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L’installation de radars sur la N62

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 476 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 30/08/2023
    • de MAUEL Christine
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Madame la Ministre et son administration ont de nombreuses fois été interpellées par la Communauté germanophone, mais aussi par des bourgmestres ou des citoyens de cette communauté linguistique, concernant la N62.

    De nombreux citoyens plaident pour une vitesse à 70 km/h au lieu de 90 km/h, comme actuellement, sur certains tronçons. En outre, l'interdiction de dépassement est aussi massivement demandée. Notamment, proche du RAVeL et de restaurants.

    A un peu moins d'un an de la législature, comment Madame la Ministre analyse-t-elle cette problématique de la N62 ?

    Des radars ont-ils été ou seront-ils prévus ?
  • Réponse du 21/09/2023
    • de DE BUE Valérie
    Comme l’honorable membre le sait, la réduction de la vitesse dans certaines zones en agglomération constitue une de mes 10 mesures prioritaires pour la sécurité routière issues des états généraux wallons de la sécurité routière.

    Par ailleurs, le PACE prévoit, "dès 2025, et en étroite concertation avec les communes, de déployer des zones apaisées dans les agglomérations, et en particulier les zones 30, et de favoriser la réduction de vitesse de 90 à 70 km/h sur les autres routes, en fonction de la réalité du bâti et la sécurité de l’ensemble des usagers".

    Dans cette optique, depuis mon entrée en fonction j’ai souhaité faciliter la naissance de telles initiatives par diverses mesures :
    - la mise à disposition des pouvoirs locaux de la cartographie des vitesses pratiquées sur les routes wallonnes (procédure de consultation simplifiée d’ici fin septembre 2023). Cet outil constitue une base de travail indéniable pour les pouvoirs locaux dans l’objectivation de l'analyse d’une situation ;
    - la mise en place d’un point de contact unique entre le SPW MI et les Pouvoirs locaux pour signaler un souci ou formuler une demande ayant trait à la Sécurité routière. Concrètement, un processus d’analyse est défini, conduisant, le cas échéant, à l’issue d’un audit par les services du SPW MI, à une objectivation de la situation et à une proposition de solution au regard des outils et budgets disponibles. Si les différents avis vont dans le même sens, les actions préconisées seront prises. À l’inverse, une concertation sera menée. Si celle-ci ne permet pas de rapprocher les points de vue, je serai amenée à arbitrer les positions des uns et des autres. Un projet pilote est mené sur la direction territoriale de Charleroi. Je vais recevoir prochainement les résultats. Dans la foulée, j’espère pouvoir généraliser cette méthodologie à l’ensemble de la Wallonie. Je prévois l’adoption d’une circulaire matérialisant cette nouvelle approche ;
    - parallèlement, sous mon impulsion, divers marchés publics ont été attribués permettant le placement, aux frais de la Région, de radars permanents répressifs ainsi que leur entretien pour assurer le fonctionnement optimal de ceux-ci en toute occasion et permettant la mise à disposition, également aux frais de la Région, d’un service de lidars et de radars préventifs pour 12 semaines par an et par zone de police.

    Ces différents outils permettent, dans le respect des rôles et compétences des différents acteurs de la sécurité routière, de répondre aux problématiques liées à la vitesse soulevées par les citoyens ou les pouvoirs locaux :
    - les contrôles de vitesse et plus généralement les contrôles routiers relèvent exclusivement des services de police. C'est donc tout naturellement la zone de police qui objective les problèmes des vitesses pratiquées et qui définit la stratégie des contrôles routiers en concertation avec son collège composé des bourgmestres concernés et avec la justice : matière des contrôles, priorités, types de contrôles, contrôles mobiles/permanents, lieux, périodes, et cetera ;
    - les pouvoirs locaux (Villes et communes, zones de police) sont les plus à même de faire remonter les soucis ou de formuler des propositions d’amélioration ;
    - la Région, dans un rôle de support et de soutien aux zones de police, offre divers services et équipements aux zones de police pour contrôler la vitesse des véhicules (cfr ci-dessus), ou en tant que gestionnaire de voiries, procède à des aménagements à l’infrastructure. Ces différents équipements et services viennent utilement compléter les actions de sensibilisation et de prévention menées notamment par l'Agence wallonne pour la Sécurité routière, financées également par la Région. La sensibilisation et les contrôles routiers se renforcent mutuellement.

