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La surconsommation de psychotropes

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2023
  • N° : 32 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 25/09/2023
    • de GALANT Jacqueline
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    En 2022, un Belge sur quatre consommait des psychotropes tels que les antidépresseurs, les benzodiazépines (calmants et somnifères), antipsychotiques et psychostimulants. Plus inquiétant encore : la consommation des jeunes mineurs a augmenté de 77 % entre 2017 et 2022 selon le ministre fédéral de la santé.

    Il faut le dire : ces médicaments sont utiles et nécessaires pour de nombreux concitoyens. Mais la dépendance à ceux-ci démontre un problème dans notre système de soins de santé.

    Le sujet a-t-il été abordé en Conférence interministérielle (CIM) Santé ?

    Madame la Ministre travaille-t-elle à de nouvelles mesures en matière de prévention pour réduire la consommation de psychotropes en Wallonie ?

    A-t-elle entamé des démarches spécifiques pour nos jeunes ?
  • Réponse du 22/01/2024
    • de MORREALE Christie
    Celle-ci porte sur les médicaments psychotropes. Ces médicaments sont prescrits pour soulager des troubles psychiques comme les troubles dépressifs, les troubles bipolaires, les troubles anxieux ou les troubles schizophréniques. Les médicaments psychotropes agissent sur le système nerveux central, en modifiant certains processus biochimiques et physiologiques du cerveau. Sous l’appellation « psychotropes », on retrouve les somnifères, les tranquillisants, les antidépresseurs, les stabilisants de l’humeur et les antipsychotiques.

    Avec les benzodiazépines comme les somnifères ou calmants, les patients courent rapidement le risque d’accoutumance et de dépendance.

    L’atlas de l’agence intermutualiste, qui se base sur les remboursements de médicaments prescrits, nous apprend qu’en 2021, 15.9 % des Wallons ont consommé des antidépresseurs contre 12.8 % des Flamands. La même année, 3.8 % des Wallons ont consommé des antipsychotiques, contre 3.5 % des Flamands.

    Jusqu'en 2008, la consommation de sédatifs était nettement plus faible en Flandre que dans les deux autres Régions, et ce pour les deux sexes. Après 2008, la consommation de sédatifs a continué à augmenter en Flandre tout en diminuant légèrement dans les autres Régions. Les différences régionales se sont donc réduites et ont quasiment disparu en 2018. La consommation d'antidépresseurs était légèrement plus faible en Flandre que dans les autres Régions, mais les différences ne sont significatives que chez les femmes.

    Les médicaments sur prescription et le bon usage qui en est fait sont une compétence fédérale. Nous n’avons donc pas d’actions sur le sujet en Wallonie. Les canaux de communication de l’AViQ relayeront toutefois la campagne fédérale de sensibilisation à propos de l'usage des psychotropes.