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La fermeture du centre d'insémination artificielle porcine (CIAP) d'Argenteau

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2023
  • N° : 96 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 24/10/2023
    • de FONTAINE Eddy
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Le 30 septembre, le centre d'insémination artificielle porcine d'Argenteau a fermé ses portes, sa continuité économique étant devenue difficile à assurer. Il est vrai que le cheptel porcin wallon ne représente que 6 % du cheptel national et que l'on constate une diminution de 47 % du nombre d'éleveurs porcins wallons ces 20 dernières années.

    Dans le cadre du Plan de relance de la Wallonie, la SOCOPRO, en partenariat avec ELEVEO et la Province de Liège sont soutenus par la Wallonie pour favoriser la continuité des services d'insémination porcine répondant aux besoins des modes de production alternatifs et des producteurs disposant de cheptels plus petits.

    Une voie alternative devait être proposée aux éleveurs porcins wallons à partir de début octobre 2023, une alternative qui consiste en un dispositif de points de dépôts agréés devant faire le lien entre les commandes des producteurs et des centres d'insémination fournisseurs choisis.

    Ainsi, un premier point de dépôt géré par ELEVEO a été installé à Herve, et il est prévu qu'un deuxième point soit installé à Ciney, dans l'optique de leur faire jouer un rôle de plateforme logistique pour faire diminuer les coûts d'acheminement.

    Quels sont les premiers retours du secteur de l'élevage porcin wallon quant à ce passage vers un modèle coopératif partiellement soutenu ? Cette initiative rencontre-t-elle le succès escompté ?

    Des ajustements sont-ils nécessaires pour ce nouveau mode de fonctionnement afin de mieux répondre aux besoins et demandes du secteur ?

    Un deuxième point de dépôt est prévu à Ciney. Sous quelles échéances sera-t-il rendu fonctionnel ?
  • Réponse du 16/11/2023
    • de BORSUS Willy
    Il est en effet apparu que le centre d'insémination artificielle porcine d'Argenteau perdait énormément d’argent chaque année. En assurer la continuité était devenu impossible pour les finances publiques.

    J’ai donc souhaité que la SOCOPRO, en collaboration avec Eleveo, trouve une ou des alternative(s) à ce centre pour permettre à nos éleveurs de continuer cet élevage et ainsi maintenir la race du porc piétrain wallon, même si elle est sous forte pression.

    La première mission a ainsi été de permettre aux éleveurs wallons de continuer à s’approvisionner en semences fraiches pour les inséminations au sein de leur cheptel. Pour cela des investissements ont été réalisés, et des démarches entreprises auprès de l’AFSCA de manière à faire agréer deux points de dépôt de semences (« centre de stockage de semence porcine ») : un à Ciney et un à Herve. Aujourd’hui les deux centres disposent d’un agrément provisoire, qui sera validé d’ici fin d’année selon la procédure officielle. Les deux sites sont donc en capacité de fonctionnement. En parallèle dans le courant de l’été des contacts ont été pris avec des centres d’insémination, principalement en Flandre.

    Concernant les producteurs ayant recouru au service, on peut dire aujourd’hui qu’avec le soutien de nos équipes de terrain et administratives, ils sont satisfaits de la solution mise en place. Toutefois, étant donné que certains occupent cette activité à titre complémentaire, ils peuvent avoir des difficultés à se rendre disponibles aux heures d’ouverture du point de dépôt. Les équipes d’Eleveo restent bien entendu flexibles et au service des éleveurs, mais cela ne répond pas à une demande d’accès 24h/24, week-end compris. Des alternatives pour un tel accès ont ainsi été investiguées par Eleveo et différents scénarios sont aujourd’hui envisagés. Des solutions de ce type existent en effet déjà ponctuellement en Flandre.

    Eleveo a décidé de se donner une période de 3 mois pour mieux connaitre le volume de demande et le dimensionnement de l’infrastructure à mettre en œuvre. La participation du plus grand nombre d’éleveurs au système mutualisé est cruciale.