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Le risque de triple épidémie et l’utilisation des eaux usées dans la veille épidémiologique

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2023
  • N° : 24 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 21/09/2023
    • de NIKOLIC Diana
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    J'ai interrogé Madame la Ministre à plusieurs reprises sur l'analyse des eaux usées en Wallonie durant la crise sanitaire.

    En avril dernier, je l'interrogeais à nouveau sur une possible réflexion, à l'échelle wallonne, d'étendre la veille épidémiologique à d'autres virus via l'analyse des eaux usées.

    Dans sa réponse, elle me confirmait que la surveillance pourrait être élargie à d'autres virus que le Covid, et qu'une évaluation de la pertinence de ce type de monitorage et de sa répartition géographique, en Région wallonne, était en cours de réflexion.

    Dans la presse du 4 septembre dernier, on a pu lire que les experts s'attendaient à voir plusieurs épidémies déferler sur la Belgique au même moment : le Covid, la grippe, mais aussi d'autres pathologies comme les bronchiolites.

    Madame la Ministre a-t-elle ou va-t-elle demander d'étendre la veille épidémiologique via l'analyse des eaux usées à d'autres pathologies ?

    Elle m'indiquait par ailleurs que la surveillance du Covid, via les eaux usées, serait assurée durant toute l'année 2023. Au vu de la recrudescence du virus, va-t-elle défendre une prolongation de cette mesure ?
  • Réponse du 09/11/2023
    • de MORREALE Christie
    Nous disposons déjà d’une surveillance des eaux usées pour l’exercice 2023, dans le cadre d’un premier protocole conclu à la Conférence interministérielle de la Santé.

    Des négociations bilatérales puis multilatérales se sont déroulées avec Sciensano afin d’organiser la surveillance épidémiologique au travers des eaux usées. L’objectif est de conclure un protocole en Conférence interministérielle de la Santé, au moins pour 2024, sachant que Sciensano souhaite couvrir une durée de trois années pour stabiliser les chercheurs.

    Selon le Protocole, « la surveillance basée sur les eaux usées a plusieurs objectifs, tels que la surveillance des agents pathogènes circulants, la détection des agents pathogènes qui pourraient causer une crise future et la surveillance des tendances épidémiologiques à long terme. Il s’agit d’un réseau de surveillance complémentaire consistant en un échantillonnage non biaisé et permettant la détection précoce des agents pathogènes excrétés par les selles. »

    Les objectifs pour 2024-2026 sont les suivants :
    - poliomyélite : suivre la recommandation de l’OMS de renforcer la surveillance actuelle par le biais d’une surveillance environnementale ;
    - surveillance de la circulation des agents pathogènes respiratoires (SRAS-CoV-2, VRS, virus de la grippe) ;
    - surveillance possible à long terme d’autres agents (difficiles à mesurer) (par ex. papillomavirus, consommation de drogues illicites, bactéries résistantes aux antibiotiques et antimicrobiens) ;
    - mise des échantillons d’eaux usées (de la bio banque) à la disposition des groupes de recherche universitaires et des Gouvernements moyennant des frais.

    Une description détaillée des activités et de la méthodologie accompagne le projet de protocole à conclure.