La désignation des forêts du Brabant comme parc national
- Session : 2023-2024
- Année : 2023
- N° : 81 (2023-2024) 1
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Question écrite du 18/10/2023
- de MAROY Olivier
- à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
J'étais intervenu auprès de Madame la Ministre en juin dernier pour l'encourager à soutenir cette candidature des Forêts du Brabant qui a comme avantage de réunir les trois régions du pays, un vrai projet noir-jaune-rouge ! Une déclaration d'intention interrégionale avait d'ailleurs été signée pour soutenir ce dossier de demande de reconnaissance.
Rappelons que la candidature brabançonne n'avait malheureusement pas été sélectionnée dans le cadre de l'appel à projets wallon.
Avec une reconnaissance comme Parc national par la Flandre, la biodiversité sera désormais mieux protégée et cela va créer des opportunités pour développer un tourisme durable.
Les « Forêts du Brabant » comprennent la forêt de Soignes, le bois de Hal ainsi que le bois de Meerdael. Une partie de ces forêts se trouve donc sur le territoire de la Région wallonne. La déclaration d'intention interrégionale signée en juin prévoit que chaque partenaire aura la charge de la mise en œuvre du projet sur son territoire.
Comment Madame la Ministre va-t-elle donc procéder désormais pour mettre en œuvre ce projet sur le territoire wallon ? Quelles sont les étapes à venir ? Quel est le calendrier ? Et quel est le budget prévu ?
Quels sont ses priorités et ses objectifs dans le cadre de ce projet des « Forêts du Brabant » ?
Va-t-elle tirer des enseignements et de bonnes pratiques des deux autres projets de parcs nationaux en Wallonie ? (L'Entre-Sambre-et-Meuse et la vallée de la Semois).
Si oui, lesquels ?
La Wallonie commence déjà maintenant à avoir une petite expérience dans ce domaine.
Réponse du 11/03/2024
- de TELLIER Céline
C’est pourquoi la déclaration interrégionale que nous avons signée a pour objectif de renforcer les collaborations avec les régions voisines en matière de nature. Plus précisément, nos trois Régions se sont engagées sur quatre points :
- premièrement, se concerter pour les forêts frontalières que sont la forêt de Soignes, le bois de Meerdael et le bois de Halle ;
- deuxièmement, se coordonner sur les obligations de conservation des habitats et des espèces qui découlent de la Directive Habitat 92/43/CEE ;
- troisièmement, se concerter pour une harmonisation des mesures de conservation, protection et gestion de la biodiversité et de la qualité de l’eau des deux rivières interrégionales, la Dyle et la Lasne ;
- et enfin, assurer une continuité écologique cohérente entre les trois forêts interrégionales, et en assurer une gestion récréative raisonnée.
Les partenaires s’engagent ainsi sur ces ambitions partagées, sur base d’une coopération volontaire et du consensus. Chacun a la charge totale du financement sur son territoire. Une concertation régulière aura lieu entre les administrations des forêts et de la nature, les associations nature, les provinces, communes, propriétaires terriens et exploitants concernés.
Comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire, il est encore prématuré à ce stade d’avancer des chiffres sur la participation wallonne dans ce projet. Dès que le plan opérationnel du parc flamand nous sera partagé, nous analyserons ensemble la manière d’implémenter des mesures concertées.
Les parcs nationaux sont sans doute un outil innovant et mobilisateur pour atteindre cet objectif. Il est encore tôt pour tirer des enseignements de la mise en œuvre des deux premiers parcs wallons. Je ne doute pas que les prochains gouvernements le feront. D’ici là, j’encourage bien entendu la dynamique initiée par les porteurs de projets wallons, les acteurs du parc national flamand, et les acteurs impliqués dans la coopération interrégionale. Je suis bien entendu disposée à la soutenir dès que des perspectives concrètes se présenteront.