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Le port d’un dispositif de correction visuelle au volant

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2023
  • N° : 33 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 20/10/2023
    • de SAHLI Mourad
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Un conducteur wallon sur deux ne peut conduire son véhicule sans dispositif de correction. En effet, au volant, la grande majorité des informations que nous percevons nous proviennent de la vue. Ainsi, une conductrice ou un conducteur présentant des problèmes visuels sera moins alerte, plus sensible à la luminosité et mettra plus de temps à réagir aux évènements soudains sur la route. Le risque d'accident se voit ainsi considérablement augmenté.

    Pourtant, dans le cadre de la Journée mondiale de la vue du 12 octobre dernier, l'Agence wallonne pour la sécurité routière tirait la sonnette d'alarme sur les nombreux conducteurs qui font l'impasse sur le port de lunettes ou lentilles de contact au volant. En effet, selon les chiffres présentés, dans la tranche des 18-34 ans, un conducteur sur six ne porterait pas sa correction visuelle au volant.

    Certes, durant l'examen théorique, les futurs automobilistes présentent un test visuel et a posteriori, lors de la récupération du permis de conduire à la commune, ils ont l'obligation de signer un document indiquant être informé de leur aptitude physique à prendre le volant. Les chiffres montrent pourtant que chez les plus jeunes, ils sont nombreux à prendre le risque de conduire sans porter leurs lentilles ou lunettes.

    Comment Madame la Ministre lutte-t-elle contre cette problématique auprès des conducteurs de la tranche d'âge concernée ?

    A-t-elle l'intention de les sensibiliser sur la nécessité de porter leur dispositif de correction dès qu'ils prennent le volant ?
    Si oui, comment ?
  • Réponse du 14/11/2023
    • de DE BUE Valérie
    Il est de la responsabilité de tout conducteur de s’assurer qu’il est médicalement apte à conduire à tout moment et donc visuellement aussi.

    En revanche, le médecin a la responsabilité d’informer son patient de ses obligations en matière du permis de conduire, notamment s’il ne correspond pas ou plus aux critères médicaux ou visuels. C’est aussi une obligation déontologique.

    Le médecin compétent pour déterminer l’aptitude à la conduite sur le plan visuel est l’ophtalmologue.

    L’AWSR sensibilise tant les conducteurs de tous les âges que les professionnels de la santé concernant leurs obligations en matière d’aptitude à la conduite. Plusieurs initiatives sont menées à cet effet.

    Via le Département d'aptitude à la conduite (DAC), l’AWSR évalue l’aptitude à conduire des conducteurs résidant en Wallonie. Lorsque les personnes se rendent au DAC pour toute autre raison médicale que la vision, leurs performances d’acuité et de champs visuels sont systématiquement testées afin de vérifier si elles répondent toujours aux normes médicales légales pour pouvoir conduire en toute sécurité. Au moindre doute quant à leur aptitude visuelle à conduire, elles sont renvoyées vers leur ophtalmologue.

    L’AWSR mène également des campagnes de sensibilisation vers l’ensemble des usagers de la route et vers les professionnels de la santé, concernant la nécessité, pour chaque conducteur, de s’assurer qu’il est apte à conduire.

    À cet effet, différentes initiatives de communication sont réalisées : des vidéos de sensibilisation diffusées sur les réseaux sociaux et le site Internet de l’AWSR, des affiches et flyers mis à disposition au sein de 1 350 salles d’attente médicales en Wallonie.

    Lors de la journée mondiale de la vue qui se déroulait le 12 octobre dernier, l’AWSR a également sensibilisé les usagers à l’impact potentiel des problèmes de vue sur la conduite via ses réseaux sociaux et son site Internet ainsi qu’au travers d’une communication dans la presse.

    Les équipes du DAC participent également régulièrement à divers colloques et rassemblements de professionnels de la santé afin d’attirer leur attention sur la problématique de l’aptitude à la conduite et leur rôle crucial en la matière. Des brochures, dont 4 500 exemplaires ont déjà été distribués cette année, sont mises à leur disposition dans ce cadre.