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L’enquête concernant diverses sources de pollution à Wavre

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2023
  • N° : 47 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 22/09/2023
    • de LEPINE Jean-Pierre
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Une enquête de médias en ligne, concernant plusieurs sources de pollution à Wavre, vient d'être publiée. Ainsi, il aurait été trouvé dans l'eau de distribution à Wavre et surtout à Limal, un résidu de l'herbicide chloridazone. Selon leurs analyses des eaux du robinet, à Limal, il y en aurait 1,5 microgramme par litre et à Wavre 0,66 microgramme/litre.

    L'enquête livre aussi des documents qui concernent le chantier principal de Court-Saint-Étienne, situé en amont sur la Dyle. Ils font état d'un assainissement « urgent » du site anciennement occupé par les usines Henricot, où s'étend le projet immobilier Court Village. En cause ? Les pollutions historiques et récentes qui « présenteraient un risque pour la santé humaine ».

    Madame la Ministre a-t-elle pu prendre connaissance du contenu de cette enquête ?

    A-t-elle demandé des analyses complémentaires au distributeur concernant l'eau du robinet ?

    Les chiffres indiqués concernant le chloridazone, à savoir à Limal de 1,5 microgramme par litre, sont-ils confirmés ?
    Dans l'affirmative, des mesures de protection doivent-elles être prises ?

    Plus globalement, va-t-elle demander des analyses complémentaires pour s'assurer que la santé des habitants n'est pas menacée ?
  • Réponse du 31/10/2023
    • de TELLIER Céline
    J’ai bien entendu pu prendre connaissance de l’enquête que l’honorable membre évoque.

    Je peux lui confirmer que les valeurs mesurées à la demande de certains médias pour le chloridazon-desphenyl, métabolite du chloridazon, dans l’eau distribuée à Wavre et à Limal sont correctes.

    Ces valeurs respectent la valeur guide fixée par le Gouvernement wallon et résultent d’un mélange entre différents captages. Cette molécule est en fait suivie depuis plusieurs années dans les eaux souterraines en Wallonie.

    Conformément à la transposition de la nouvelle Directive européenne et dès 2024, le distributeur InBW devra mesurer chaque année dans l’eau distribuée le chlorizon-desphenyl ainsi que les autres métabolites listés dans le Code de l’eau et en informer ses consommateurs.

    L’aquifère des Sables bruxelliens est une nappe souterraine particulièrement vulnérable qui est exposée à des pratiques agricoles intensives.

    Afin de sensibiliser le monde agricole à la préservation de nos ressources en eau, plusieurs captages de la région de Wavre feront l’objet d’un contrat captage, initiative mise en place avec les opérateurs de l’eau, tant pour les nitrates que pour les pesticides, qui comprend un diagnostic environnemental des parcelles situées sur son aire d’alimentation et l’accompagnement des agriculteurs sur le terrain pour prendre des mesures concrètes pour diminuer les transferts de polluants.

    Il est aussi envisagé de prendre des mesures réglementaires particulières relatives à l’utilisation des pesticides dans les zones de prévention de certains ouvrages de prise d’eau pour lesquels on n’observe pas d’amélioration de la qualité de l’eau.

    Par ailleurs, en ce qui concerne l’ancien site des usines Henricot à Court-Saint-Étienne, il s’avère que son assainissement n’est pas géré par mon administration ni par la SPAQuE, mais qu’il s’agit d’un site à réhabiliter (SAR) géré par le SPW TLPE.

    Pour en savoir davantage sur cet aspect, il y a lieu d’interroger mon collègue Willy Borsus.