La concrétisation des parcs nationaux
- Session : 2023-2024
- Année : 2023
- N° : 60 (2023-2024) 1
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Question écrite du 05/10/2023
- de FONTAINE Eddy
- à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
Afin d'implémenter la reconnaissance de ces territoires, de valoriser et conserver le patrimoine naturel d'exception, chaque porteur de projet a défini son mode de gouvernance. La Région exerce, quant à elle, un droit de regard sur l'état d'avancement des projets au travers de ses divers services : DNF, SPW ARNE, …
Des recrutements ont été lancés pour composer les équipes et lancer le travail de mise en valeur du patrimoine naturel pour le partager avec un large public dans le respect des écosystèmes et des habitants.
Le Parc national de l'Entre Sambre et Meuse a notamment lancé une procédure de recrutement en vue de l'engagement d'un chargé de mission monitoring touristique et socio-économique l'été dernier. Quelques candidats ont passé les épreuves de sélection sans qu'aucun engagement ne se soit produit.
Le poste n'aurait finalement pas été ouvert.
Quel est l'état d'avancement de la concrétisation des 2 parcs nationaux ?
Les recrutements répondent-ils tous à la procédure de l'appel public et à la transparence ?
Comment les services de l'administration wallonne travaillent-ils en concertation avec les équipes des 2 parcs nationaux ?
Réponse du 19/12/2023
- de TELLIER Céline
En ce qui concerne les parcs nationaux de Wallonie, les subventions sont octroyées sur base du plan opérationnel remis dans le cadre de l’appel à projets spécifique.
La Direction de la nature et des espaces verts du DNF fait partie du comité d’accompagnement, également composé des bénéficiaires et d’éventuels intervenants au besoin, qui se réunissent pour assurer un suivi rapproché de l’avancée des projets. Ce comité se rencontre deux fois par an, en mai et en janvier. En dehors de ces réunions, les agents DNF des cantonnements concernés font aussi partie de la Coalition territoriale, et participent à ce titre également à d’autres réunions ciblées avec les bénéficiaires et les acteurs de terrain.
Lors du dernier comité d’accompagnement, tant le parc national de l’Entre-Sambre-et-Meuse que celui de la Semois ont exposé l’avancement de leur projet et les moyens mis en œuvre pour rencontrer les objectifs de la subvention. Chaque thématique (gouvernance, nature, tourisme, socioéconomie, sensibilisation…) a été abordée au niveau de l’avancement et les aspects ressources humaines ont été abordés avec la présentation de l’état des recrutements, des personnes déjà engagées et de leurs missions respectives.
Quant à la procédure d’appel à candidatures dans le cadre de leurs recrutements, les parcs nationaux ont, tous deux, fait de larges appels publics à candidature. Pour la Semois, il y eut en outre l’organisation d’un « job day ». Pour l’Entre-Sambre-et-Meuse, l’honorable membre indique lui-même que plusieurs candidats ont répondu à la candidature et ont été entendus dans le cadre d’une procédure de sélection.
Comme l’honorable membre le sait, les parcs nationaux de Wallonie sont des projets ambitieux basés sur des plans opérationnels comprenant de très nombreuses et diverses fiches-action à réaliser, et les moyens humains nécessaires pour les accomplir nécessitent donc de s’appuyer sur une grande diversité de compétences.
Ainsi, si le parc national de l’Entre-Sambre-et-Meuse avait initialement identifié le besoin d’intégrer un profil expert en « monitoring touristique et socio-économique » à son équipe, il semble en effet qu’actuellement, en fonction de la temporalité des besoins, des profils de personnes déjà engagées, des partenariats avec les membres de la coalition large, le poste n’a pour l’instant pas été ouvert.
Pour l’Entre-Sambre-et-Meuse, les engagements sont du ressort de l’organe d’administration du bureau de projet qui agit au nom de la coalition territoriale qui réunit aussi les communes concernées.
Quoi qu’il en soit, comme tout opérateur subventionné, les parcs nationaux restent entièrement autonomes en ce qui concerne le choix des profils ou l’intitulé des missions confiées aux personnes engagées. Il n’appartient bien sûr pas à mon administration, et moins encore à un mandataire politique, comme une Ministre par exemple, de s’immiscer dans la manière dont un opérateur procède à la sélection des ressources humaines pour parvenir à l’atteinte des objectifs pour lequel il est subventionné.
Au-delà des questions de recrutement, il sait que le modèle de gouvernance proposé par les candidats parcs nationaux a été évalué par un jury indépendant nommé par le Gouvernement. L’intérêt de l’appel à projets parcs nationaux résidait d’ailleurs à mon sens dans la liberté laissée aux candidats de présenter un modèle de gouvernance qui s’appuie et s’adapte aux dynamiques locales et aux différentes parties prenantes en présence. Sans préjuger de leur succès ou de leur efficacité sur le long terme, ces modèles ont néanmoins été sélectionnés en partie sur l’équilibre et la diversité de représentations dans la coalition, et sur les mécanismes assurant leur transparence et leur efficacité.