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La dénutrition des personnes âgées en maison de repos

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2023
  • N° : 52 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 06/10/2023
    • de BERNARD Alice
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Dans La DH du 20 septembre dernier, un article dénonce le scandale des repas servis à nos séniors dans les maisons de repos.

    Dans des établissements dits « de standing », où les places se paient plus de 3000 euros/mois, les témoignages font état de repas ridiculement petits et peu nutritifs : 50 g de viande par repas, deux fruits par semaine, etc.

    Dans l'article, il est expliqué qu'il y a proportionnellement plus de cas de dénutrition parmi les personnes âgées vivant en maison de repos que parmi celles vivant à domicile.

    Cette situation scandaleuse est due aux économies que les établissements réalisent sur le coût des repas. Économies qui contribuent à gonfler les marges bénéficiaires réalisées par les grands groupes financiers propriétaires de nombreuses maisons de repos wallonnes, telles que Cofinimmo (483 millions d'euros en 2022).

    En février 2022, Madame la Ministre annonçait vouloir réaliser des contrôles sur la qualité des repas servis dans les maisons de repos. Où en sont ces contrôles ?

    Pourquoi les établissements qui proposent des repas de qualité insuffisante ne sont-ils pas sanctionnés ?
  • Réponse du 08/11/2023
    • de MORREALE Christie
    La dénutrition des personnes âgées a tendance à être sous-estimée, tant en ce qui concerne son ampleur que les problèmes de santé et le surcoût qu'elle engendre. Avec une population vieillissante, le problème sera encore plus important dans les années à venir.

    À la suite de réunions de concertation avec les représentants du secteur dans la perspective de définir un cadre visant à augmenter la qualité de la gestion de l’alimentation et de la continence, au bénéfice des résidents, j’ai décidé de revoir l’annexe 120 du Code wallon de l’Action sociale et de la Santé qui fixe les normes auxquelles doivent répondre les maisons de repos et maisons de repos et de soins pour ces deux thématiques.

    Il s’agit d’une première phase de révision des normes qui sera suivie d’autres phases, en fonction de l’évolution des travaux des divers groupes de travail en cours. Je tiens, en effet, à respecter le travail de concertation.

    Le projet d’arrêté du Gouvernement wallon relatif à la prise en charge de l’incontinence et de la nutrition au sein des maisons de repos et de soins et des maisons de repos et portant modification de l’annexe 120 du Code réglementaire wallon de l'Action sociale et de la Santé, a été adopté en deuxième lecture par le Gouvernement wallon le 25 octobre dernier.

    Il porte notamment sur l’organisation du dépistage de la dénutrition ainsi que le suivi du statut nutritionnel du résident et pour ceux qui sont à risque de dénutrition, l’élaboration et le suivi d’un plan individuel de soins nutritionnels qui fait partie intégrante du dossier individuel de soins.

    L’objectif poursuivi n’est pas d’ajouter une collecte de données et son enregistrement, mais bien de responsabiliser les établissements, quant à l’organisation efficace et efficiente de ce suivi nutritionnel.