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Le suivi de l’opération "Été solidaire, je suis partenaire"

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 517 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 31/08/2023
    • de LEPINE Jean-Pierre
    • à COLLIGNON Christophe, Ministre du Logement, des Pouvoirs locaux et de la Ville
    Depuis 1994, un appel à projets intitulé « Été solidaire, je suis partenaire » est lancé chaque année à l'intention des pouvoirs locaux leur permettant de soutenir des projets solidaires réalisés par des jeunes durant les mois de juillet et d'août en leur octroyant des subventions de la Région wallonne. Les objectifs de ces projets sont multiples. Il s'agit notamment de favoriser les liens sociaux entre les jeunes et les citoyens, en particulier les personnes plus fragiles, et de lutter contre l'isolement et la vulnérabilité des jeunes, exacerbés par la crise sanitaire.

    Ainsi, depuis plus de 25 ans, des milliers de jeunes ont pu découvrir le monde du travail, apporter leur contribution à leur environnement direct et porter un regard différent sur les services communaux, grâce aux subventions accordées dans le cadre de l'opération « Été solidaire, je suis partenaire ».

    Je souhaiterais partager avec Monsieur le Ministre mes préoccupations et recueillir son analyse sur ce projet d'envergure.

    Tout d'abord, dispose-t-il d'informations à jour concernant l'année 2022 ?

    La tendance de participation des communes au projet « Été solidaire » est-elle restée similaire à celle de l'année précédente ?

    A-t-il constaté une augmentation ou une diminution du nombre de communes participant à cette noble initiative ?

    Ces données actualisées nous permettraient de mieux évaluer l'impact du projet et de comprendre son évolution dans le temps.

    Ensuite, en ce qui concerne l'année 2023, serait-il possible d'obtenir des données préliminaires ou des estimations quant à la participation des communes ?

    Par ailleurs, face au succès important rencontré par le projet « Été solidaire » depuis sa création, lui apparaît-il opportun d'envisager son expansion à d'autres périodes de l'année afin de continuer à soutenir nos jeunes dans leur accès à l'emploi et leur permettre de faire l'expérience de la solidarité ? Une telle initiative permettrait, en effet, de renforcer leur engagement citoyen et leur participation active au sein de notre société.
  • Réponse du 19/10/2023
    • de COLLIGNON Christophe
    Depuis son lancement en 1994, l’opération « Été solidaire, je suis partenaire » a connu un succès croissant auprès des entités communales.

    Ces dernières années, la situation s’est stabilisée, comme le montre le tableau ci-annexé.

    En 2021, 227 communes ont adhéré au projet, permettant à celui-ci d’atteindre un taux de participation de 86 % des communes en Wallonie. Quant au nombre de jeunes engagés, celui-ci a connu une hausse significative de plus de 30 % pour passer de 2 179 à 2 893 jobistes octroyés.

    En 2022, l’opération « été solidaire » a constitué un dispositif supplémentaire d’aide aux communes victimes des inondations de juillet 2021. La participation des pouvoirs locaux est restée stable. Le rapport d’évaluation de l’opération « Été solidaire, je suis partenaire » de l’année 2022 a été publié sur le portail de la Cohésion sociale. Il met en évidence les éléments suivants :
    - au niveau des communes participantes : les provinces du Hainaut et du Brabant wallon ont des taux de participation au projet qui s’élèvent respectivement à 97 et 96 %, alors que la province du Luxembourg compte un taux de 68 % de communes participantes. Les deux autres provinces participent à hauteur de +/-85 % à l’opération.» ;
    - au niveau des jeunes engagés : au total, 2 708 jeunes ont été effectivement recrutés en 2022, parmi lesquels 233 jeunes spécifiquement pour des tâches « inondations » (volet spécifique de l’appel à projets). Le critère de mixité de genre a été relativement bien respecté (55 % garçons - 45 % filles), et celui de min 50 % de jeunes concernés par des difficultés sociales et/ou économiques progressent positivement au fil des années (54 % en 2018, 57 % en 2021, 62 % en 2022) ;
    - au niveau des tâches confiées aux jeunes, on constate que les projets les plus nombreux restent l’aménagement et l’embellissement de lieux publics et privés puis les actions de propreté publique, les travaux domestiques pour des personnes isolées/âgées/à mobilité réduite, les activités avec les bénéficiaires d’institutions et diverses actions de solidarité vis-à-vis de publics en difficulté ;
    - au niveau des partenariats : près de ¾ des communes participantes collaborent avec des partenaires pour accueillir et encadrer les jeunes (CPAS, Société de logement de service public, associations culturelles, sociales ou sportives, Services d’aides en milieu ouvert, maisons de jeunes …). Les communes ont tendance à étaler le recrutement des jeunes sur plusieurs périodes estivales, ce qui leur permet de nouer plusieurs partenariats différents.

    En 2023, 227 communes se sont portées candidates, pour un octroi total de 2 889 jobistes, soit 16 jeunes de plus que l’année 2022. Les projets ont été mis en œuvre en juillet-août. Le rapport d’évaluation sera réalisé d’ici la fin de l’année, sur base des rapports d’activités des communes participantes.

    L’opération « été solidaire » rencontre toujours un vif succès, tant auprès des pouvoirs locaux, mais aussi aux yeux des jeunes et des citoyens, en particulier des publics fragilisés auprès desquels de nombreux jobistes s’engagent deux semaines durant.

    Sur l’opportunité d’élargir la période de mise en œuvre de l’opération « Été solidaire, je suis partenaire » à d’autres congés scolaires, il apparaît qu’une dizaine de communes participantes ont déjà fait part de ce souhait.

    L’extension de l’opération à une ou plusieurs autres périodes de l’année pourrait présenter plusieurs avantages : cela permettrait de cibler davantage les jeunes de moins de 18 ans (qui ont plus de difficultés à trouver un job étudiant), de diversifier les tâches confiées aux jeunes (moins d’entretien de lieux publics/privés, plus d’actions de solidarité vis-à-vis de publics en difficulté), de construire des partenariats plus structurels et de développer des projets plus pérennes, qui auraient vocation de s’étaler sur plusieurs cycles de jobistes.

    Certaines communes mettent d’ailleurs déjà en œuvre cette extension, sur fonds propres, en organisant un « printemps solidaire ».