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La prolongation de la dérogation concernant la mise en culture des jachères

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2023
  • N° : 74 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 11/10/2023
    • de CASSART-MAILLEUX Caroline
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Face aux conséquences de la guerre en Ukraine et dans le but d'assurer la sécurité alimentaire mondiale et européenne, la Commission européenne avait octroyé aux États membres de l'Union européenne la possibilité de cultiver les terres en jachère pour 2022 et 2023.

    Force est de constater que la situation géopolitique ne s'est pas apaisée puisque la guerre entre la Russie et l'Ukraine perdure et que les flux logistiques demeurent fortement perturbés. Dans ce contexte, plusieurs membres de l'Union européenne ont demandé la prolongation pour 2024 de la dérogation pour la mise en culture des jachères.

    Monsieur le Ministre pourrait-il m'indiquer la position de la Wallonie concernant la prolongation pour 2024 de la dérogation pour la mise en culture des jachères ?

    La Commission européenne a-t-elle déjà pris position dans ce dossier et si oui, qu'en est-il ?

    Les agriculteurs réclament une position claire afin de pouvoir mener à bien la campagne 2024.
  • Réponse du 19/10/2023
    • de BORSUS Willy
    La perturbation des flux logistiques autour de l’Ukraine, pour le moment et fort heureusement, n’a pas posé de problème majeur pour la sécurité alimentaire européenne.

    L'UE a investi massivement avec un budget de 18 milliards d'euros pour la sécurité alimentaire mondiale jusqu'en 2024, apportant un soutien à plus de 70 pays pour accroître la résilience de leurs systèmes alimentaires. De plus, des voies de solidarité de l'UE facilitent les exportations agricoles, notamment en Ukraine, avec plus de 53 millions de tonnes métriques de produits exportés via ces couloirs de solidarité, soutenus par un investissement de plus de 1 milliard d'euros.

    Même si je suis bien entendu favorable à une prolongation de la dérogation, à l’heure actuelle, la Commission européenne, qui a été interrogée sur le sujet, ne trouve pas justifié de poursuivre les dérogations en BCAE 8. Elle estime que les prix actuels sont « raisonnables », tant pour les agriculteurs que les éleveurs, et que, par ailleurs, les objectifs environnementaux ne peuvent être délaissés et que la sécurité alimentaire européenne et mondiale n’est pas en danger.