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L'antinomie entre les besoins en matière de mobilité des Wallons et les caractéristiques discrètes des véhicules électriques

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2023
  • N° : 75 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 26/09/2023
    • de BELLOT François
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Les constructeurs automobiles de voitures électriques conseilleraient de ne pas vider totalement les batteries desdits véhicules.

    Ils conseilleraient en outre de les charger jusqu'à 80% de leur capacité, de manière à ménager la batterie. En effet, les 20% restant prenant davantage de temps à charger, ceux-ci coûtent plus cher en comparaison au gain d'autonomie engendré.

    Monsieur le Ministre nous confirme-t-il ces nécessités techniques ?

    Tenant compte de celles-ci, je constate que ces conseils des constructeurs réduiraient encore significativement l'autonomie pratique des véhicules électriques puisque leur capacité se limiterait largement sous les 80% de la théorie.

    Prend-il en considération cet élément de fait dans le développement du réseau de bornes et des bornes en Wallonie ?
    Si oui, comment ?
    Si non, pourquoi ?

    Conçoit-il que les autonomies annoncées des véhicules électriques, de plus en plus pondérées, sont en inadéquation avec les besoins en mobilité de la population wallonne ?
  • Réponse du 07/11/2023
    • de HENRY Philippe
    La voiture électrique implique des comportements d’usage pratiques, qui sont parfois différents de ceux relatifs à la voiture thermique ; il est donc essentiel de les communiquer. Je remercie donc l’honorable membre d’aborder ce sujet technique.

    Concernant le niveau de chargement de la batterie, il est conseillé, lorsque la voiture est stationnée pour une longue durée, d’être dans une fourchette de chargement entre 20 et 80 %. En revanche, lorsque le véhicule doit parcourir un long trajet, il n’y a aucun problème à charger sa voiture à 100 % et la décharger à 5 %. En effet, dans cette configuration, la voiture ne restera pas longtemps en dehors de la fourchette 20-80 % de chargement.

    La vitesse de rechargement va ralentir lorsque l’on va approcher les 100 %.

    En termes de coût, les opérateurs appliquent un tarif en euros/kWh. Le ralentissement du rechargement ne va donc pas engendrer une augmentation du tarif.

    Rien n’indique que la voiture électrique est en inadéquation avec les besoins des Wallons. Nous assistons et nous accompagnons une évolution inéluctable de la société, vers une électrification accrue. Cela demande quelques ajustements, mais il n’y a aucune raison, que, sur un plan technique, cela limite les mouvements des Wallons.

    Ceci dit, électrique ou pas, la meilleure mobilité restera toujours celle qui est réfléchie, pour le climat et les générations futures.