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La pyrale du buis

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2023
  • N° : 15 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 13/09/2023
    • de MATAGNE Julien
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    En février 2020, j’avais interrogé Madame la Ministre sur la prolifération de la pyrale du buis dans notre région. Dans sa réponse, elle avait adopté une position un peu fataliste, en constatant que la progression de cet insecte était difficilement évitable et en indiquant qu'il existait déjà une communication sur les méthodes de lutte notamment par le Comité phyto. Elle avait conclu en considérant qu'à ce stade, des recherches ou mesures supplémentaires concernant les techniques de lutte ne semblaient pas nécessaires.

    Depuis notre échange, la pyrale a poursuivi son implantation et les dégâts occasionnés aux plantations sont plus importants d'année en année, favorisés par des conditions climatiques particulièrement favorables. Plusieurs lieux touristiques majeurs subissent de plein fouet les dégâts de cette espèce invasive, originaire d'Asie orientale, comme l'illustraient récemment les ravages subis par les plantations de buis des Jardins d'Annevoie.

    Depuis notre échange, sa position et celle de son administration ont-elles évolué ? Va-t-elle engager des moyens supplémentaires dans des recherches ou des mesures supplémentaires concernant les techniques de lutte contre la pyrale du buis ? Si ce n'était le cas, peut-elle expliquer cette procrastination ?

    Sa propagation va-t-elle faire l'objet d'un suivi particulier ?

    Il semble que le grand public est encore peu informé des techniques de lutte, envisage-t-elle de mener des actions d'information visant à l'informer des méthodes de traitement les plus efficaces ?

    Une réflexion et des actions spécifiques sont-elles envisagées pour les lieux touristiques ?
  • Réponse du 17/10/2023
    • de TELLIER Céline
    Je rejoins pleinement les préoccupations bien légitimes de l’honorable membre concernant les espèces exotiques envahissantes. Comme le met en évidence le rapport d’évaluation de l’IPBES, ces espèces constituent l’une des principales menaces pour la biodiversité à l’échelle mondiale, dans le top 5 des causes d’érosion de la biodiversité plus précisément. Elles menacent aussi bien l’équilibre de notre écosystème, que la santé humaine et animale.

    Depuis le début de mon mandat, j’ai donc augmenté les moyens mis en œuvre dans le cadre de la lutte contre les espèces exotiques envahissantes. Ces moyens sont mis en œuvre à travers des plans d’actions ciblés, prévus par un arrêté adopté par le Gouvernement à mon initiative.

    La pyrale du buis est une espèce présente sur l’ensemble dans notre territoire. Étant donné que notre région comporte très peu de sites forestiers où le buis est abondant, la pyrale du buis touche avant tout les parcs et jardins, beaucoup moins les milieux naturels. Elle a donc peu d’impact sur la biodiversité.

    La progression de cet insecte peut difficilement être évitée. Son implantation concerne en effet de nombreux terrains privés, et les techniques de lutte sont uniquement applicables sur de petites surfaces.

    Des méthodes de lutte sont connues et diffusées. Par exemple, le Comité phyto propose sur son site Internet diverses méthodes alternatives à l’usage des pesticides et encourage les mesures préventives.

    De plus, le Centre d’essai horticole de Wallonie diffuse des informations sur l’état de la pyrale en temps réel et des conseils de lutte pour particuliers et professionnels. L’ASBL Adalia communique également sur la pyrale du buis via son site Internet et propose une liste de plantes alternatives au buis.

    À ce stade et d’après mon administration, des recherches ou mesures supplémentaires concernant les techniques de lutte ne semblent pas nécessaires.