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L'aide financière octroyée par la Ville de Mons visant à renforcer l'accessibilité des soins vétérinaires et l'accueil des animaux des publics fragilisés

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2023
  • N° : 54 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 27/09/2023
    • de MATHIEUX Françoise
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    La Ville de Mons vient de lancer une aide financière pour lutter contre la précarité et améliorer le bien-être animal. Cette aide vise notamment à couvrir les frais de soins vétérinaires.

    Cette initiative qui sera mise en place jusqu'au 30 septembre 2024 fait suite à une interpellation citoyenne.

    Il me semble que cette aide est une bonne chose aussi bien pour soigner nos animaux mais également pour éviter l'abandon si celui-ci est déterminé par une précarité financière.

    D'un autre côté, cette aide n'est-elle pas un blanc-seing à une surconsommation d'animaux de compagnie même lorsque le budget ne suit pas ?

    Madame la Ministre a octroyé une subvention pour soutenir cette initiative.

    Celle-ci sera-t-elle généralisée au territoire de la Région wallonne ?

    Quelles conditions sont prévues pour bénéficier de cette aide ?
  • Réponse du 17/10/2023
    • de TELLIER Céline
    Accueillir un animal est une grande joie, et une grande responsabilité. Il est important, avant de s’engager pour plusieurs années, de se poser les bonnes questions. Quels sont les besoins éthologiques de cet animal ? Suis-je en mesure d’y répondre ? Est-ce que je dispose bien des ressources nécessaires, en termes de connaissances, de temps, d’espace ? Les implications financières sont également à considérer.

    Ainsi, j’ai renforcé à la fois la sensibilisation des personnes qui souhaitent accueillir un animal, mais aussi les conditions d’élevage et de vente des animaux de compagnie. Ce sont des mesures préventives pour éviter les abandons, qui font souvent suite à des acquisitions impulsives. L’objectif est bien de lutter contre la surconsommation d’animaux, comme l’honorable membre l’appelle.

    Par ailleurs, même dans le cadre d’une adoption ou d’un achat réfléchi, il peut arriver à tout le monde de rencontrer des difficultés. Une hospitalisation, des changements au niveau familial, et/ou des difficultés financières. Nous l’avons vu dans le cadre de la crise sanitaire, les animaux peuvent nous apporter un réconfort très précieux. L’obstacle financier ne devrait jamais nous obliger à devoir nous séparer de notre fidèle compagnon.

    C’est la raison pour laquelle, dès 2021, j’ai lancé un appel à projets pour soutenir l’accessibilité des soins vétérinaires pour les animaux de personnes précarisées. Les projets visant à maintenir un lien entre une personne en difficulté et son animal étaient également soutenus. Je pense par exemple aux personnes hébergées dans les abris de jour ou de nuit, ou encore hospitalisées durant une période plus ou moins longue. Ce sont ainsi plus de 30 projets qui ont vu le jour un peu partout en Wallonie, pour un budget de 740 000 euros.

    En l’occurrence, le projet qu’elle mentionne n’en fait pas partie. Ce dernier a été financé par le Ministre-Président, dans le cadre d’un appel à projets relatif au Plan de sortie de la pauvreté. Bien que je soutienne évidemment la démarche, je l’invite à le solliciter pour davantage d’informations.

    Par ailleurs, je rappelle que dans le cadre du nouveau régime d’aide aux communes, un budget est prévu pour les frais vétérinaires des animaux de personnes précarisées. Ainsi, les communes peuvent solliciter une subvention pour financer l’identification des chiens et des chats, ou encore la stérilisation des chats, sous certaines conditions. Il s’agit là d’une aide structurelle et pérenne, pour appuyer les personnes qui rencontreraient des difficultés financières pour s’occuper de leur animal. Nous prenons ainsi soin à la fois des animaux et des humains, et préservons le lien précieux qui les lie.