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L’installation d’un coordinateur pour lutter contre le radicalisme

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2023
  • N° : 44 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 25/10/2023
    • de LUPERTO Jean-Charles
    • à COLLIGNON Christophe, Ministre du Logement, des Pouvoirs locaux et de la Ville
    C'est en 2015, suite aux événements qui ont ébranlé le pays, que les communes ont pris conscience de la nécessité de prévenir le radicalisme sur leur territoire. Travail transversal entre les autorités communales, les forces de l'ordre, mais aussi les acteurs de terrain, comme les animateurs de quartier ou les écoles, ces coordinateurs font aujourd'hui partie intégrante de la plupart des communes.

    Si personne ne remet leur importance en question, il apparaît toutefois que ces profils représentent un coût pour les communes, à tel point que certaines s'associent pour mutualiser cette dépense.

    Mes questions visent à savoir si ce type de fonction est amené à se généraliser à l'ensemble des communes de Wallonie.

    Des moyens supplémentaires en concertation avec les autorités fédérales sont-ils envisagés pour soutenir les communes à assurer la pérennisation de ce poste et la formation continue de ces spécialistes ?
  • Réponse du 27/11/2023
    • de COLLIGNON Christophe
    Dans le cadre de la lutte contre le radicalisme et l’extrémisme, et faisant suite aux recommandations de la Commission d’enquête parlementaire sur les attentats terroristes du 22 mars 2016, la loi du 30 juillet 2018 a créé des cellules de sécurité intégrale locales, dont l’objectif est d’interconnecter les différents acteurs de prévention, d’articuler les partenariats entre services publics locaux, associations, et services publics d’autres niveaux de pouvoirs pour développer une action cohérente et coordonnée de prévention sous l’égide du bourgmestre.

    Par ailleurs, à la suite des attentats de 2016, différents appels à projets ont été mis en place, dont le dernier s’est davantage concentré sur l’aide à la coordination de ces CSIL–R. Pour la période 2019-2020, l’appel à projets « aide à la coordination des CSIL-R » avait pour objectif de permettre la mise en place des Cellules de Sécurité intégrale locale chargées de la prévention des radicalismes violents (C.S.I.L-R) pour amplifier la prévention de la radicalisation violente sur l’ensemble du territoire wallon, mais aussi continuer à assurer aux pouvoirs locaux un soutien à la formation des professionnels de première ligne susceptibles d’être en contact direct avec un public présentant un risque de radicalisation.

    Avant cela, en date du 7 décembre 2017, le Gouvernement wallon avait lancé un appel à projets « prévention de la radicalisation violente » dans le cadre des Plans de cohésion sociale, lequel avait pour objectif de prévenir la radicalisation violente en favorisant la cohésion sociale. Et encore auparavant, en date du 22 juillet 2016, le Gouvernement wallon avait lancé l’appel à projets « amélioration du vivre ensemble et prévention du radicalisme » dans le cadre des PCS (à l’exception des grandes villes financées par ailleurs).

    Depuis lors, la circulaire que j’ai adoptée en date du 15 septembre 2021 permet de mettre en œuvre des actions sociopréventives en matière de radicalisme(s) et d’extrémisme(s) dans le cadre du Plan de cohésion sociale 2020-2025.

    La prévention du radicalisme est donc un domaine d’actualité dans lequel la politique régionale a permis à chaque commune d’investir les moyens humains et financiers nécessaires en fonction de ses réalités de terrain et de ses besoins concrets. J’ai pris connaissance du fait que certaines communes s’associent pour mutualiser leurs moyens afin de permettre l’engagement de spécialistes, dans le volet informatique. Si nous sortons, sur cet aspect, des actions pouvant s’inscrire dans le cadre du plan de cohésion sociale, rien ne s’y oppose, dès lors que l’on reste dans les missions que les communes sont appelées à exercer, dont notamment la prévention, et non de poursuite d’infractions, laquelle relève de l’autorité fédérale.