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Le suivi des mesures coordonnées par le Plan wallon de prévention et de promotion de la santé (WaPPS) concernant les effets de la multiplication des écrans sur la santé des jeunes

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2023
  • N° : 64 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 11/10/2023
    • de DI MATTIA Michel
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Les effets de la multiplication des écrans sur la santé des jeunes ont été sensiblement intensifiés à l'occasion de la crise sanitaire. Personne ne peut nier les opportunités d'apprentissage, de divertissement, voire même de maintien du lien entre les individus, apportés par le numérique.

    À l'occasion d'une précédente question sur le sujet, Madame la Ministre expliquait que la Wallonie, au travers de son Plan de promotion et de prévention de la santé (WaPPS), a notamment initié une série d'actions relatives à la promotion des modes de vie saine, mais aussi en matière de prévention des usages addictifs et la réduction des risques.

    En parallèle, elle indiquait que le comité de pilotage du Plan WaPPS a tenu sa première réunion fin juin dernier. Cet organe, constitué selon un principe d'intersectorialité et qui promeut durablement les collaborations déjà initiées, coordonnera les actions menées par l'ONE en Fédération Wallonie-Bruxelles et celles pilotées en Wallonie.

    Compte tenu de la récente rentrée académique, le comité de pilotage a-t-il pu prioriser une série d'actions à mettre en œuvre ? Au regard de l'agenda établi, comment compte-t-elle assurer la promotion de ces actions ?

    Sur base d'indicateurs récoltés concernant les effets de la multiplication des écrans sur la santé des jeunes, quels objectifs se fixe-t-elle à terme quant aux effets attendus des actions soutenues auprès des personnes concernées ? Envisage-t-elle de renforcer les collaborations notamment entre l'ONE et les services de promotion de la santé à l'école (PSE) ?

    Enfin, quel accueil rencontrent les outils développés par les centres locaux de promotion de la santé (CLPS), notamment dans leur collaboration avec le CréSaM ? Estime-t-elle nécessaire d'accorder davantage de moyens à l'encadrement et l'exploitation de ces outils à l'attention des acteurs de terrain ?
  • Réponse du 09/11/2023
    • de MORREALE Christie
    En effet, bien que la technologie et les solutions numériques donnent aujourd’hui aux enfants d’importantes possibilités de continuer à apprendre, à se divertir et à rester en contact avec les autres, ces mêmes outils peuvent également les exposer davantage à une multitude de risques.

    Ces risques se sont vus particulièrement exacerbés lors de la crise sanitaire où des millions d’enfants et de jeunes ont vu leur vie se réduire à leur domicile et à leurs écrans. Pour beaucoup, accéder à Internet est vite devenu le seul moyen de jouer, de maintenir des relations sociales et de s’instruire.

    Le Comité de Pilotage du Plan a effectivement eu l’occasion de se réunir. Il en est d’ailleurs à sa deuxième rencontre. Le premier rendez-vous a permis de rappeler le contexte (textes de référence, nouveau paysage, Programmes d’actions coordonnées (PAC), COPIL), de désigner le bureau, le Président et le suppléant, d’approuver le ROI et de proposer la mise en place d’un Groupe de Travail. La deuxième rencontre a été l’occasion de présenter l’état de santé en Wallonie, de faire le point sur l’avancée des PAC et d’aborder l’avenir du dispositif Espace Gratuit pour les campagnes audiovisuelles de la santé.

    Comme l’honorable membre le constate, le COPIL en est seulement à ses débuts et n’a pas encore eu l’occasion d’aborder les questions de fond telles que la priorisation d’actions à mettre en œuvre. Cependant, les différents groupes de travail qui verront le jour auront pour mission d’assurer la promotion des actions.

    À l’heure actuelle, vu que les PAC des opérateurs sont en cours d’analyse, nous ne disposons pas encore d’une vue d’ensemble sur les différents indicateurs. Cela sera le cas après l’analyse complète de l’ensemble des PAC.

    Par la suite, ce seront au tour des CLPS de rédiger leur PAC, nous avons donc encore quelques étapes à franchir avant d’arriver à la priorisation des activités.

    L’un des buts poursuivis par le Comité de Pilotage du Plan est de créer des ponts, ou, à tout le moins, de permettre une meilleure communication avec les services extérieurs. C’est pourquoi l’ONE, invité permanent du groupe de pilotage, et parfois l’un des représentants des PSE, sont invités à participer aux échanges et ainsi poser les fondements éventuels d’une future collaboration.

    Aussi, les CLPS mettent à disposition les outils développés par les opérateurs à l’ensemble des professionnels qui en ont besoin, et les diffusent. Depuis plusieurs années, le nombre de demandes reçues par les CLPS concernant ces thématiques est en augmentation continue. Ces demandes formulées concernent en grande partie la question du cyberharcèlement et dépassent, bien souvent, la question spécifique de l’impact des écrans. Elles s’ouvrent très régulièrement sur une approche globale du bien-être des jeunes. Ce sont alors des thèmes comme le vivre ensemble, la communication entre jeunes, le respect, la gestion de conflit, la communication non violente ... qui sont abordés. Ces thématiques concernent la majorité des demandes.

    Ces demandes émanent très majoritairement d’AMO, PMS, SPSE, Maisons de Jeunes, CPF, enseignants ; auxquels les CLPS répondent prioritairement au travers de leurs missions d’accompagnement de l’implémentation locale du plan sur les territoires.

    Les CLPS réorientent également vers des services spécialisés comme les Centres de Référence et d'Intervention sur le Cyberharcèlement, par exemple, et proposent un accompagnement à l’utilisation des outils proposés (analyse du contexte de la demande, sélection d’outils, conseils d’utilisation, orientation vers du travail en partenariat). Cette spécificité des CLPS est mise en avant par les demandeurs comme étant une plus-value à la mise à disposition des outils.

    Dans ce contexte, les accompagnements méthodologiques et documentaires qui visent à orienter vers des outils de prévention à utiliser avec les jeunes sont appréciés des professionnels. De plus, les CLPS sont particulièrement attentifs à réduire les interventions one shot et préfèrent intervenir anticipativement, sous forme d’actions de prévention où ils invitent à un travail en partenariat entre les différents professionnels concernés.

    Les CLPS continuent donc bien à répondre aux demandes formulées par les acteurs mentionnés ci-dessus en fonction de leurs possibilités.

    Les TIC, les Technologies de l’Information et de la Communication, suscitent autant d’enthousiasme que d’inquiétudes. S’y retrouvent bien évidemment les risques de dépendance, les conduites à risques des adolescents sur les réseaux sociaux, les questions relatives à la vie sexuelle et affective. Toutes matières sur lesquelles de multiples opérateurs interviennent également, tels que les centres de planning familial ou d’autres qui offrent notamment des formations orientées sur ces thèmes.