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La déclaration de Bletchley sur la sécurité de l’intelligence artificielle

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2023
  • N° : 125 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 16/11/2023
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Le premier AI Safety Summit consacré à la régulation de l'intelligence artificielle (IA) s'est tenu en Angleterre en début de mois de novembre. C'était l'occasion pour l'Union européenne de faire la promotion de son leadership réglementaire à l'heure où le projet de règlement sur l'intelligence artificielle (AI Act) entre dans la phase finale des négociations.

    Les gouvernements internationaux ont aussi signé un accord sur l'IA afin de lutter contre les risques « catastrophiques » que cette technologie pourrait présenter. Ce sommet a été un succès, car il a réussi à réunir la plupart des grands pays et des géants du numérique pour parler des dangers que porte en elle l'intelligence artificielle.

    La déclaration de Bletchley sur la sécurité de l'IA est une déclaration signée par des représentants et des entreprises de 28 pays, dont les États-Unis, la Chine et l'Union européenne. Elle vise à s'attaquer aux risques liés aux modèles d'IA, c'est-à-dire les grands modèles de langage développés par des entreprises telles qu'OpenAI.

    Quels furent la position et les intérêts défendus par la Région wallonne pour la préparation de la participation de la Belgique à ce sommet lors des discussions interfédérales ?

    Que dit la Déclaration de Bletchley sur la sécurité de l'IA ?

    Quelles sont les perspectives en vue du prochain Sommet qui se tiendra en France ?

    Quelles sont les perspectives de la Région wallonne face au développement de l'IA ?

    Quels sont les développements législatifs européens que l'on doit prendre en compte pour la prochaine législature ?

    Quels sont les défis de l'IA pour la Région wallonne tenant compte du potentiel économique et technologique ? Quels sont les défis ?

    Quel est le retour que Monsieur le Ministre a pu récolter de la part des acteurs concernés en Région wallonne ?

    N'y a-t-il pas un coup à jouer sur les développements de l'IA en lien avec les investissements émis par la Région wallonne dans le domaine de la cybersécurité ?
  • Réponse du 04/12/2023
    • de BORSUS Willy
    La déclaration de Bletchley, signée par des représentants de 28 pays, encadre le pouvoir des grandes entreprises technologiques développant des modèles de langage complexes.

    Le prochain Sommet, prévu l’an prochain en France, suscite des débats. Certains experts estiment que l’accord actuel, axé sur les principes éthiques, doit être renforcé par des mécanismes juridiques pour accroître son impact.

    Le baromètre de maturité numérique des citoyens, publié en novembre 2023 par l’Agence du Numérique, montre que 62 % des citoyens sont préoccupés par l’impact négatif potentiel de l’IA, tandis que 46 % sont curieux des applications de l’IA.

    En Wallonie, les organisations montrent un intérêt croissant pour l’IA. En 2023, le nombre d'accompagnements pour des projets IA a plus que doublé. Le programme DigitalWallonia4.AI a ainsi touché plus de 4 500 Wallons, financé près de 300 projets IA, et sensibilisé 1 million de citoyens au travers de campagnes de démystification.

    Pour équilibrer innovation et réglementation, l'AI Act, le Data Act, et le RGPD sont cruciaux. Alors que l’AI Act garantit la sécurité juridique et la qualité de la surveillance humaine des systèmes, le Data Act régit le partage des données générées par l'utilisation de produits connectés. À cet égard, les entreprises semblent enclines à soutenir une forme de régulation, bien qu'elles demeurent vigilantes quant aux coûts potentiels qui pourraient découler de cette régulation, notamment en ce qui concerne la mise en conformité.

    Le programme Wallon Digital Wallonia for IA rassemble les enjeux majeurs pour la Wallonie en la matière, incluant la sensibilisation, l'innovation, l’éthique et la confidentialité, ainsi que le développement des compétences.

    En ce qui concerne l'intersection entre l’IA et la cybersécurité, ces deux domaines se complètent, avec une concrétisation notable à travers le projet ARIAC, qui réunit les universités et les centres de recherche. Actuellement, le consortium se penche sur la question de la confiance entre l’utilisateur et l’IA. Plus précisément, le projet de recherche explore diverses méthodes pour évaluer la fiabilité, la sécurité, le respect de la confidentialité des données et la cohérence des décisions, parmi d'autres aspects.