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Le Plan érosion

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2023
  • N° : 6 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 11/09/2023
    • de MAUEL Christine
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Dans le cadre de la PAC 2023-2027, une nouvelle obligation fixée par l'Europe concerne la réduction de l'érosion des sols agricoles : « BCAE 5 - Gestion du travail du sol en vue de réduire le risque de dégradation et d'érosion des sols, en tenant compte de la déclivité ».

    Plusieurs modèles cartographiques ont été développés, afin de cibler les régions qui doivent bénéficier de mesures anti-érosion.

    Les plans R10 et R15 indiquent les zones agricoles à forte pente.

    Toutefois, qu'est-il prévu pour les terrains à haute charge caillouteuse, particulièrement présents en communauté germanophone ?
  • Réponse du 25/09/2023
    • de BORSUS Willy
    Dans le cadre de la PAC 2023-2027, un nouveau modèle de cartographie de la sensibilité à l’érosion des parcelles agricoles avait en effet été proposé.

    Ce modèle est le produit de 3 facteurs : l’érosivité des pluies (facteur R), la topographie (facteur LS) et l’érodibilité du sol (facteur K). Ce dernier facteur intègre la texture du sol, son taux de matière organique et la charge caillouteuse afin d’établir sa sensibilité à l’érosion. Dès que la charge caillouteuse dépasse 1,5%, le facteur K d’érodibilité du sol est pondéré par une équation qui se base sur la Carte numérique des Sols de Wallonie (CNSW) en distinguant plus particulièrement les classes de sols non caillouteux, peu caillouteux, caillouteux et très caillouteux.

    Le nouveau modèle de détermination de la sensibilité à l’érosion tient donc bien compte de la particularité des sols à forte charge caillouteuse.

    Je ne dois pas rappeler à l’honorable membre les nombreuses réunions et même manifestations qui ont eu lieu suite à la diffusion des cartes « érosion » propres à chaque exploitation. Le constat était unanime (tant pour les organisations agricoles que l’administration) : l’écart entre la situation de terrain et la modélisation qui en est faite via la cartographie était réel.

    C’est pourquoi le Gouvernement wallon a décidé de modifier la BCAE 5, avec l’utilisation de la cartographie R10/R15 de 2024 à 2026. Le projet de modifications du Plan stratégique est actuellement entre les mains de la Commission européenne pour approbation.