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La "Promenade au Pays des Vergers" dans le cadre du Ravel.

  • Session : 2006-2007
  • Année : 2007
  • N° : 65 (2006-2007) 1

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  • Question écrite du 31/01/2007
    • de de LAMOTTE Michel
    • à DAERDEN Michel, Ministre du Budget, des Finances, de l'Equipement et du Patrimoine

    La Région wallonne dispose d'un Réseau autonome de voies lentes (RAVel) idéal pour les ballades à pied, à vélo ou à cheval. Lorsque cela s'avère nécessaire, des liaisons sont créées pour constituer un maillage entre les différentes parties d'un même tronçon.

    Le GRACQ sollicite la Région wallonne pour finaliser la « Promenade au Pays des Vergers ».

    Depuis 2003, le GRACQ travaille pour créer un réseau cyclable d'environ 250 km qui traverse la Basse-Meuse et le Pays de Herve. Cette ballade appelée « Promenade au Pays des Vergers » a des connections avec le Ravel 1, la Via Jecore et la ligne 38.

    A l'heure actuelle, une vingtaine de kilomètres pose encore problème. Le GRACQ demande :

    - la réalisation d'une piste cyclable le long de la route nationale 650 entre Mortroux et Val Dieu et la continuation de la piste d'Aubel à Val Dieu ;
    - des travaux à l'entrée et la sortie de l'ancien tunnel vicinal (sur la route d'Aubel à Val Dieu) envahi par la végétation. Ce raccourci permettrait de rejoindre Dalhem en passant par le domaine touristique de Blegny-Mine ;
    - la construction d'un nouveau tablier et de garde-fous sur le pont de la Berwinne.


    Quelles mesures compte-t-il prendre afin de réaliser les travaux demandés par les usagers du RAVel et contribuer ainsi à une meilleure promotion touristique de la région ?
  • Réponse du 28/02/2007
    • de DAERDEN Michel

    Avant de répondre précisément à l'honorable Membre, j'aimerais lui toucher à nouveau quelques mots sur mes lignes directrices en matière de choix budgétaires pour le RAVeL.

    Lorsque j'ai débuté en 2004 mon second mandat à la tête des Travaux publics, je me suis donné pour objectif d'amplifier mes actions en matière de RAVeL et de mobilité douce, en me fondant sur les quatre axes suivants :

    - premier axe : accélérer la mise en œuvre physique du réseau. J'atteins cet objectif, d'une part, en ayant doublé les crédits RAVeL en 2005 et, d'autre part, en optimisant les structures de chaussée de manière à réduire autant que possible le coût kilométrique d'une piste RAVeL, sans nuire pour autant évidemment à la qualité et à la longévité de l'aménagement ;

    - deuxième axe : prendre en compte la notion de RAVeL utilitaire qui s'ajoute à la vocation initiale de « loisir », un grand intérêt pour les déplacements quotidiens « domicile - travail » ou « domicile - école » ou encore aux liaisons « douces » entre les quartiers ou les villages. Cela ne signifie évidemment pas que l'on ne retrouve aucun projet à vocation essentiellement touristique dans ma programmation budgétaire ;

    - troisième axe : viser une recherche de cohérence et de continuité du réseau. Ainsi, plutôt que de saupoudrer les moyens budgétaires dans une multitude de projets éparpillés à travers toute la Wallonie, j'ai privilégié la mise en œuvre de longs itinéraires continus, et reliés entre eux, qui donneront enfin au RAVeL, à l'horizon 2009-2010, la vraie physionomie d'un réseau ;

    - quatrième et dernier axe : la complémentarité. Dans mon esprit, le RAVeL est l'épine dorsale d'un grand réseau « modes doux » wallon, qui comprend également des chemins et sentiers vicinaux ou communaux, des pistes cyclables le long des routes communales ou régionales, des sentiers de grande randonnée, etc. Lorsque l'on crée un RAVeL, de multiples contacts sont ainsi noués avec les gestionnaires de ces divers itinéraires afin d'assurer immédiatement les connexions nécessaires avec le RAVeL

    J'en viens maintenant aux questions précises.

    En premier lieu, il faut savoir que le tunnel de Dalhem, est situé sur une ancienne voie vicinale, empruntée auparavant par le « Trimbleu » du complexe touristique de Blégny-Mine. Cette ligne ne fait pas partie du contrat-cadre qui lie mon département à la SNCB et qui permet la réalisation du RAVeL.
    Ce tunnel a été fermé en raison de la détérioration de son entrée : les pierres de couronnement se descellent et tombent sur la voie.

    Cette devanture appartient bien à la Région wallonne, mais ne relève pas de mes compétences. Il me revient que, une fois que ce tunnel aura été stabilisé, la commune de Dalhem semble disposée à assurer l'entretien du revêtement de la piste. A ce titre, je préfère que l'on utilise pour cette ancienne ligne le terme de « voie verte » et non de RAVeL.

    Que l'honorable Membre soit assuré que, pour ma part, je répercute son intervention auprès de mon collègue Lutgen.

    Ensuite, l'honorable Membre m'interroge sur la réalisation d'une piste cyclable le long de la R.N. 650 entre Mortroux et Val Dieux.

    Je vais être franc: ce projet ne figure pas dans ma programmation budgétaire pluriannuelle. Pourquoi ? Simplement parce que cet axe n'a pas été retenu dans le schéma directeur cyclable de la province de Liège, établi par mes services, en concertation avec de multiples acteurs. Il n'a pas été jusqu'ici retenu comme prioritaire.

    Cet aménagement est estimé à ce stade à 200.000 euros par mon administration.

    Sensible au plaidoyer de l'honorable Membre, j'ai pris la résolution d'examiner attentivement l'opportunité et l'intérêt de cet aménagement. J'ai dès lors chargé mon cabinet de prendre les contacts nécessaires, notamment avec le GRACQ, pour me constituer un dossier circonstancié sur la problématique.

    Ce dossier inclura également la réflexion liée à l'état du pont sur la Berwinne, que l'honorable Membre a évoquée. Il n'est pas impossible suite à ces réflexions que je reconsidère ma position. En tout état de cause, je ne pourrais l'envisager avant 2008 car le budget 2007 est aujourd'hui déjà voté et les projets ne sont pas prêts.

    En conclusion, je suis réceptif à la proposition de l'honorable Membre de réaliser cet itinéraire de promenade sur le plateau de Herve mais en attirant son attention sur deux points : d'une part, je ne suis pas le seul acteur de ce dossier car certaines sections relèvent d'autres département et, d'autre part, j'ai demandé un rapport circonstancié avant de me prononcer sur la réalisation d'une piste cyclable le long de la R.N. 650.