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La surpopulation de sangliers dans la forêt de Stambruges

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2023
  • N° : 29 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 14/09/2023
    • de DURENNE Véronique
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Le 7 septembre dernier, le quotidien Sudpresse revenait sur les dommages toujours plus nombreux subis par les habitants des villages de Beloeil, Stambruges et Grandglise liés à la prolifération des sangliers aux abords de la forêt de Stambruges, dans l'entité de Beloeil.

    Certes, le phénomène n'est pas nouveau, mais il semble s'intensifier ces derniers mois autour de la forêt. Les traces du passage de sangliers sont de plus en plus nombreuses et ceux-ci n'hésitent plus à se rapprocher des habitations, à traverser les routes de la commune et même l'autoroute E42.

    Les dégâts occasionnés sont parfois très importants pour les particuliers, mais aussi pour les agriculteurs qui découvrent certaines parcelles complètement ravagées. Les accidents de roulage impliquant des sangliers sont également en hausse au sein de la commune de Beloeil, selon les autorités communales.

    D'une manière générale, le nombre de sangliers dans les forêts wallonnes est en augmentation constante. On en décompterait quatre fois plus qu'il y a trente ans. Un phénomène qui trouve en partie son explication dans le réchauffement climatique, les mammifères appréciant les hivers plus doux de ces dernières années. Ajouter à cela la capacité de reproduction d'une laie, qui peut avoir jusqu'à cinq petits par an et le nombre part rapidement en flèche, indique le quotidien Sudpresse.

    Dans sa Déclaration de politique régionale 2019-2024, le Gouvernement wallon s'était engagé à préserver le patrimoine exceptionnel qu'est la forêt wallonne, notamment en réduisant la population de sangliers là où elle est trop importante, via la mise en place « d'objectifs de tir, en concertation avec les conseils cynégétiques et les acteurs de la ruralité ». 

    Quatre ans plus tard, qu'en est-il de cet objectif ?

    Quels sont les objectifs poursuivis en termes d'évolution de la population de sangliers ?

    De quels recours dispose la commune de Beloeil, qui n'est que l'une des propriétaires de la forêt domaniale de Stambruges, afin d'apporter des solutions à la problématique de la prolifération des sangliers ?

    Plus largement, quels sont les moyens d'action pour les communes concernées ?

    Comment la Région peut-elle intervenir afin d'aider les autorités communales à lutter contre cette surpopulation de sangliers ?
  • Réponse du 06/10/2023
    • de BORSUS Willy
    Comme l’honorable membre le souligne, il convient de poursuivre et d’amplifier la lutte contre la surpopulation des sangliers. Rappelons que j’ai initié le Plan de tir des sangliers sur base volontaire en 2019, suite au constat de la surpopulation des sangliers en Wallonie et aux nombreux désagréments provoqués, tels que les dégâts agricoles, les dommages en termes de biodiversité, de sécurité routière, les dégradations des propriétés privées, mais également les risques sanitaires.

    Les résultats suite aux objectifs fixés de prélèvement des sangliers se déclinent comme suit :
    - 25 conseils cynégétiques y ont participé ;
    - objectifs de tirs : 25 432 sangliers, dont 7 765 laies de plus de 30 kg ;
    - résultats : 20 528 sangliers (81 % de l’objectif), dont 6 215 laies de plus de 30 kg (80 % de l’objectif).

    Notons que, en deux saisons cynégétiques, ce n’est pas moins de 45 284 sangliers, dont 13 560 laies de plus de 30 kg qui ont été prélevés.

    En trois saisons cynégétiques, malgré la crise sanitaire, 60 326 sangliers, dont 18 338 laies de plus de 30 kg ont été prélevés.

    L’objectif du nouveau Plan de tir sangliers sur base volontaire pour la saison cynégétique 2023-2024 est fixé à 23 481 sangliers, dont 7 206 laies de plus de 30 kg.

    Concernant les alternatives de la Commune de Beloeil, il me revient que le droit de chasse de la forêt domaniale est loué. Il est donc de la responsabilité du chasseur d’agir afin de diminuer la population de sangliers présente afin de diminuer les dommages en plaine. Même si le chasseur semble proactif en organisant des battues, la Commune peut également l’encourager à pratiquer l’affût.

    De plus,elle indique qu’il y a une hausse des accidents de voiture dû à la prolifération de sangliers. Il est important de rappeler qu’il existe pour la commune, une possibilité de solliciter des battues de destructions lorsqu’il y a un risque pour la sécurité ou la santé publique auprès de la DNF, et plus particulièrement du cantonnement de Mons.

    Enfin, j’ai déposé deux textes sur la table du Gouvernement relatifs, d’une part, à la fixation de nouvelles dispositions en matière de destruction pour l’espèce sanglier et d’autre part, à la révision de la réglementation du nourrissage. L’AGW destruction élargit les moyens mis à disposition pour détruire le sanglier particulièrement là où il est indésirable. L’AGW nourrissage fixera de nouvelles modalités, dont l’objectif est de restreindre la disponibilité alimentaire afin que la sélection naturelle puisse également produite ses effets.