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Les mesures de mobilité contenues dans le Schéma de développement du territoire (SDT)

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 1389 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 05/09/2023
    • de MATHIEUX Françoise
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    L'enquête publique sur le nouveau Schéma de développement du territoire (SDT) devait se clôturer le 14 juillet. Il y a peu, j'assistais à une réunion d'Axud (comité de concertation chargé de la promotion et de la défense des intérêts de la Province de Namur) évoquant les directions prises par le nouveau SDT.

    Le SDT vise à assurer à la Wallonie un développement durable et attractif, avec un équilibre entre les dimensions sociales, économiques, démographiques, énergétiques, patrimoniales, environnementales, mais aussi bien sûr de mobilité.

    En analysant les cartes y relatives, il en ressort que la ville de Couvin est reprise comme pôle d'ancrage. Cela n'est pas à négliger puisque les enjeux, notamment de mobilité, régionaux, nationaux et internationaux, sont très importants dans la région frontalière que représente Couvin avec, entre autres points d'intérêt, l'axe international de la E420 qui est repris comme réseau routier à consolider.

    Eu égard au projet de SDT concernant la ville de Couvin et la E420, quels sont les projets de Monsieur le Ministre en matière de mobilité pour la région de Couvin et ses alentours (Philippeville, Walcourt, Florennes, …) ?

    Le cas échéant, quelles mesures seront prises, en dehors du Plan Infrastructures et Mobilité pour tous (PIMPT), durant cette fin de législature, et selon quel agenda ?
  • Réponse du 18/10/2023
    • de HENRY Philippe
    Le SDT est à l’heure du dépouillement des différents avis et remarques reçus après enquête publique (clôturée le 14/07/2023) et consultation des instances, y compris transfrontalières.

    En Wallonie, les plans de mobilité régis par le décret relatif à la mobilité et à l’accessibilité locale permettent d’appréhender les différentes problématiques de mobilité à l’échelle d’une commune (plan communal) ou d’une agglomération urbaine (plan urbain). Ils apportent une vision claire de l’état de la mobilité afin de fixer des objectifs et orientations ainsi que les stratégies à mettre en place pour les atteindre.

    Dans ce cadre, certaines communes de la zone ont très récemment actualisé leur plan communal de mobilité (PCM) : Couvin en 2022, ou sont en cours de finalisation : Philippeville, Gerpinnes et Ham-sur-Heure-Nalinnes.

    Plus largement, une étude sur la mobilité au sein des 30 communes du bassin de Charleroi Métropole a démarré en janvier 2022. L’ambition de ce plan est de disposer d’une vision cohérente et globale de la mobilité sur l’ensemble du périmètre de Charleroi Métropole et dès lors, de disposer d’un document de nature stratégique identifiant les défis principaux et les actions stratégiques à mettre en œuvre au niveau de cette zone.

    Ce Plan, nommé Plan de Mobilité de Charleroi Métropole (PMCM), couvre notamment les communes de Couvin, Philippeville et Walcourt. L’avant-projet de plan est actuellement en phase de finalisation, il sera soumis à l’enquête publique prochainement pour une adoption en cours du premier semestre 2024.

    Le plan ne produira pas ses effets immédiatement, mais le but est bien de le faire aboutir avant la fin de la législature. Il guidera alors les actions concernant la mobilité pour les 10 années à venir.

    La philosophie générale est, en lien avec la Stratégie régionale de mobilité, d’offrir prioritairement des moyens de déplacement alternatifs à la voiture individuelle. Toutefois, les enjeux liés aux infrastructures et à la N5, dans le prolongement de la E420, y sont évidemment traités.

    Sans préjuger des conclusions avant la fin de l’étude, il est préconisé, à ce niveau et en cohérence avec la vision européenne du réseau RTE T de:
    - définir une stratégie claire concernant la gestion des flux des poids lourds au niveau wallon (itinéraires préférentiels, tarification …) ;
    - réduire le trafic de fuite et le trafic de transit via les voiries communales ;
    - sécuriser les traversées de village, notamment au nord de Couvin ;
    - se mettre en conformité avec le règlement RTE-T lorsque sa révision sera effective (dans le courant 2024).

    Concernant les projets programmés dans le PIMPT dans la zone, en voici quelques exemples :
    - l’étude de la réhabilitation de la chaussée et des aménagements pour les modes actifs sur N5 – E420 ;
    - l’étude de la reconstruction du viaduc à Yves-Gomezée ;
    - les travaux en cours de la réhabilitation du grand pont de Couvin ;
    - l’étude de la partie régionale de l’accès à la Couvinoise. Pour rappel c’est un projet d’initiative privée en partenariat avec la Commune, INFRABEL ;
    - l’étude d’un giratoire à Philippeville à la N40/N97 ;
    - et cetera.

    En matière de transport en commun spécifiquement, la zone de Philippeville-Couvin (composée des communes de Cerfontaine, Couvin, Doische, Florennes, Mettet, Philippeville et Viroinval) a fait l’objet d’une étude de redéploiement en 2021-2022 (en amont donc de l’étude PMCM).

    Dans cette étude, Couvin apparait bien comme pôle et bénéficierait de connexions bus structurantes la reliant aux autres pôles de la région que sont Chimay, Philippeville (via des lignes structurantes principales) et Dinant (via une ligne express desservant également Viroinval, Doische, Givet, Hastière et Onhaye). Une liaison secondaire la relierait également à la ville de Rocroi en France.

    En outre, il faut aussi signaler l’existence du Plan d'Investissement Mobilité Active Communal et Intermodalité (PIMACI) et le Plan d’investissement cyclable (PIWACY) dont le but est d’accompagner et de soutenir financièrement les communes dans l’amélioration des infrastructures pour les mobilités actives et d’intermodalité.

    Ces projets, d’initiative communale, sont subsidiés pour grande partie par la région et doivent répondre à des enjeux précis de mobilité pour les modes actifs. Ils sont en cours d’étude ou de réalisation et leur agenda est tenu par les communes participantes.