La reconnaissance du parc national des forêts du Brabant
- Session : 2023-2024
- Année : 2023
- N° : 104 (2023-2024) 1
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Question écrite du 24/10/2023
- de FLORENT Jean-Philippe
- à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
Reste la possibilité pour la Région bruxelloise de reconnaître également la partie bruxelloise de la Forêt de Soignes comme parc national, une décision qui appartient au Ministre de l'Environnement Alain Maron.
Rappelons également que la ministre flamande de l'Environnement Zuhal Demir (N-VA) a annoncé vouloir reconnaître pas moins de quatre parcs nationaux sur le territoire flamand.
Les Régions sont évidemment pleinement compétentes pour désigner leurs propres parcs nationaux et définir les critères de cette reconnaissance. Toutefois, s'agissant d'un concept qui jouit d'une reconnaissance internationale bien ancrée dans le grand public, et notamment auprès des visiteurs, n'y aurait-il pas lieu d'élaborer une certaine concertation entre régions ? Je pense en particulier à s'assurer que chaque parc respecte les standards internationaux de l'UICN pour ce type d'aire protégée, comme ce fut le cas dans le cadre de l'appel à projets wallon ?
Madame la Ministre a-t-elle eu des contacts avec ses homologues bruxellois et flamand pour définir des bonnes pratiques en la matière ? Un accord de coopération est-il en réflexion ?
Ce type d'accord pourrait également asseoir une certaine uniformité dans la présentation des parcs dits « nationaux » ? Le monde extérieur n'a sans doute pas conscience que les parcs nationaux sont de compétence régionale.
Enfin, une cohérence et une visibilité commune seraient bénéfiques aux désormais quatre parcs nationaux.
Réponse du 07/11/2023
- de TELLIER Céline
La reconnaissance comme parc national de ce territoire, en bordure de la Wallonie, offre encore davantage de possibilités d’améliorer le maillage écologique.
Comme l’honorable membre le souligne, il me semble également important de conserver à ce statut les qualités qui le distinguent d’un point de vue international, de les aligner autant que possible sur l’ensemble de notre pays, et de s’appuyer sur les différentes collaborations possibles entre Régions. C’est d’autant plus pertinent lorsqu’il s’agit de régions écologiques cohérentes contigües aux frontières administratives. La Wallonie a donc bien l’ambition de soutenir les actions dans ce sens, et notamment, via la déclaration signée entre les Régions.
C’est pourquoi nous avons pris soin, lors de notre appel à projets pour les deux premiers « Parcs nationaux de Wallonie », de prendre les contacts nécessaires en Flandre. L’objectif était de proposer des critères cohérents et des ambitions similaires dans les deux appels à projets régionaux. Et ce, même si des adaptations régionales peuvent être conservées, au regard des différences au niveau des particularités des ressources naturelles, ou encore de nature budgétaire.
Cependant, comme je l’ai dit en juin dernier, à ce stade, il est prématuré d’avancer des chiffres sur les montants de la participation wallonne dans le cadre des forêts du Brabant. Mes collaborateurs et moi-même serons certainement amenés à rencontrer nos homologues prochainement, pour collaborer concrètement à renforcer la biodiversité de ce territoire.
Dès que le plan opérationnel du parc national flamand des forêts du Brabant nous sera partagé, nous analyserons ensemble de quelle manière implémenter des mesures concertées. Pour ce faire, nous devons identifier plus précisément les différentes opportunités concernant la thématique des forêts, des cours d’eau et des habitats des espèces concernés par la Directive « Oiseaux et Habitats ».
En ce qui concerne la possibilité d’un nouvel appel à projets pour de nouveaux parcs nationaux de Wallonie, je pense qu’il importe de pouvoir d’abord suivre la mise en place des deux parcs nationaux désignés et de profiter de leur expérience avant d’envisager un nouvel appel à projets.
Il me semble néanmoins évident qu’en cas de nouvel appel à projets, la possibilité d’une candidature wallonne des forêts du Brabant, dans la lignée du parc national flamand, pourrait renforcer la synergie entre les projets. Nous pourrions ainsi profiter plus encore des retombées positives que de tels projets peuvent avoir sur le territoire.
La continuité de l’implication des parties prenantes autour de la candidature wallonne des forêts du Brabant pour l’appel à projets « parcs nationaux de Wallonie », malgré le fait que le projet n’ait pas pu aboutir, est remarquable. Je les remercie d’avoir poursuivi leur travail et leur mobilisation, en vue de renforcer leurs efforts en faveur de la nature sur notre territoire.