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La prévention contre les punaises de lit dans les hébergements touristiques

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2023
  • N° : 35 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 24/10/2023
    • de LUPERTO Jean-Charles
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Elles mesurent à peine 5 mm, ont l'apparence d'un pépin de pomme, mais peuvent semer la terreur. On assiste depuis quelques années à une recrudescence importante de punaises de lit. Au milieu du 20e siècle, cet hôte indésirable avait été éradiqué au DTT. Vols low cost, Airbnb et autres locations, notre goût prononcé du voyage l'a fait revenir et voyager. L'insecte se glisse dans nos sacs et valises et peut rester jusqu'à 1 an et demi voire 2 ans dans des conditions favorables sans se nourrir !

    Les éradiquer totalement relève de l'exploit, elles se nichent et pondent dans les moindres fentes et même dans les prises électriques, leur cachette préférée. Les hôtels et certains particuliers n'ont parfois d'autres choix que de faire appel à un maître-chien pour les dénicher et/ou à des fumigènes.

    Elles pullulent, sont devenues résistantes à de nombreux insecticides, même dans des bains prolongés, et les températures de plus en plus élevées que nous connaissons accélèrent leur cycle. Vu les nombreux échanges entre la France particulièrement touchée et la Belgique, existe-t-il des actions de prévention et d'informations menées contre ce nuisible au sein des infrastructures touristiques ?

    La SNCB a en effet appelé ses services de nettoyage à une vigilance renforcée. En février 2020, un plan a été élaboré par le gouvernement français pour en finir avec ce parasite. La Wallonie travaille-t-elle à un plan de ce type ?
  • Réponse du 20/11/2023
    • de DE BUE Valérie
    La France connaît actuellement une recrudescence des infestations de punaises de lit ou, à tout le moins, une certaine médiatisation de ce phénomène.

    En Belgique, certaines sociétés de désinfections ont indiqué une augmentation de leurs demandes d’interventions liées aux punaises de lit depuis l’été. Il n’y a pas d’analyse spécifique liée à ces cas en Belgique, mais ce phénomène est pris au sérieux.

    La SNCB a indiqué que ses équipes de nettoyage étaient particulièrement vigilantes par rapport à ce problème et des rappels de procédures à suivre dans l’éventualité où de cas avérés ont été réalisés.

    Pour ce qui concerne le tourisme wallon, je peux informer l’honorable membre qu’il n’y a pas d’inquiétude à avoir. Mon cabinet a eu des contacts avec les différentes associations professionnelles représentant le secteur de l’hébergement, de l’hôtellerie, des campings, des gîtes et des chambres d’hôtes.

    Seul un cas a été signalé il y a plusieurs mois pour les gîtes et chambres d’hôtes. Les deux fédérations concernées, à savoir Accueil champêtre en Wallonie et la Fédération des gîtes et chambres d’hôtes, sont particulièrement attentives aux mesures d’hygiène auprès de leurs membres et organisent notamment des séances d’information reprenant le thème de l’hygiène de la literie.

    Pour le secteur des hôtels, la Fédération HORECA Wallonie indique qu’il s’agit aussi d’un point d’attention important et rappelle que des procédures existent au sein des établissements hôteliers afin de traiter et d’éradiquer immédiatement toute potentielle invasion.

    Les questions liées à l’hygiène, dont les punaises de lit, mais pas uniquement, sont donc déjà bien prises en compte au sein du tourisme wallon.

    La réglementation touristique actuelle ne prévoit pas de soutien à la désinfection aux opérateurs touristiques. Le nouveau Code wallon du tourisme en cours d’élaboration donnera cependant les outils au Gouvernement afin d’agir en ce sens si la situation devenait telle qu’un soutien régional au secteur s’avérerait nécessaire.

    Mais en la matière, la prévention et l’intervention immédiate restent une priorité et cette information existe déjà afin de garantir la sécurité et le confort de nos touristes.