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Les horaires d’éclairage sur les routes régionales

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2023
  • N° : 78 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 27/09/2023
    • de DESQUESNES François
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Les plages horaires d'éclairage sur les routes régionales varient selon les localisations, les types de voiries et les périodes de l'année.

    Quelles sont les différentes normes d'éclairage qui s'appliquent au réseau routier et autoroutier wallon ? Selon quels paramètres ? Quels sont ces horaires ?

    Quelles sont les variations selon les districts ? Pourquoi ?

    Existe-t-il un découpage géographique des horaires ? Lequel ?

    Comment les paramètres liés à la luminosité effective (heures de lever et coucher du soleil, conditions météorologiques…) sont pris en compte pour améliorer la sécurité des usagers ?

    Existe-t-il des règles particulières concernant les zones urbaines et notamment les voiries régionales situées à proximité des écoles ?
    Si oui lesquelles ? Sinon pourquoi ?

    Combien de points lumineux sont installés sur le réseau régional ?

    Quel en est le coût annuel (entretien et énergétique) ?

    Quel est le bilan de l'extinction de l'éclairage nocturne sur le réseau wallon (structurant et non structurant) en matières de sécurité, d'économie d'énergie et de réduction des gaz à effet de serre ?
  • Réponse du 09/11/2023
    • de HENRY Philippe
    Les exigences normatives, en matière d’éclairage public des voiries, sont régies par les normes belges NBN L18- 004 et européenne EN 13201.

    Celles-ci fournissent les directives nécessaires à la sélection des classes d’éclairage et de leurs différentes prescriptions. Elles offrent à l’usager une perception visuelle correcte des zones de circulation publique en extérieur pendant les périodes d’obscurité dans le but d’assurer le bon écoulement du trafic et d’améliorer la sécurité publique.

    Les voiries régionales sont éclairées avec les niveaux de performances photométriques appropriés, tels que décrits dans les normes en vigueur.

    La sélection de la classe d’éclairage se fait sur base de paramètres fixés par la norme EN 13201-1 pour les voiries pour véhicules motorisés. Les paramètres retenus portent notamment sur la densité et la composition du trafic, la vitesse, le niveau lumineux ambiant et la difficulté de circuler. Ils ne dépendent donc pas de la zone géographique.

    Toutefois, dans le cadre du Plan Lumière, il a été décidé de renforcer davantage le niveau photométrique des principales nationales traversant les agglomérations en y appliquant une luminance supérieure à celle requise dans la norme. Ceci a pour objectif de fournir un éclairage différencié par rapport aux autres routes, étant donné que les agglomérations sont des lieux de concentration des conflits potentiels de la circulation (carrefours, ronds-points, passages pour piétons...).

    En ce qui concerne les passages piétons, ceux-ci sont éclairés avec une température de couleur dite « froide » qui permet de mieux distinguer la personne qui traverse afin d’attirer l’attention des conducteurs, et de créer un contraste avec le reste de la route.

    Pour un certain nombre d’entre eux, notamment aux abords des écoles, une vigilance particulière est requise. L’éclairement est alors augmenté de manière significative afin de maximiser la sécurité des piétons.

    Les horaires d’allumage et d’extinction se rapprochent généralement des heures de coucher et du lever du soleil. Le SPW MI a opté pour un horaire unique, repris dans la norme NBN L 18-004, pour tout le réseau routier régional. De plus, pour éviter à un véhicule, circulant à l’aube ou au crépuscule, les risques d’un passage brusque d’une zone éclairée à une qui ne l’est pas, il a été décidé sur le réseau structurant d’avancer l’heure d’allumage et reculer l’heure d’extinction de 15 minutes. La météo n’influence pas les horaires d’éclairage automatique, mais ils ont la possibilité d’être adaptés sur demande spécifique.

    Le parc d’éclairage des voiries régionales est constitué approximativement de 144.000 points lumineux, dont 84 % sont équipés actuellement en technologie LED.

    En termes de coûts d’entretien et d’énergie, ceux-ci s’élèvent approximativement et respectivement à 12 500 000 euros et 11 000 000 d’euros par an. Le coût de l’entretien concerne tant le réseau structurant via LUWA que le réseau non structurant via les marchés traditionnels.

    L’extinction de l’éclairage nocturne a été activée depuis fin 2022 en berme centrale des autoroutes wallonnes entre 22h et 5h, tout en gardant l’éclairage des échangeurs. L’éclairage est également rallumé dans certaines conditions comme des chantiers ou lors d’accidents. Sur les routes régionales, l’éclairage est dimé à 30 % de 22h à 5h.

    Dans son dernier rapport d’évaluation de l’extinction de l’éclairage en berme centrale des autoroutes wallonnes, mon administration signalait que les informations au niveau de l’accidentologie ne montrent pas d’impact significatif de cette mesure.

    En termes d’économie d’énergie, pour ce qui concerne l’extinction en berme centrale des autoroutes, le potentiel d’économie a été établi à 2.700 MWh/an quand tous les luminaires seront équipés en LED. L’économie dépend cependant des nécessités de rallumage lors des interventions de nuit, que ce soit en matière de travaux d’entretien nocturnes pour éviter les impacts sur le trafic ou en matière d’intervention policière lors d’un accident ou de contrôles divers.

    Quant aux mesures portant sur les nationales de Wallonie, consistant au dimming à 30 % de l’éclairage LED, elles permettent d’économiser plus de 4 000 MWh en base annuelle.