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Le manque d'offre de bus des TEC le dimanche dans le Brabant wallon

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2023
  • N° : 155 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 24/10/2023
    • de SCHONBRODT László
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Le dimanche, si un habitant du centre du village d’Orp-Le-Grand, dans le Brabant wallon, veut se rendre en bus TEC, à 10 km de là, à Jodoigne qui est la « grande » commune de la région, il lui faudra prendre 3 bus différents qui passent par… Gembloux et Wavre pour un trajet total de 5h30 !

    Cela veut dire qu'à pied, l'habitant aurait été plus rapide puisqu'il ne faut « que » 2h de marche.

    Certains vont dire que l'on ne peut pas mettre un bus pour chaque habitant de chaque petit village.

    Maintenant, je fais le même exercice pour 2 grandes communes du Brabant wallon, 30 000 habitants chacun.

    Le dimanche, si un Nivellois qui part de la gare veut se rendre en bus TEC, à 15 km de là, à la gare de Tubize, il lui faudra prendre 5 bus différents qui passent par… Genappe et Braine-L'Alleud pour un trajet total de 5h15 !

    Cela veut dire qu'à pied, le Nivellois aurait été aussi rapide que le TEC.

    Malgré les annonces de Monsieur le Ministre sur l'augmentation de l'offre de bus, dans la province du Brabant wallon, cela reste insuffisant pour avoir une alternative efficace à la voiture.

    Pourquoi ne prend-il pas des mesures pour augmenter l'offre de bus le dimanche dans le Brabant wallon ?
  • Réponse du 07/12/2023
    • de HENRY Philippe
    Je rappelle que ces 30 dernières années, en raison d’un sous-investissement chronique, le TEC s’était recentré sur un public captif et n’a pas eu d’autre solution que de grignoter sur la desserte du week-end, où par essence les personnes se déplacent moins en transport public.

    La volonté de l’actuel Gouvernement a été d’inverser cette tendance en dégageant des moyens inédits par rapport aux législatures précédentes. Cependant, il ne suffit pas d’augmenter simplement le nombre de bus pour diminuer l’usage de la voiture. L’offre supplémentaire prévue doit cibler au mieux la demande et être répartie équitablement et judicieusement !

    Les moyens sont concentrés prioritairement là où la demande existe, c’est-à-dire du lundi au vendredi, et le samedi sur certaines lignes clairement identifiées. Le dimanche, les besoins en déplacement sont limités.

    Une étude de redéploiement du réseau est en cours dans la partie « Ouest » du Brabant wallon et une autre va débuter prochainement dans la partie « Est ». Toutes les villes que l’honorable membre cite sont concernées.

    L’objectif est bien de capter un public nouveau, notamment en lien avec les loisirs, et d’élargir l’amplitude de l’offre le samedi et le dimanche. Néanmoins, l’exercice ne peut être mené à la hussarde, car il implique de nombreux acteurs et touche au quotidien des citoyens.

    Pour son information, il faut compter environ trois ans entre le diagnostic des flux de mobilité et la mise en service du réseau remanié. De facto, une « politique du court terme » n’est pas applicable.