à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
La pollution de l'air est responsable de plus de 9000 décès par an dans notre pays.
L'OMS s'est emparée du problème en abaissant les seuils des taux de concentration de particules à cinq microgrammes de particules fines par mètre cube en moyenne annuelle. L'Europe quant à elle impose de ne pas dépasser les 25 microgrammes par mètre cube.
Malgré le seuil plus élevé imposé par la loi européenne, ces taux sont régulièrement dépassés chaque année dans plusieurs pays européens. L'OMS affirme pourtant que le respect de ces seuils pourrait « sauver des millions de vies ».
A cet égard, l'Agence européenne pour l'Environnement vient de publier son dernier rapport sur la qualité de l'air en Europe. Malgré des progrès substantiels sur les dernières décennies, le rapport pointe l'impact dévastateur de la pollution atmosphérique sur la santé des enfants notamment.
1200 enfants meurent chaque année car ils respirent un air pollué. En parallèle, l'exposition à la pollution atmosphérique augmente chez les plus jeunes le risque de maladies cardiovasculaires et accroît le risque de nombreuses maladies respiratoires graves, telles que l'asthme et la bronchite chronique obstructive. Qui plus est, le lien entre la pollution atmosphérique et le risque de maladies mentales à l'âge adulte est avéré.
Le rapport met en avant des solutions pratiques souvent sous-estimées dans l'élaboration des politiques publiques. Interdire de fumer aux abords des écoles, privilégier pour les futures écoles des lieux d'implantation éloignés de sources de pollution, restreindre la circulation aux abords des écoles ou des parcs d'enfants.
Ces mesures très concrètes, si elles nécessitent une réflexion plus profonde, rentrent dans le spectre des compétences régionales et constituent un levier d'action supplémentaire.
Madame la Ministre peut-elle nous rappeler les mesures prises jusqu'à présent pour assurer la qualité de l'air dans notre région ?
Quel est le niveau de concertation avec les autres Ministres ?
Existe-t-il une réflexion pour favoriser une action transversale sur ce sujet de premier ordre ? Les mesures préconisées dans ce rapport seraient-elles facilement applicables en Wallonie ?