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L’utilisation des systèmes de vidéoconférences de la marque chinoise "Yealink" au sein des unités d’administration publique (UAP)

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2023
  • N° : 16 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 18/10/2023
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à DI RUPO Elio, Ministre-Président du Gouvernement wallon
    Plusieurs rapports et articles de presse font état de sérieuses préoccupations au sujet de l'utilisation des systèmes de vidéoconférences de la marque chinoise « Yealink » et les supposés risques d'espionnage.

    C'est d'ailleurs aux États-Unis que le Département du Commerce a sonné l'alarme à la suite d'un échange fort intéressant avec le Sénateur, M. Van Hollen, en 2021.

    Chez nous, la Sûreté de l'État belge nous met aussi en garde !

    Le Ministre Collignon a estimé qu'il n'est actuellement pas nécessaire d'interdire l'utilisation de ce système, car cela deviendrait compliqué que de chaque fois sensibiliser les pouvoirs locaux dès lors qu'un doute est émis sur un certain produit électronique.

    Si un risque est avéré, comme ce fut le cas pour l'acquisition chinoise de TikTok, chaque pouvoir institutionnel prendra les mesures qui s'imposent.

    Monsieur le Ministre-Président a-t-il relayé la préoccupation par courrier à son ministère ? A-t-il reçu des réponses à ce sujet ?

    Ses UAP sont-elles concernées par ce matériel en particulier ?

    Y a-t-il eu des achats en ce sens récemment ?

    Des réflexions sont en cours concernant de possibles mesures de sensibilisation concernant l'utilisation de certains logiciels jugés « à risque » au sein de ses UAP (de type 1, 2, et 3) ?

    Lesquels devraient être concernés ?

    A-t-il échangé à ce sujet avec les autorités fédérales telles que le Centre national de crise et le Centre pour la cybersécurité ?

    Y a-t-il des éléments nouveaux dans ce dossier ?

    Quels sont-ils et où se situent les éventuelles difficultés ?
  • Réponse du 18/04/2024
    • de DI RUPO Elio
    Yealink est un système de téléconférence. Comme toute application, Yealink présente certains risques de sécurité.

    Il s’agit en particulier, pour cette application, d’un risque sur l’apparage au travers de la clé de « provisoning » et la gestion des certificats.

    La sûreté de l’État a mis en garde de son utilisation, comme elle le fait toujours pour tout du matériel ou des applications qui présentent des failles et qui sont soumis aux lois chinoises d’accès du gouvernement chinois aux données collectées.

    Il n’y a cependant pas encore d’espionnage avéré.

    A ce stade, l’analyse fine et les actions éventuellement à prendre doivent être menées au niveau fédéral, voire au niveau européen.

    La Région wallonne reste bien évidemment attentive et s’organisera en fonction des recommandations.