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L’évaluation du dispositif « Coup de boost »

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2023
  • N° : 59 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 10/10/2023
    • de LAFFUT Anne
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    « Coup de boost » propose aux jeunes entre 18 et 29 ans, sans travail et n'étant ni en formation ou ni aux études, un accompagnement collectif (minimum 2 jours semaine avec un investissement de 6 mois) coordonné par une équipe mixte (conseillers Forem, CSC et FGTB).

    Dix antennes sont ouvertes aujourd'hui en Wallonie, pour accompagner 500 jeunes par an, avec une promesse de « près de 70 % (des jeunes) qui trouvent un emploi, une formation ou reprennent des études » après l'accompagnement.

    Concrètement, quel est le financement alloué par la Wallonie au fonctionnement de « Coup de boost » ?

    Comment ce financement se répartit-il entre les différents acteurs du dispositif (FOREm, FGTB et CSC) ?

    Quels sont les résultats, en matière de remise à l'emploi, de reprise d'études et de suivi de formation ?

    Ce dispositif fait-il l'objet d'une évaluation ? Quels sont les critères d'évaluation retenus ?
  • Réponse du 31/01/2024
    • de MORREALE Christie
    Depuis 2016, le FOREm, la FGTB et la CSC mènent, à travers le projet « Coup de boost », une action de remobilisation et d’accompagnement de jeunes NEETs de 18 à 29 ans. Le programme d’actions proposé aux jeunes a été développé sur base de la méthodologie et de la dynamique collective des cellules de reconversion. Le projet cible un public très éloigné de l’emploi, exposé à l'exclusion sociale et/ou issu de groupes marginalisés en leur proposant un service adapté à leurs attentes et besoins, en vue de les remobiliser et de les mener à l’emploi, à la reprise d’études ou vers des formations qualifiantes. L’accompagnement « Coup de boost » constitue un outil supplémentaire, pertinent pour le conseiller de référence lorsque le jeune souhaite un accompagnement plus intensif.

    Depuis le 1er juillet 2021, le dispositif « Coup de boost » est intégralement financé jusqu’en décembre 2024 par le biais du Plan de relance de la Wallonie (projet prioritaire n° 36 du Plan de relance wallon), afin de le déployer sur l’ensemble des bassins. Le montant global de 14 808 625 euros permet de couvrir l’ensemble des dépenses liées à l’action dans les 10 antennes wallonnes.

    Cette enveloppe est répartie entre les différents acteurs par le biais de conventions centralisées et gérées par le FOREm. Ces conventions permettent de couvrir l’ensemble des coûts en termes de ressources humaines liés au projet (51 équivalents temps plein au total dont 11 pour le CEPAG, 11 pour Réso et 29 équivalents temps plein pour le FOREm).

    La mise en place, courant du premier trimestre 2024, de deux implantations supplémentaires à Couvin et à Marche-en-Famenne sera financée via le Fonds social européen. L’objectif vise à couvrir l’ensemble du territoire wallon en portant une attention particulière à l’accessibilité via les transports en commun, vu les contraintes en matière de déplacement du public (80 % des demandeurs d’emploi accompagnés n’ont pas le permis de conduire). Dans le cadre de cette action, il est prévu qu’une évaluation externe soit réalisée courant 2025 pour l’ensemble du dispositif.

    Au 15 octobre 2023, les 10 implantations prévues dans le cadre du Plan de relance sont actives. Plus de 760 jeunes ont été accompagnés par le dispositif « Coup de boost » depuis la mise en place du projet via le Plan de relance dont 285 en 2022. Avec la mise en place des 10 implantations, 500 jeunes devraient être accompagnés annuellement. Pour le public ayant clôturé l’accompagnement « Coup de boost », plus de 70 % sont en sortie positive durant l’année qui suit la fin de l’accompagnement dont 49 % vers l’emploi et 51 % vers la formation ou la reprise d’études.

    Les critères d’évaluation ont été concertés avec la cellule stratégique dans le cadre du Plan de relance pour la Wallonie et font l’objet d’un reporting régulier dans l’application P4 prévue à cet effet. Les indicateurs vont du nombre de jeunes accompagnés en passant par le nombre de ceux-ci ayant bénéficié d’un accompagnement psychosocial ou encore le nombre de jeunes ayant suivi une formation individuelle.