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Les revendications des agents relais de l'emploi

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2023
  • N° : 103 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 20/11/2023
    • de BIERIN Olivier
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Ce 31 octobre, la CGSP-FOREm de Liège a retardé l'ouverture du relais de l'emploi de Droixhe d'une heure, en guise de protestation.

    Ce geste symbolique avait pour objectif de sensibiliser aux difficultés rencontrées par les conseillers de référence, les conseillers aux employeurs et les agents du support chargés de mettre en œuvre le décret « accompagnement orienté coaching et solution ».

    Début octobre, un cahier revendicatif vous a été transmis par la CGSP exigeant cinq dispositions concernant l'accompagnement adapté. Parmi ces revendications, on retrouve notamment des plages de demi-journées consacrées soit au flux, soit à l'accompagnement ou encore la possibilité pour les conseillers d'avoir une heure d'entretien en face à face avec les demandeurs et demandeuses d'emploi pour les entretiens de bilan ou de suivi sans encodage, et cetera.

    D'après nos informations, ce courrier est resté sans réponse de la part de Madame la Ministre ou de la part de son cabinet.

    Madame la Ministre a-t-elle pris connaissance des revendications des agents ?

    Ces revendications sont légitimes et constructives, quelle en est son analyse ?

    Comment a-t-elle prévu de mettre en œuvre le cas échéant ces demandes ?

    S'ils existent, quels freins justifieraient un refus de ces revendications ?
  • Réponse du 29/11/2023
    • de MORREALE Christie
    La CGSP a effectivement émis un cahier revendicatif reprenant cinq demandes :
    - accorder aux conseillers une heure d’entretien, sans encodage ;
    - introduire les modifications de procédure une fois par trimestre, en prévoyant un temps d’appropriation avec un accompagnement des conseillers ;
    - consolider la philosophie du décret, notamment sur le libre choix du positionnement métier du demandeur d’emploi ;
    - déterminer dans les relais de l’emploi des plages horaires par demi-journée qui soient consacrées, soit à l’accompagnement, soit aux démarches administratives ;
    - réduire de 25 % le nombre de réunions destinées aux managers auxquelles doivent passer les responsables d’équipes.

    Il s’agit là de revendications d’ordre strictement organisationnel et qui relèvent de la sphère de compétence du FOREm et de son management et plus spécifiquement encore du Comité de direction du FOREm.

    Ce dernier a d’ailleurs apporté une réponse assez technique aux revendications de la CGSP en date du 20 octobre 2023.

    La réforme de l’accompagnement est une réforme d’envergure, tant par le changement de paradigme qu’elle a pour objet d’insuffler, que par la réorganisation qu’elle implique, avec notamment pour objectif de recentrer davantage d’agents vers le cœur de métier du FOREm.

    Les outils mis à dispositions des conseillers ont également évolué et un temps d’adaptation est nécessaire ; nous y avons veillé en permettant une période d’adaptation entre l’adoption des textes et la mise en œuvre effective du dispositif.

    Il est important que les changements liés à la mise en œuvre de la réforme et leur intégration soient concertés avec les travailleurs et leurs représentants afin que ceux-ci s’implémentent de la manière la plus adéquate et que les améliorations à apporter puissent s’appuyer sur le retour des conseillers, tout en tenant compte des contraintes opérationnelles.

    Concernant la philosophie du décret sur le positionnement métier du demandeur d’emploi, celui-ci est clair : il est libre. Cela n’exclut néanmoins pas que le demandeur d’emploi puisse être invité à se réorienter dans le cadre le cadre de son accompagnement. C’est une question d’équilibre. Lorsque les opportunités offertes par le marché de l’emploi sont faibles, il est également important de pouvoir envisager un élargissement du positionnement métier afin de favoriser les chances d’insertion.

    Les moyens mis en œuvre par la Région dans cette réforme sont considérables, car nous pensons qu’il est absolument nécessaire de tous se mobiliser pour l’emploi, et cette mobilisation concerne par définition les demandeurs d’emploi, les employeurs et également le service public de l’emploi.