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Les manquements du transfert modal concernant le déplacement du domicile vers le lieu de travail

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2023
  • N° : 110 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 10/10/2023
    • de SCHONBRODT László
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Dans la libre Belgique de ce 26 septembre, on peut lire que : En Belgique, un déplacement sur cinq est un déplacement domicile - lieu de travail. La mobilité des travailleurs constitue donc un important levier d'action pour réduire la pollution. L'un des axes d'action vise à réduire l'utilisation de la voiture, encore majoritairement utilisée pour se rendre au boulot. Mais si la Belgique veut atteindre les objectifs européens, comme celui du « Fit for 55 » qui engage à réduire les émissions de gaz à effets de serre d'au moins 55 % à l'horizon 2030, il faudra encore convaincre davantage de navetteurs de prendre les transports en commun. Le fameux « transfert modal », qui prévoit que les travailleurs délaissent la voiture au profit des transports en commun ou du vélo pour aller au travail, n'est pas encore suffisant.

    C'est la conclusion rendue par le Conseil central de l'économie (CCE) et le Conseil national du travail (CNT) dans un avis publié ce lundi. Les deux organes, qui réunissent les partenaires sociaux, soulignent que les bus, trams, métros et trains peinent à s'imposer comme une alternative crédible à la voiture auprès des travailleurs. En cause, la « qualité souvent perçue comme insatisfaisante et le morcellement de l'offre de transports en commun » décrit l'avis.

    Pourquoi Monsieur le Ministre n’a-t-il toujours pas mis de billet unique en place ?

    Pourquoi n'a-t-il toujours pas instauré d'horaires cadencés mettant les bus au diapason des horaires des entreprises, écoles et autres modes de transport ?
  • Réponse du 30/10/2023
    • de HENRY Philippe
    Favoriser l’intermodalité, c’est comme tricoter deux mailles ensemble. L’une vient compléter l’autre et permet de renforcer le tout. C’est ce à quoi mon homologue au Fédéral et moi-même nous sommes employés à faire : lui pour le train, moi pour le bus. Alors que nous venions de connaître des législatures qui détricotaient et désinvestissaient massivement le transport en commun, chacun dans nos compétences, nous avons pu redresser la barre et même atteindre un niveau d’investissements jamais connu pour les transports publics.

    La mise en place d’un ticket unique figure au centre de nos priorités. Fin juillet, les 4 Ministres de la Mobilité ont envoyé un courrier aux 4 opérateurs de transport afin de leur demander d’avancer prioritairement sur 3 projets :
    • la mise en place d’un ticket multimodal ;
    • l’évaluation des CityPass et BruPass existants ;
    • l’analyse du système dit « open-loop » : le client paie uniquement à la fin du trajet en fonction des zones traversées et des moyens de transport utilisés.

    Encore lors d’une des dernières CIM Mobilité (Conférence interministérielle), ces sujets ont à nouveau été évoqués.

    Concernant le cadencement des horaires afin de les mettre au diapason des horaires des entreprises, écoles et autres modes de transport, ils le sont déjà en très grande partie.

    • D’un point de vue temporel, l’offre de transport du TEC est en effet différente en fonction de l’heure de la journée (heures de pointe et heures creuses), du type de jour (semaine hors mercredi, samedi, dimanche) et de la période de l’année (plus d’offres en période scolaire, moins durant les vacances).

    • D’un point de vue spatial, l’offre du TEC lie entre eux quasiment tous les pôles générateurs de déplacement de la Région (écoles, habitations, commerces, entreprises, hôpitaux, et cetera), et assure des relations avec de nombreuses gares de la SNCB.

    • Une nuance importante doit toutefois être apportée à ce constat général positif : l’offre du TEC fait l’objet d’un constant équilibre entre d’une part la volonté d’offrir la meilleure rencontre des besoins en déplacement du plus grand nombre, et d’autre part les possibilités des finances de la Région, cette dernière étant un contributeur majeur du budget du TEC.

    L’honorable membre le voit, il est nécessaire que chaque échelon de notre société (partis politiques et entreprises publiques en premier lieu) intègre les enjeux du dérèglement climatique au risque d’avoir maille à partir avec les objectifs européens de réduction d’au moins 55 % des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030.