à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
Alors que la notion d'égalité semble désormais faire consensus, il existe encore et toujours un écart structurel à de nombreux niveaux entre les hommes et les femmes. En 2022, l'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes a reçu 1 046 signalements de discriminations liées au genre, soit une hausse de 2,5 % par rapport à 2021.
32 % de ces signalements concernent le monde du travail qui demeure le terrain le plus marqué par ces inégalités. Parmi ces signalements, près de 40 % concernent la thématique de la parentalité. L'irruption de la maternité dans la vie de nombreuses femmes est encore trop souvent un facteur de discrimination dans le monde de l'entreprise.
Un autre facteur trop souvent minimisé est la prédominance féminine dans certains métiers, notamment dans les secteurs de la santé, de l'éducation et des services à la personne. Ces métiers, souvent associés à des revenus faibles et à des conditions de travail difficiles, constituent un terrain propice aux discriminations, au harcèlement sexuel ou aux agressions sexuelles.
Il est également intéressant de constater que 17 % des signalements dans le monde du travail proviennent d'hommes, ce qui prouve que les mentalités évoluent au sein de la société. Les hommes sont de plus en plus nombreux à souhaiter s'impliquer davantage dans la vie familiale.
Néanmoins, force est de constater que certaines entreprises adoptent encore des pratiques discriminatoires à l'égard des femmes et plus particulièrement des femmes touchées par la maternité.
Quel est le regard de Madame la Ministre sur ces chiffres ?
Quelles sont les mesures mises en place pour sensibiliser le monde du travail à ces discriminations de genre ?
Des formations à l'égard des employeurs et des travailleurs existent-elles ?
Des mesures spécifiques existent-elles pour les métiers majoritairement occupés par des femmes ?