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La surmédication des résidents en maisons de repos

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2023
  • N° : 2 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 07/09/2023
    • de PAVET Amandine
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Dans la Déclaration de politique régionale, le Gouvernement wallon s'est engagé à encourager les maisons de repos et les maisons de repos et de soins à faire un usage rationnel des médicaments. En effet, une surmédication des résidents de maisons de repos est malheureusement parfois constatée, avec à la clé une série de problèmes de santé pour les résidents. Cette situation peut donc avoir des conséquences importantes sur la bonne santé des personnes âgées et la qualité de leur vie.

    Madame la Ministre possède-t-elle des données claires sur le problème de la surmédicalisation dans les maisons de repos et de soins ?

    Quelles mesures ont été prises afin de prévenir cette surmédication dans les maisons de repos depuis le début de la législature ?

    Y a-t-il eu une concertation avec les autres niveaux de pouvoir concernés afin d'adopter une position de prévention et d'information commune ?
  • Réponse du 05/10/2023
    • de MORREALE Christie
    La consommation de médicaments est liée à la pratique médicale qui relève de l’Autorité fédérale, dans le cadre de sa compétence sur l’art de guérir. Il n’appartient donc pas à la Wallonie de définir des normes en la matière.

    L’étude réalisée par Solidaris a quelques limites. En effet, comme pour toutes les études des mutuelles, il s’agit d’une étude ne reprenant que les affiliés de la mutuelle, d’une part, et se focalisant sur le passage du domicile à l’entrée en maison de repos (et de soins), d’autre part.

    Cependant, nous savons que plusieurs facteurs peuvent influencer la prise de médicaments au domicile chez les personnes âgées : confusion en raison de ressemblance pour des médicaments ayant une phonétique similaire, risque de ressemblance d’un produit, mauvaise lecture de la prescription médicale, erreur dans le calcul de la dose à prendre, oubli…

    Même si la personne est au cœur de son propre accompagnement, pour prévenir les risques éventuels, les professionnels qui l’entourent doivent être en mesure de se poser des questions sur les habitudes de la personne, lors de son admission en maison de repos et observer sa situation de santé en vue d’y répondre au mieux, dans le cadre de la collaboration entre l’équipe de soins de l’établissement et le médecin traitant.

    Concernant les maisons de repos et maisons de repos et de soins, l’arrêté du Gouvernement wallon du 28 octobre 2021 précise qu’une des missions des médecins coordinateurs et conseillers est l’usage rationnel des médicaments.

    La révision en tant que telle des médicaments est du ressort du médecin traitant, mais la discussion autour de la polymédication et l’usage rationnel des médicaments au sens large dans l’établissement fait partie des missions des médecins coordinateurs et conseillers.

    La formation de base et continuée des médecins coordinateurs et conseillers aborde également cette notion d’usage rationnel des médicaments.

    Enfin, l’Autorité fédérale encadre la délivrance des médicaments dans les maisons de repos, la délivrance ne pouvant se réaliser qu’à l’unité, et ce, pour une semaine, depuis 2015.

    J’invite donc l’honorable membre à transmettre sa question à mon Collègue Franck Vandenbroucke pour des informations complémentaires sur la prescription de médicaments au domicile.