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La lutte contre la pollution sonore

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2023
  • N° : 89 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 23/10/2023
    • de AHALLOUCH Fatima
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    La pollution sonore empoisonne la vie de milliers de Wallons et de Wallonnes. En témoigne une enquête réalisée d'octobre 2021 à janvier 2022 par InterEnvironnement Wallonie auprès de 1 289 répondants et répondantes. Pour la majorité des personnes interrogées, c'est le trafic routier qui est en cause. Ainsi, pour 25 % des sondés, le bruit est « une agression insupportable au quotidien » quand 56,7 % se disent insatisfaits de l'environnement sonore et gênés par le bruit.

    En 2019, le Gouvernement wallon s'emparait de cette problématique et adoptait son premier plan d'action de lutte contre le bruit routier qui prévoyait 23 millions d'euros investis d'ici à 2026 dans la mise en place de dispositifs antibruit. Ce plan se concentrait principalement sur les alentours des axes les plus fréquentés. Une des actions phares permettant d'abaisser le niveau sonore et de retrouver une qualité de vie est le respect des limitations de vitesse. La généralisation du 30 km d'heure en ville permet déjà d'obtenir certains bénéfices.

    Malheureusement, certains véhicules et plus précisément certaines motos, d'une cylindrée supérieure à 175 cm cubes, sont particulièrement bruyants. Le pot d'échappement également, s'il n'est pas homologué, peut être à la source de bruits dépassant les normes en vigueur. Il reste très compliqué pour les policiers d'intervenir pour ces cas spécifiques qui ne font pas encore l'objet d'un contrôle systématique.

    La diffusion de radars antibruit a vocation à diminuer ces nuisances sonores qui peuvent devenir un véritable calvaire pour les personnes qui le vivent au quotidien.

    Madame la Ministre pourrait-elle revenir sur les mesures actuellement en vigueur pour lutter contre ces nuisances sonores ?

    Pourrait-elle revenir sur le déploiement des radars antibruit en Wallonie ?

    Combien sont actuellement opérationnels ?

    Quels sont les retours des communes concernées ?
  • Réponse du 03/01/2024
    • de TELLIER Céline
    Des prototypes de radar sonore installés à Bruxelles sont déployés dans une campagne dont le but est avant tout scientifique à ce stade. La ville de Paris mène une expérience similaire. Nous ne manquerons pas de nous tenir au courant des résultats de ces expériences, et, une fois abouties, d’analyser la possibilité d’utiliser cette technologie à des fins de contrôle du bruit généré par les véhicules.

    Une concertation avec les Ministres de la Mobilité et de la Sécurité routière se poursuit également au travers d’un groupe de travail réunissant ces cabinets, des zones de polices, des autorités communales, l’Agence wallonne de Sécurité routière et Fedemot. Son objectif est de coordonner les actions de prévention, de sensibilisation et de contrôle, principalement à l’égard du bruit excessif occasionné par certains motards à la belle saison.

    Concrètement, des supports de sensibilisation et de communication tels que des dépliants diffusés lors de rassemblement ou des marquages temporaires sur route, sont utilisés. Au niveau du contrôle, les opérations dans les vallées fréquentées par les motos, ciblent d’une part, l’homologation des pots d’échappement, et d’autre part la vitesse, souvent liée au niveau de bruit. Les opérations de cette année 2023 doivent encore être évaluées.

    Comme déjà évoqué en commission de l’environnement, la pollution sonore fait partie de mes priorités et figure d’ailleurs dans le Plan Environnement Santé (ENVIeS) dont la nouvelle mouture contiendra des propositions d’actions nouvelles en la matière, notamment issues des expériences actuelles.