/

L'évaluation de la conduite en suivant les indications d'un GPS lors de l'examen du permis de conduire

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2023
  • N° : 13 (2023-2024) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 26/09/2023
    • de AGACHE Laurent
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Conduire en suivant les indications d'un GPS deviendra une partie obligatoire de l'examen pratique de conduite à partir du 1er octobre au nord du pays. Les candidats conducteurs devront donc prouver qu'ils peuvent non seulement parcourir un trajet en suivant les panneaux de signalisation, mais aussi en suivant les indications d'un appareil de navigation, a indiqué ce 11 septembre le ministère flamand de la Mobilité.

    En Wallonie, le cabinet de Madame la Ministre a spécifié que ce n'était pas à l'ordre du jour et qu'une circulaire prévoyait que l'examen pratique du permis de conduire puisse mesurer l'autonomie des conducteurs et la connaissance des équipements du véhicule, ce qui signifie qu'il est possible que l'examinateur puisse poser des questions sur l'utilisation du GPS sans que cela ne soit obligatoire.

    Par exemple, en fonction du type de véhicule et de ses équipements, l'évaluateur pourrait demander au conducteur de se rendre à un endroit particulier sans qu'il soit guidé ou en s'aidant d'un GPS. Il pourrait aussi lui demander d'activer son régulateur de vitesse sur l'autoroute.

    L'Institut Vias pense qu'évaluer la conduite avec un GPS serait une bonne chose.

    Un jeune conducteur roule presque forcément avec une application sur son smartphone. Il est alors essentiel qu'il puisse écouter ce qu'elle indique sans trop regarder l'écran.

    Cependant, Vias admet que lors de l'examen, on évalue la capacité du conducteur à prouver qu'il sait se débrouiller dans la circulation, il n'est pas utile de tester toutes les options d'un véhicule.

    J'ai l'impression que cette liberté laissée à l'examinateur risque de générer une forme d'arbitraire, contrairement à la Flandre qui clarifie les choses.

    Pourquoi ne pas clarifier également en Wallonie ?

    Quelle est la position de Madame la Ministre à ce sujet ?
  • Réponse du 18/10/2023
    • de DE BUE Valérie
    J’ai eu l’occasion de préciser il y a quelques mois déjà qu’une circulaire prévoit que, lors d’un examen pratique, le conducteur doit être capable d’utiliser toutes les fonctions et équipements de son véhicule. L’examinateur peut le tester en ce sens. Il est donc déjà possible, en Wallonie, que le conducteur soit évalué sur sa conduite en utilisant son GPS.

    Il en va d’ailleurs de même pour toutes les fonctionnalités présentes dans le véhicule tel le cruise control par exemple.

    L’examen du permis pratique doit bien sûr être le plus proche possible de situations de conduite réelle. Il est donc tout à fait pertinent, en termes de sécurité routière, de tester les conducteurs qui utilisent fréquemment leur GPS sur leur gestion de celui-ci pendant le test de leur conduite.

    Toutefois, imposer systématiquement celui-ci rend de facto obligatoire également la possession de ce système pour tous les véhicules d’auto-école et pour toutes les personnes passant le permis avec leur propre voiture. Cela pourrait donc poser différents problèmes à ne pas négliger : fiabilité du GPS pendant l’examen, batterie à plat, problèmes techniques en tout genre … Nombre d’usagers utilisant leur GSM en tant que GPS.

    C’est pourquoi, il me semble préférable de ne pas imposer ce test, mais comme expliqué, de le rendre possible lorsqu’un GPS est constaté dans la voiture.