Les implications de la Wallonie dans le futur centre de recherche sur l’hydrogène à Charleroi
- Session : 2023-2024
- Année : 2023
- N° : 50 (2023-2024) 1
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Question écrite du 29/09/2023
- de SOBRY Rachel
- à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
Selon le Secrétaire d'État Thomas Dermine, il s'agira d'un centre utilisé comme infrastructure partagée ouverte aux partenaires extérieurs.
Inspiré par le Biopark de Gosselies, Thomas Dermine souhaite qu'un réel écosystème s'y mette en place avec, notamment, AGC pour l'analyse de plasma, le consortium BeBlue pour des recherches dans le domaine spatial, le spécialiste de l'énergie renouvelable Haffner, ou encore l'ULB qui y construira un four à combustion.
La Région wallonne est-elle associée à ce projet ?
Si oui, dans quelle mesure ?
Le cas échéant, un budget y est-il déjà dédié (et à quelle hauteur) ?
Quelle stratégie est mise en place en vue d'attirer des entreprises privées dans ce futur « écosystème » ?
Réponse du 23/10/2023
- de BORSUS Willy
Cette initiative s’inscrit dans la stratégie hydrogène du Gouvernement fédéral, notamment en renforçant le pilier 2 « Positionner la Belgique comme pionnière dans les technologies de l’hydrogène », car l’infrastructure a pour objectif de faire passer la recherche du laboratoire à l’échelle industrielle, et le pilier 4, en encourageant les différentes parties prenantes (ici les universités, les centres de recherche et les industries) à unir leurs forces et leur savoir-faire.
Le projet vise, comme elle le mentionne, à la création de deux centres de tests sur les technologies liées à l'hydrogène, l’un à Anvers, l’autre à Charleroi.
Le début et la fin de construction de ces sites sont prévus respectivement pour 2025 et 2027.
La Région wallonne ne contribue pas directement au financement de ce projet.
Le Von Karman Institute (VKI) est un partenaire avec qui la Wallonie collabore depuis plusieurs années dans le cadre des projets de recherche qu’elle finance, notamment dans le cadre du Partenariat d’innovation technologique WINGS, destiné à décarboner le secteur aéronautique. Sa présence est indéniablement un point positif.
Le Gouvernement wallon travaille activement à l’élaboration de sa propre stratégie wallonne sur l’hydrogène et soutient massivement plusieurs projets de recherche et de développement technologique, notamment dans le cadre du Plan national de relance et résilience.
Je citerai :
- l’IPCEI « Hydrogène », approuvé par la Commission européenne, bénéficiant d’un soutien wallon de plus de 87 millions d’euros et comprenant 2 projets phares : COLUMBUS (production de méthane synthétique) et JHC2 (électrolyseurs). Ce projet doit permettre aux entreprises wallonnes de se positionner dans la chaîne de valeur industrielle européenne.
- Deux appels à projets :
o le premier « Développement de l’industrie à faible émission de carbone » dont le soutien wallon s’élève à 70 millions d’euros, et qui supporte des projets tels que projet Plasmalyse Hybride (pour la production d'hydrogène par plasmalyse hybride) ;
o le second soutenant la décarbonation des entreprises dont 50 millions d’euros sont destinés aux chaînes de valeurs pour la transition énergétique, dont l’hydrogène est un facteur clé.
Enfin, rappelons qu’un des deux enjeux de VKHylab est de fédérer les acteurs du milieu. Cela est parfaitement en ligne avec la vision wallonne de structuration forte de l’écosystème autour de nombreux acteurs actifs dans le domaine tels que des représentants industriels majeurs (citons notamment John Cockerill, leader dans les électrolyseurs), nos centres de recherches et nos universités, les pôles (MecaTech, GreenWin) et le cluster Tweed.