    En ce qui concerne les limites de vitesse, elles doivent être en adéquation avec le contexte routier afin d'être cohérentes et, donc, crédibles et respectées par les usagers. En fait, la limite de vitesse que le conducteur perçoit, instinctivement, comme la plus adéquate dans une situation donnée est celle que l’usager choisirait en l’absence de toute signalisation, en fonction de l’environnement et des images qu’il décode, consciemment ou inconsciemment. Aussi, avant de diminuer une limitation de vitesse qui s’appliquera à tous, il convient de la faire respecter via l’organisation de contrôles adéquats.

    Si la limitation de vitesse existante ou celle souhaitée n’est pas crédible, mais que la situation le nécessite, il convient :
    1) de modifier le contexte routier, ce qui peut impliquer de réaliser des aménagements à l'infrastructure ;
    2) de placer des dispositifs de contrôle de vitesse pour faire respecter la limitation de vitesse, singulièrement dans l’attente de la réalisation d’aménagements de l’infrastructure.

    La procédure en matière de placement de radars permanents est assez simple : seules les demandes objectivées des zones de police sont prises en compte. Conformément à la réglementation, les emplacements retenus se font en concertation entre les services de la police, de la justice et de la Région. Les dispositifs de contrôle sont d’ailleurs signalés en Wallonie.

    Pour le cas d’espèce, la N62, sous mon impulsion, en vue d’améliorer la sécurité routière et d’apaiser la circulation sur cette route, les demandes locales et les possibilités d'actions ont été examinées lors d'une réunion qui s’est déroulée le 15 février dernier en présence d’autorités communales et en présence d’une représentante du cabinet du Ministre Henry, un représentant de mon Cabinet, de la zone de police et de la Direction des Routes de Verviers.

    La situation est assez positive puisque les traversées des villages de Grüfflingen et d'Oudler ont été aménagées récemment.

    Au terme de cette réunion, un ensemble d'actions ont été convenues. Les mesures régionales consistent à :
    - vérifier et si nécessaire, ajuster la signalisation du virage à Oudler ;
    - envisager une bande d'insertion au carrefour entre la N62 et la N827 à Grüfflingen ;
    - vérifier la pertinence de limiter la vitesse à 70 km/h sur la N62 sur la partie au Sud d'Oudler;
    - vérifier la cohérence des limites de vitesse sur la N827 entre Aldringen et Maldingen;
    - reniveler certains accotements à la suite d'accidents ou de sorties de route le long de la N62;

    À ce jour, l'avancement des mesures est le suivant :
    - la signalisation d'un virage dans la traversée d’Oudler sera prochainement renforcée par des balises mono-chevron ;
    - les réparations d’accotements ont été programmées en août, période où le trafic est moindre ;
    - compte tenu de l’analyse réalisée par la Direction des déplacements doux et de la sécurité des aménagements de voiries, la limitation de vitesse entre les agglomérations de Maldingen et Aldringen doit passer de 90 à 70 km ;
    - les propositions d’aménagements d’effets de portes sur la N827 au niveau des agglomérations de Maldingen et d’Aldringen ainsi que l’adaptation du marquage en vue d'aménager une bande d'insertion au carrefour entre la N62 et la N827 sont en voie de finalisation.
    - en ce qui concerne le tronçon entre la sortie d’Oudler et la frontière luxembourgeoise (N62), l’analyse montre qu’il n’est pas pertinent de diminuer la vitesse sur l’ensemble du tronçon, au vu de l’infrastructure et de l’absence de bâti
    - complémentairement, en concertation entre la zone de police, le parquet et la Région, deux radars permanents seront prochainement installés et plus précisément, un radar fixe à Grüfflingen et un radar tronçon au Sud d'Oudler.
    - en ce qui concerne une interdiction de dépassement à proximité de la traversée du RAVeL, signalons que l'interdiction est déjà présente. Il en est de même à proximité des restaurants.