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Les dispositifs de surveillance liés à la peste porcine africaine

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2023
  • N° : 121 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 10/11/2023
    • de ROBERTY Sabine
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Depuis 2021, plus aucun cas de peste porcine africaine n'a été détecté dans notre Région. Cette situation est notamment due à la stratégie wallonne et aux dispositifs mis en place pour endiguer l'épidémie.

    Cependant, la vigilance reste de mise, car la menace d'un potentiel retour de l'épidémie n'est pas écartée, la situation doit être suivie avec beaucoup d'attention.

    Parmi les mesures mises en place en Wallonie, nous pouvons rappeler la surveillance passive, l'installation de clôtures, la création de zones « zéro sanglier » ou encore l'utilisation de pièges innovant et respectueux du bien-être animal.

    Quels sont les dispositifs qui sont toujours déployés chez nous pour assurer le bon suivi de la situation ?

    Qui organise la surveillance passive et la recherche des éventuelles carcasses ?

    Quels types de clôtures ont été installées en Wallonie ?

    En juin dernier, Madame la Ministre avait annoncé un retrait de la moitié de ces clôtures. Cependant, face à l'émergence de nouveaux foyers à l'époque, le Comité wallon de suivi de la PPA avait décidé de maintenir le réseau. Qu'en est-il aujourd'hui ? Le réseau est-il toujours entièrement actif ? Comment l'entretien de ces clôtures est-il organisé ? Les systèmes de surveillance par caméras sont-ils toujours opérationnels et couvrent-ils tout le réseau ?

    La gestion et la coopération avec les pays frontaliers sont également importantes pour assurer la biosécurité en Europe.

    Quelles sont les relations de Madame la Ministre avec l'État fédéral à ce sujet ? A-t-elle également des contacts avec les pays voisins ?

    En concertation avec les autorités fédérales, un plan de prévention et de réaction était en révision sur base de l'expérience acquise. Où en est l'élaboration de celui-ci ?
  • Réponse du 11/03/2024
    • de TELLIER Céline
    La peste porcine africaine (PPA) reste malheureusement une préoccupation majeure de sécurité alimentaire au niveau mondial et européen. Même si la Wallonie et la Belgique en sont indemnes depuis novembre 2020, la situation à l’étranger est scrutée de près. La PPA est toujours implantée dans les pays de l’Est de l’Europe et les foyers géographiquement les plus proches de chez nous sont l’est de l’Allemagne et le nord de l’Italie. L’apparition récente de la maladie en faune sauvage en Suède nous rappelle que celle-ci voyage principalement par le biais de mouvements humains.

    Pour rappel, les mesures prises en Wallonie après la récupération du statut indemne en novembre 2020 étaient les suivantes :
    - abattage des sangliers par tirs de nuit jusque mars 2021 ;
    - interdiction du nourrissage jusque juin 2023 ;
    - analyse et élimination de tous les sangliers tirés dans la zone de surveillance, c’est-à-dire l’ancienne zone infectée, et analyse d’un échantillon de sangliers tirés dans la zone d’observation, c'est-à-dire l’ancienne zone blanche, jusque juin 2023.

    Une série de mesures qui sont toujours en cours :
    - monitoring de la population de sangliers à partir d’un réseau de pièges photographiques couvrant une partie de la zone de surveillance et de la zone d’observation ;
    - maintien en l’état de l’intégralité du réseau de clôtures de l’ex-zone PPA ;
    - surveillance via la détection, l’analyse et l’évacuation de tous les sangliers trouvés morts de cause indéterminée sur l’ensemble du territoire wallon, en vue de détecter le plus rapidement possible un éventuel foyer.

    En ce qui concerne le réseau de clôtures :
    - il s’agit de clôtures en ursus lourd de 1.20 m de haut, identiques à celles utilisées pour protéger les cultures agricoles des dégâts de sangliers ;
    - il est contrôlé régulièrement par les agents du Département de la nature et des forêts (DNF) et il existe un marché avec une société de travaux permettant des réparations efficaces ;
    - durant la crise, 279 km de clôtures ont été installés. Seuls 23 km ont exceptionnellement été enlevés sur des secteurs accidentogènes.

    Si un cadavre de sanglier est retrouvé, une procédure permet, de manière efficace et sûre, de l’éliminer et de transmettre les prélèvements réalisés par des vétérinaires jusqu’au laboratoire de référence Sciensano. Afin de maintenir un niveau de vigilance et d’information suffisant, une page web dédiée notamment à la PPA est en cours de réalisation. De plus, le réseau des vétérinaires pratiquant les prélèvements sur sangliers a récemment été renforcé.

    Le plan de prévention, outre l’organisation de la surveillance passive, consiste en de la sensibilisation, notamment via des communications en préparation auprès des principaux utilisateurs de la forêt. L’ensemble du matériel ayant servi à la destruction tels que les pièges et les armes est précieusement stocké. Une réserve de 30 km de clôtures électriques rapidement déployables a également été acquise en vue de gérer au plus vite un éventuel foyer.

    Les contacts entre l’administration wallonne et l’AFSCA sont fréquents, notamment au travers de réunions telles que le GT Wildlife sur base annuelle et le Groupe d’Évaluation des Risques (RAG-V-EZ) sur base mensuelle. L’AFSCA transmet également à la Wallonie toutes les informations relatives à la PPA provenant du système européen de notifications.

    Parallèlement, l’expertise wallonne est régulièrement sollicitée à l’étranger via notamment la DG Santé de la Commission européenne et l’envoi d’agents sur le lieu de nouveaux foyers, l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) ou l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) au travers de réunions et conférences.