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La propagation des punaises de lit en Wallonie

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2023
  • N° : 83 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 18/10/2023
    • de MAROY Olivier
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    La France est confrontée à une prolifération de punaises de lit. C'est devenu un sujet de préoccupation très important chez nos voisins. Chez nous, on est encore loin de cette situation, mais il y a quelques signes inquiétants. Les sociétés spécialisées de désinfection parlent d'une augmentation de 30 % des interventions en Belgique. Vu les échanges et voyages importants entre la France et notre pays, il serait judicieux d'être attentif à la situation.

    Cela constitue un enjeu de santé publique étant donné que les punaises de lit sont responsables de piqûres et de démangeaisons, et elles peuvent même, dans les cas les plus graves, provoquer des problèmes de santé mentale (anxiété, troubles du sommeil, etc).

    Enregistre-t-on une augmentation du phénomène en Wallonie ?

    Madame la Ministre suit-elle la situation de près ? Dispose-t-elle d'un état des lieux ?

    Dans le cadre de ses compétences, une stratégie spécifique de prévention est-elle envisagée ?

    Un plan a-t-il été élaboré au niveau des endroits de soins en Wallonie (hôpitaux, etc) ?

    Au cas où le phénomène devait arriver chez nous, quelles mesures seraient éventuellement prises ?
  • Réponse du 09/11/2023
    • de TELLIER Céline
    En effet, ces dernières semaines, la France a été touchée par une forte présence des punaises de lit. On imagine aisément les nombreux désagréments occasionnés par leur présence. À ce stade, la Belgique n’est pas concernée.

    Dans tous les cas, je précise qu’il ne s’agit pas d’une espèce exotique envahissante. Il s’agit plutôt d’une espèce oubliée, absente de nos vies quotidiennes depuis plus de six décennies. Ce type d’espèce n’est donc pas repris dans la Stratégie Biodiversité 360°, n’ayant pas d’impact sur la biodiversité.

    Les punaises peuvent engendrer des démangeaisons, mais heureusement, elles ne transmettent pas de maladies.

    En Belgique, il n’y a pas de réseau de surveillance ni de recensement systématique de ces insectes. L’ULg Gembloux Agro Bio Tech traite quelques plaintes de particuliers par an. Cela concerne des hôtels ou hôpitaux, mais il n’y a pas de recensement structuré.

    La mise en œuvre d’un recensement peut être compliquée par le fait qu’il est très difficile d’éradiquer ces insectes. Une série de traitements réalisés en parallèle peuvent sembler donner un résultat positif, jusqu’à la résurgence de l’infestation plus tard. Si tout cela se déroule dans un lieu accueillant du public, il est difficile de savoir s’il s’agit de la même population ayant résisté aux traitements, ou d’une nouvelle introduction.

    En France, les punaises de lit constituent l’une des priorités du 4e Plan national santé environnement. La Belgique, à ce stade, n’est pas concernée par une telle problématique. Ceci dit, si cela s’avérait pertinent, des actions de sensibilisation pourraient être envisagées dans le cadre du nouveau Plan ENVIeS 2024-2028. Pour ce qui est de l’éradication, de nombreux opérateurs privés sont déjà actifs sur le territoire.

    Afin de limiter l’impact lié aux échanges entre la France et la Belgique, les collaborateurs des équipes de nettoyage de la SNCB ont été avertis. Les hygiénistes ont détaillé des procédures à suivre, au cas où ces parasites étaient détectés dans les trains. Du côté de la Stib et du TEC, les sièges étant en cuir ou en plastique, le risque est peu important. Mais rappelons-le, pour l’instant, aucun cas n’a été signalé dans les transports en commun belges. Pour plus d’informations, j’invite l’honorable membre à interroger mes homologues de la santé et des transports.