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La ligne de bus 23 des TEC

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2023
  • N° : 25 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 11/09/2023
    • de MATHIEUX Françoise
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    J'ai été interpellée, début août, par des navetteurs qui sollicitent le rétablissement de la ligne de bus des TEC 23 qui relie Jemeppe-sur-Sambre à Namur en passant par Velaine, Spy et Temploux et qui a été raccourcie le 1er aout 2023.

    Les habitants de Spy et de Jemeppe-sur-Sambre doivent, en effet, prendre deux à trois bus (ligne 58 et des correspondances) ou emprunter la voiture pour rejoindre Namur. De nombreux élèves et étudiants sont très négativement impactés par cette modification.

    Ils ont donc lancé une pétition, déjà signée par plus de 1100 personnes afin de rétablir cette ligne.

    Namur est une centralité importante pour ces communes et ces navetteurs et doit rester accessible.

    L'option réseau ferré proposée par les TEC et visant à compenser cette suppression n'est pas une solution viable et les temps de trajet sont beaucoup plus longs.

    Dès lors, Monsieur le Ministre peut-il me dire si une solution plus efficace et plus directe est envisagée pour cette ligne ?

    Des mesures sont-elles envisagées afin de diminuer l'impact de cette modification ?
  • Réponse du 30/10/2023
    • de HENRY Philippe
    La ligne 23 qui reliait Namur à Spy en prolongeant son parcours pour certains trajets de la journée jusqu’à Jemeppe-sur-Sambre et Velaine a effectivement subi des modifications suite à la mise en œuvre depuis le 1er août du redéploiement du réseau TEC dans la zone de Gembloux – Basse-Sambre. Néanmoins, cette ligne continue bien de relier Namur et Spy (arrêt vieille place), mais ne prolonge plus son parcours au-delà.

    L’analyse des besoins de déplacements réalisée en début de processus par l’Autorité organisatrice des Transports (AOT) a montré qu’en-dehors de 2 passages aux heures de pointe (un aller du matin, et un retour le soir), l’extension de la ligne jusqu’à Velaine et Jemeppe-sur-Sambre était assez faiblement fréquentée.

    De plus, selon les informations reçues de l’AOT, les usagers de ces localités disposeraient à présent de solutions de mobilité plus nombreuses pour se rendre à Namur en combinant les lignes de bus qui desservent à présent leurs villages, soit avec le train pour les habitants de Velaine (via les gares d’Auvelais ou de Tamines), soit avec le train ou avec une autre ligne de bus pour les habitants de Jemeppe. Toujours, selon ces informations, les usagers ont désormais la possibilité de rallier Namur toute la journée avec un temps de parcours allongé de 10 à 15 minutes (temps de correspondance compris) par rapport au parcours le plus direct de l’ancienne ligne 23.

    La durée de trajet sur cette ligne pouvait néanmoins fluctuer d’une trentaine de minutes pour rejoindre une même destination en fonction d’une configuration variable des parcours à certaines heures. La durée constante du trajet proposé serait donc désormais dans la moyenne des anciens temps de parcours.

    Conformément à la stratégie régionale de Mobilité adoptée par le Gouvernement wallon, le redéploiement de l’offre TEC a pour but de réorganiser le réseau de bus en connexion avec le réseau ferroviaire et Express structurant le territoire. Cela permet de réallouer les kilomètres disponibles d’offre sur des zones non desservies auparavant par le bus et ainsi offrir un service plus équitable à davantage de citoyens, tout en optimisant les moyens publics affectés à la mobilité collective.

    Afin de répondre à des demandes d’usagers impactés par ces changements, des ajustements ont néanmoins été réalisés depuis les 1er août sur ce réseau. Notamment, depuis du 1er octobre, la ligne 721, initialement conçue pour les trajets aux heures scolaires entre Les Isnes et Namur, est prolongée dans les deux sens depuis et jusqu’à la gare d’Onoz, avec de nombreux arrêts ajoutés à Spy, permettant d’offrir une offre scolaire de proximité aux familles le long de la N912.

    Suite à une rencontre organisée le 10 octobre par mon cabinet avec une délégation des pétitionnaires, le TEC et l’AOT étudient les pistes de solutions qui pourraient encore être envisagées pour améliorer l’offre actuelle tout en tenant compte des impacts sur l’ensemble du réseau et des moyens humains et budgétaires disponibles. Un problème d’amplitude horaire de la ligne 76 Auvelais-Jemeppe, particulièrement en fin de journée, a également pu être relayé lors de cette rencontre.

    Une réunion sera organisée en décembre avec les représentants des communes de cette zone pour faire le point sur les résultats de l’analyse en cours.