réduire l'impact sonore du parc sur le voisinage.

    Selon les riverains, la situation s'aggrave d'année en année. Ils regrettent, de plus, de ne pas avoir été informés de ce projet de nouvelle attraction par le parc.

    L'ASBL pointe aussi la procédure mise en œuvre, à savoir une demande de permis d'urbanisme. Vu les nuisances sonores que le projet implique, un permis d'environnement, voir même un permis intégré, devrait être nécessaire selon les riverains. Cela permettrait une analyse plus en profondeur du projet et de ses impacts sur l'environnement.

    Madame la Ministre peut-elle faire le point sur ce dossier ? Est-il nécessaire, comme le suggère l'ASBL « Les versants de la Dyle », de demander un nouveau permis d'environnement pour cette nouvelle attraction ?

    Quels sont les résultats de l'enquête publique qui a été clôturée le 12 juillet dernier ?

    En avril 2022, elle nous informait qu'il était désormais imposé que chaque modification du parc, en particulier l'ajout d'une nouvelle attraction, soit présentée au fonctionnaire technique et le cas échéant qu'une étude de bruit soit réalisée. Cela a-t-il été réalisé ?

    Si oui, quel est le retour du fonctionnaire technique ?

    Une étude de bruit a-t-elle été réalisée ? Si non, est-ce prévu prochainement ?
  • Réponse du 20/09/2023
    • de TELLIER Céline
    Le nouveau projet a été présenté comme le prévoit le permis intégré, délivré sur recours en date du 28 juin 2022, en son article 6, point 11, Chapitre 4, article 15, ainsi libellé :

    « L’exploitant informe le Fonctionnaire technique de la mise en fonctionnement de toute nouvelle attraction et lui envoie une simulation acoustique reprenant les cartes de bruit mises à jour. Après examen de cette simulation, celui-ci informera l’exploitant de la nécessité ou pas d’introduire un nouveau permis d’environnement. […] ».

    Cette présentation a eu lieu le 27 avril 2023 et les documents ont été envoyés en date du 6 juin 2023 au Fonctionnaire technique.

    À l’examen de la description de l’attraction envisagée, il ressort qu’il s’agit d’une attraction familiale dont la gare de lancement sera couverte pour réduire l’incidence acoustique ; que la propulsion se fait à l’aide de moteurs magnétiques peu bruyants.

    La modélisation de la nouvelle attraction implique une augmentation du niveau particulier du bruit comprise entre 1 et 1,5 dB(A) en cas de forte influence.

    Par conséquent, afin de limiter les nuisances, un écran antibruit d’une longueur de 190 m sur une hauteur de 8 m sera installé entre l’amphithéâtre et le « Psycké Underground », le long de la voirie technique du parc située à proximité des habitations les plus proches de la rue Joseph Deschamps.

    L’implantation de ce mur devrait permettre une légère diminution du bruit global du parc comprise entre 1 et 2 dB(A).

    Dès lors, des informations fournies par l’exploitant et de l’analyse de la modélisation, il ressort qu’il ne devrait y avoir aucune augmentation des nuisances sonores pour le voisinage et par conséquent, le Fonctionnaire technique conclut que cette implantation n’est soumise qu’à la seule obtention d’un permis d'urbanisme.

    Cependant, le Fonctionnaire technique impose à l’exploitant après la mise en place de la nouvelle attraction et l’érection du mur antibruit de réaliser une nouvelle campagne de mesure de bruit afin de démontrer que ce mur joue bien son rôle et que le bruit chez les voisins est bien atténué.

    De plus, cette étude doit permettre de caler le nouveau modèle acoustique de l’établissement.

    S’agissant d’un permis d’urbanisme pour l’implantation d’une nouvelle attraction, j’invite Monsieur le Député à questionner mon collègue Willy Borsus sur les résultats de l’enquête publique.

    Par ailleurs, une étude de bruit a été réalisée par le bureau ATS, agréé en Région wallonne, pour répondre à la mise en service en 2021 de la nouvelle zone « Exotic World ».

    Plusieurs campagnes de mesures ont été effectuées au cours de l’année 2022 (du 1er avril au 2 mai, du 29 juillet au 30 août et du 21 octobre au 7 novembre).

    Cette étude acoustique a été validée par la Cellule bruit du Département de l’Environnement et de l’Eau, Direction de la prévention des Pollutions, le 17 mai 2023.

    Les conclusions émises par ce service sont les suivantes :

    « Sur base des campagnes de mesures et de la modélisation acoustique, il peut être conclu que l’établissement respecte les valeurs limites de bruit en période de jour, quel que soit le mode de fonctionnement du parc (classique, journées d'entreprises ou exceptionnelles), et quelle que soit l'affluence.

    Lors des campagnes de mesures, des dépassements ponctuels des valeurs limites ont été mis en évidence, en périodes de transition et de nuit, lors des journées « d'entreprises » et « exceptionnelles ». Bien que s'agissant de niveaux de bruit ambiant « nettoyés » des bruits détectables dont la provenance est extérieure au parc, donc supérieurs ou égaux au bruit particulier de l’établissement, il est probable que ces dépassements soient avérés.

    À la lecture de l'étude, les dépassements seraient attribuables à la cadence de fonctionnement de grosses attractions, similaire à la période de jour, ou à la sonorisation d'ambiance particulière à la semaine « Halloween ».

    Ces dépassements des valeurs limites n'étant pas systématiques, et l’établissement disposant d'un modèle acoustique détaillé, la Cellule Bruit estime qu'il est possible pour l'exploitant d'aménager le fonctionnement du parc pour respecter les termes de son permis. »

    Le DPA a transmis les conclusions de l’étude de bruit au Département de la Police et des Contrôles afin que l’exploitant établisse un plan de fonctionnement de ses installations afin de respecter en tout temps les conditions en matière de bruit du permis en vigueur.