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L’étude du FOREm sur l’attractivité des métiers auprès des jeunes

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2023
  • N° : 51 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 06/10/2023
    • de BERNARD Alice
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Ce mardi 3 octobre, le FOREm a publié une étude sur l'attractivité des métiers, réalisée auprès de 2 193 jeunes de 5e, 6e et 7e secondaires scolarisés en Wallonie. Dans ce cadre, il a été demandé aux élèves d'indiquer quels métiers ils aimeraient exercer et quelles sont les raisons qui les poussent à préférer un métier plutôt qu'un autre.

    Parmi les 20 métiers les plus prisés par les jeunes, sept sont repris comme étant en pénurie de main-d'œuvre ou en situation de tension en 2023 : enseignant/enseignante, médecin, infirmier/infirmière, mécanicien/mécanicienne auto, analyste-développeur/développeuse informatique, comptable, architecte, éducateur/éducatrice et gardien/gardienne d'enfants.

    Cependant de nombreux autres métiers et secteurs en pénurie n'attirent pas les jeunes, alors qu'ils regroupent un nombre important d'offres d'emploi. Il s'agit notamment des métiers du commerce, de l'alimentation, de l'industrie, de la mécanique, du transport et de la logistique, de la construction et de l'HORECA.

    D'après l'enquête, les principaux critères qui poussent les jeunes à se diriger vers un métier plus qu'un autre - autrement dit, qui rendent ce métier attractif - sont : un bon salaire (20 % des répondants), la stabilité de l'emploi (13,4 %), un environnement de travail agréable (12,7 %), la possibilité d'avoir du temps libre (12 %) et des perspectives d'évolution de carrière (11 %).

    Or, dans bon nombre de secteurs, ces éléments ne sont pas au rendez-vous. Les jeunes travailleurs sont aux prises avec :
    - des salaires bloqués via la loi de 1996 ;
    - une forte proportion d'emplois précaires, avec peu de perspectives d'évolution : selon le FOREm, plus d'un jeune sur cinq a connu un premier mouvement vers le marché de l'emploi via le travail intérimaire en 2022. De plus, 50 % des offres répertoriées sur le site du FOREm sont en lien avec du travail intérimaire.
    - des conditions de travail difficiles : 4 infirmiers sur 10 se disent insatisfaits de leur travail et envisagent de quitter leur emploi ;
    - des horaires de travail de plus en plus incertains et flexibles : selon les statistiques de l'ONSS, 36 % des travailleurs en Belgique sont occupés à temps partiel, en intérim ou en travail saisonnier, et le nombre de flexi-jobs a quadruplé en 4 ans.

    Que répond Madame la Ministre à ces jeunes ?

    Pourquoi ne prend-elle pas des mesures pour améliorer la qualité des emplois proposés en Wallonie, et plus particulièrement dans les secteurs en pénurie ?